Sélection de la langue

Recherche

Rapport final d'un audit de maintenance effectué en Thaïlande régissant production de viande de volaille et de produits de viande – du 1er au 10 août 2022

Sur cette page

Abréviations et termes particuliers utilisés dans le rapport

ACFS
Bureau national des normes pour les produits agricoles et les aliments de la Thaïlande
AM
Ante mortem
BLSC
Bureau des normes et de la certification du bétail
BQCLP
Bureau du contrôle de la qualité des produits du bétail
AC
Autorité compétente
ACC
Autorité compétente centrale
PCC
Point de contrôle critique
ACIA
Agence canadienne d'inspection des aliments
DG
Directeur général
DLD
Ministère du Développement de l'élevage
BPA
Bonnes pratiques agricoles
BPF
Bonnes pratiques de fabrication
HACCP
Analyse des risques et maîtrise des points critiques
LMR
Limite maximale de résidus
VO
Vétérinaire officiel
PM
Post mortem
PAM
Prêt-à-manger

Sommaire

Le présent rapport décrit les résultats d'un audit de maintenance réalisé sur place visant les systèmes d'inspection des viandes qui régissent la production de viande de volaille et de produits de viande au Royaume de Thaïlande (Thaïlande) destinés à l'exportation vers le Canada. L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a mené cet audit du 1er au 10 août 2022. Les conclusions de cet audit reposent sur une visite sur place, des examens de documents et des entretiens avec des représentants des exploitants du secteur alimentaire et du ministère thaïlandais du Développement de l'élevage (DLD).

Le principal objectif de l'audit consistait à vérifier si la Thaïlande continue à mettre en œuvre un système d'inspection des viandes équivalent à celui du Canada, et si ce système est en mesure de générer des produits salubres, non altérés et correctement étiquetés destinés à l'exportation vers le Canada.

L'étendue de l'audit comprenait des visites au siège de l'autorité compétente centrale et dans 6 établissements (2 établissements de production de volaille et 2 établissements de production de canards) situés dans différentes régions de la Thaïlande. L'audit portait sur les activités entreprises dans les domaines suivants :

Dans l'ensemble, les résultats de l'audit ont montré que le système d'inspection des viandes ayant fait l'objet de cet audit continue d'offrir au moins le même niveau de protection que celui établi en vertu de la Loi sur la salubrité des aliments au Canada (LSAC) et du Règlement sur la salubrité des aliments au Canada (RSAC). Les conclusions et les recommandations formulées à l'intention de la Thaïlande visant à remédier aux lacunes relevées lors de l'audit sur place figurent dans le rapport de l'audit.

1. Introduction

L'objectif de cet audit consistait à vérifier si la Thaïlande continue à mettre en œuvre un système d'inspection des viandes équivalent à celui du Canada, et si ce système est en mesure de générer des produits salubres, non altérés et correctement étiquetés destinés à l'exportation vers le Canada. Le plus récent audit, réalisé en 2007, a mené à l'approbation du système d'inspection des viandes. La Thaïlande a exporté plus de 6,5 millions de kilogrammes de volaille et de produits de viande en 2021.

1.1 Objectif, étendue et méthode de l'audit

L'audit couvrait les activités menées dans les domaines suivants :

Les auditeurs de l'ACIA ont examiné les fonctions administratives de l'autorité compétente centrale et des autorités compétentes régionales. Les auditeurs ont aussi évalué à cette occasion le cadre réglementaire, le cadre de surveillance, le cadre d'application de la loi, le cadre de formation, les contrôles des exportations et les contrôles des importations. À la visite sur place des établissements sélectionnés pour cet audit s'est ajouté l'examen des contrôles de l'autorité compétente et les exploitants dans chaque établissement.

