Parasites dans les petits fruits frais importés - 1 avril 2017 au 31 mars 2022

L'étude a été menée pour assurer une meilleure surveillance de la salubrité des petits fruits frais importés vendus au détail au Canada. Les petits fruits frais sont populaires auprès des Canadiens^{Note de bas de page 2}, car ils représentent une option saine et pratique pour suivre les recommandations du Guide alimentaire canadien^{Note de bas de page 3} concernant une consommation élevée de fruits et de légumes. Malheureusement, une grande variété de produits y compris les petits fruits ont été associés à des rappels^{Note de bas de page 4} et à des éclosions de maladies d'origine alimentaire^{Note de bas de page 5}, ^{Note de bas de page 6}.

Les produits frais, dont les petits fruits, peuvent être contaminés par des parasites après un contact avec des déchets d'origine humaine ou animale, à n'importe quelle étape de la chaîne d'approvisionnement alimentaire, par exemple au cours de la production, de la récolte, de la manipulation après la récolte, de l'emballage, de la distribution et/ou de la vente au détail. Contrairement aux bactéries, les parasites ne se multiplient pas sur les aliments, mais peuvent demeurer viables sur ceux-ci durant des périodes prolongées et causer des maladies à la suite de leur ingestion. La présence de parasites sur les petits fruits frais est donc préoccupante, puisque ces aliments constituent une part importante du régime alimentaire des Canadiens et sont généralement consommés crus.

L'étude est encore en cours, mais les résultats présentés ici représentent les échantillons recueillis au cours de la période de 5 ans s'échelonnant du 1 avril 2017 au 31 mars 2022.

Les échantillons ont été prélevés dans des chaînes nationales de vente au détail et des épiceries locales et régionales situées dans les 11 grandes villes du Canada suivantes :

• Halifax
• Moncton ou Saint John
• Québec
• Montréal
• Toronto
• Ottawa
• Vancouver
• Victoria ou Kelowna
• Calgary
• Saskatoon
• Winnipeg

Le nombre d'échantillons à prélever dans chaque ville a été déterminé en fonction du rapport entre la population provinciale et la population totale du Canada.

Au total, 1 782 échantillons de petits fruits préemballés importés ont été recueillis. L'échantillonnage a porté sur les petits fruits suivants : fraises, bleuets, mûres et framboises. Les échantillons ont été prélevés tout au long de l'année, mais une proportion plus élevée de l'échantillonnage a été effectuée d'avril à octobre, pour refléter le caractère saisonnier des infections parasitaires d'origine alimentaire dans les pays où ces parasites sont endémiques^{Note de bas de page 7},^{Note de bas de page 8},^{Note de bas de page 9}, les importations au Canada et les cas signalés de cyclosporiase au Canada. Un échantillon était constitué d'un ou de plusieurs unités de vente au détail du même lot qui pesaient au moins 250 g.

Les 1 782 échantillons ont été analysés pour y détecter la présence de C. cayetanensis, et 1 143 de ces échantillons ont aussi été soumis à des analyses ciblant les Cryptosporidum spp. et T. gondii.

Les échantillons ont été analysés au moyen de méthodes permettant de détecter la présence d'acide désoxyribonucléique (ADN) de C. cayentanensis, des Cryptosporidum spp. et de T. gondii.

Il n'existe actuellement aucune norme canadienne concernant la présence de parasites dans les produits frais. Les méthodes d'analyse utilisées dans le cadre de la présente étude permettent uniquement de détecter la présence de l'ADN des parasites, et elles ne permettent pas de différencier les parasites vivants (infectieux) des parasites morts (non infectieux). La détection de l'ADN de parasites a donc été évaluée comme « investigative » justifiant un examen plus approfondi, qui permettrait de décider des mesures de suivi appropriées.

La présence d'ADN de Cryptosporidium spp. et de T. gondii n'a été détectée dans aucun échantillon. De l'ADN de C. cayentanensis a été trouvé dans 2 des 1 782 (0,1 %) échantillons analysés.

Les résultats de l'étude sont également présentés par pratique de production (tableau 3), origine (tableau 4), type de produit (tableau 5) et saison d'échantillonnage (tableau 6).

Une étude canadienne^{Note de bas de page 10} antérieure sur la salubrité microbienne des petits fruits frais vendus au détail a fait état de résultats semblables à ceux de la présente étude.

Dans l'ensemble, les résultats de la présente étude indiquent que les petits fruits frais importés vendus au Canada sont généralement propres à la consommation, mais ils peuvent parfois être contaminés. Par conséquent, comme pour tous les aliments, et en particulier ceux qui sont consommés crus, de bonnes pratiques d'hygiène sont recommandées pour les producteurs, les détaillants, et les consommateurs.

Tous les résultats sont utilisés pour :

• informer les décisions de gestion des risques;
• soutenir la conception et la refonte de programmes.

Bien qu'aucun cas de maladie n'ait été relié aux échantillons qui ont été évalués « investigatif », ces résultats ont déclenché de mesures de suivi appropriées, notamment une enquête sur la salubrité des aliments et un rappel d'aliments^{Note de bas de page 4}.

Oui. Les données seront accessibles sur le Portail du gouvernement ouvert.