Tableau 1 : Résumé lié à l'étendue de l'audit
Autorité compétente et établissements faisant l'objet d'un audit Nombre de sites ayant fait l'objet d'un audit Localisation en Thaïlande
Réunion d'ouverture (y compris l'autorité compétente centrale et les autorités compétentes régionales) 1 Bangkok
Établissements d'abattage et de transformation de poulets 2

Nakhon Ratchasima

Lopburi

Établissements d'abattage, de découpe et de transformation de canards 1 Samutprakan
Établissements d'abattage et découpe de canards 2

Bangkok

Sa kaeo

Établissements de découpe et de transformation de canards 1 Pathum Thani
Réunion de fermeture 1 Bangkok

1.2 Fondement juridique et normes de l'audit

L'ACIA a effectué l'audit en vertu des dispositions particulières des lois et règlements canadiens, soit :

2.Autorité compétente et surveillance

2.1 Cadre de réglementation

Les instruments juridiques clés pour le DLD en Thaïlande sont les suivants :

Conclusion

L'autorité compétente dispose d'un cadre réglementaire permettant d'assurer la planification, l'élaboration et la mise en œuvre de systèmes d'inspection des viandes.

2.2 Cadre de surveillance

Le ministère du Développement de l'élevage (DLD) relevant du Ministère de l'Agriculture et des Coopératives est une autorité vétérinaire nationale de la Thaïlande. Le Bureau des normes et de la certification du bétail (BLSC) et le Bureau du contrôle de la qualité des produits du bétail (BQCLP) sont responsables des contrôles officiels concernant les exportations de viande de volaille et de produits de viande de volaille et des certifications de ces produits avant leur exportation au Canada. La Section de la certification des produits d'exportation de la Sous-division de la certification est chargée d'assurer la conformité des établissements aux exigences des pays importateurs.

Le DLD comprend des fonctionnaires aux niveaux central, régional, provincial et des districts qui fournissent des services sur les contrôles de santé animale et les contrôles vétérinaires de santé publique et exécutent des programmes de surveillance des maladies au sein du pays. Chaque région compte un bureau régional de l'élevage. Les contrôles de l'administration centrale du DLD imposés aux bureaux régionaux et locaux garantissent un système harmonisé dans l'ensemble du pays. La chaîne de commandement va du directeur général du DLD jusqu'au bureau de district de l'élevage, au bas de la chaîne. Sur le plan administratif, la Thaïlande est divisée en :

Le DLD veille au respect et à l'application des règlements nationaux et des exigences canadiennes en évaluant le rendement au niveau régional. De plus, le DLD exerce une surveillance du plan d'échantillonnage microbiologique et des résidus chimiques ainsi que des laboratoires qui analysent les produits admissibles à l'exportation vers le Canada. Le DLD élabore chaque année un système de contrôle de la qualité (SCQ) pour évaluer la qualité du travail effectué par le personnel du DLD au niveau régional et dans les établissements.

Des audits annuels sont effectués et consignés par le comité du DLD afin de vérifier les contrôles globaux des exploitants et la mise en œuvre des exigences en matière d'exportation. Un superviseur du DLD procède à une inspection au moins d'une fois par mois dans les abattoirs et dans les établissements de produits de viande de volaille. Le superviseur du DLD suit les instructions du BLSC pour la documentation et la production de rapports.

Comme il est décrit dans le Règlement 2548 (2005), l'inspection des viandes en Thaïlande est effectuée par un vétérinaire officiel (VO) qui exerce des activités officielles liées à l'hygiène de la viande avec les observateurs nommés et rémunérés par le DLD pour inspecter la volaille et les produits de volaille.

Selon l'audit réalisé, les tâches de vérification officielle dans l'abattoir sont effectuées par un VO et du personnel d'inspection, présents à temps plein. À l'abattoir avicole, les inspecteurs effectuent les inspections AM et PM sous la supervision d'un VO. L'inspecteur du DLD se charge également de l'inspection des produits de viande, des tâches liées à la certification des exportations et de l'échantillonnage officiel des produits de viande de volaille.

La vérification de la performance de l'inspecteur pour les tâches d'inspection AM ou PM est effectuée quotidiennement par le VO. Si le VO constate des lacunes dans le performance des inspecteurs, ceux-ci recevront une nouvelle formation. Le VO examine et consigne le rendement global de l'inspecteur des viandes tous les 6 mois.

À l'usine de transformation de la viande de volaille, les inspecteurs, sous la supervision d'un VO, effectuent des tâches liées à l'hygiène, surveillent les points de contrôle critiques (PCC), vérifient les mesures d'hygiène personnelle (équipement de protection individuel, lavage des mains et bonnes pratiques de fabrication), accomplissent les tâches de traçabilité et évaluent la mise en œuvre du plan HACCP des exploitants.

Un superviseur du DLD assure une supervision au moins une fois par mois dans les abattoirs et les établissements de transformation. Les VO doivent envoyer un rapport de synthèse mensuel au superviseur au niveau central concernant les contrôles officiels qu'ils ont appliqués. Ces rapports comprennent également les données liées à la production, les vérifications officielles et les données d'échantillonnage officielles, les lacunes relevées au cours du mois et tout plan de mesures correctives mis en œuvre par l'exploitant.

Le VO dresse et envoie un rapport mensuel de supervision qui est présenté au superviseur à l'administration centrale. Ces rapports comprennent également les données liées à la production, les données de surveillance des autocontrôles de l' exploitant, les données d'échantillonnage officielles, les lacunes relevées au cours du mois et tout plan de mesures correctives. La conformité, les mesures correctives et les mesures prises par un VO (par exemple avertissement, retenue d'un produit et certificat d'exportation, proposition de suspension ou de radiation de la liste) sont consignées et signalées au superviseur et au BLSC.

Selon l'audit réalisé, l'ACIA a vérifié si les fonctionnaires du DLD effectuent et mettent par écrit les activités d'inspection en vertu du règlement B.E. 2548 (2005).

Conclusion

L'autorité compétente dispose d'une structure appropriée pour assurer la surveillance gouvernementale à la fréquence prévue afin de vérifier si les normes de salubrité des aliments sont respectées pour l'exportation de volaille et de produits de viande de volaille au Canada.

2.3 Cadre de formation

Le vétérinaire officiel nommé par le DLD doit être titulaire d'un diplôme professionnel en sciences vétérinaires et suivre la formation concernant l'examen des maladies animales et l'examen de la viande dans le cadre des programmes de formation accrédités par le DLD. La formation comprend l'hygiène de la viande, les contrôles HACCP, les procédures AM et PM ainsi que les règlements et les exigences du pays importateur.

Tous les nouveaux VO et inspecteurs des viandes doivent être formés par la Division du personnel conformément aux protocoles gouvernementaux. Ils doivent en outre suivre une formation sur le terrain offerte par leurs divisions ou bureaux affiliés respectifs ainsi que d'autres formations spéciales au besoin. La formation comprend une formation en classe d'un mois et 3 mois d'ateliers d'observation en milieu de travail. Les inspecteurs d'un abattoir doivent suivre ces cours avant d'être affectés à un mandat dans un établissement. Les instructions de travail du BLSC décrivent les méthodes d'inspection.

Le programme de perfectionnement sur l'inspection des viandes est offert au moins une fois par année. On veille ainsi à ce que les inspecteurs vétérinaires formés puissent accomplir leurs tâches en étant au courant des règlements des pays importateurs. Dans les abattoirs et les établissements de transformation, le VO offre une formation continue aux inspecteurs. Une formation sur place est donnée par un VO et un superviseur régional au moins une fois par mois.

Selon l'audit réalisé, les inspecteurs et les VO ont reçu la formation conformément au plan de formation annuel. Les dossiers de formation sont conservés chez l'établissement.

Conclusion

L'ACC dispose d'un cadre adéquat pour former le personnel des ressources humaines participant à la planification, à l'élaboration et à la mise en œuvre de systèmes d'inspection des viandes.

2.4 Contrôles des exportations

Conformément aux règlements B.E. 2548 (2005) et B.E. 2564 (2021), les établissements de production de viande de volaille et de produits de viande aux fins d'exportation doivent avoir reçu une accréditation du DLD. Le BLSC est responsable de l'accréditation des établissements de production aux fins d'exportation vers le Canada. Les établissements qui présentent une demande doivent se soumettre à un examen des documents des prérequis et du plan HACCP ainsi qu'à une visite sur place du DLD. Lorsque la demande de l'exploitant et le processus de renouvellement sont acceptés, le BLSC délivre un certificat officiel d'établissement d'exportation valable pendant 3 ans et attribue un numéro d'accréditation à l'établissement.

L'audit sur place à l'abattoir a confirmé que seuls les produits de viande ayant fait l'objet d'une inspection et marqués du sceau de salubrité peuvent être chargés dans le conteneur pour l'exportation sous la supervision du DLD. Le formulaire BLSC 2 est exigé pour le transport de tous produits de viande de volaille fraîche et d'abats ainsi que de sous-produits non transformés thermiquement dans les abattoirs de volaille. Au cours du processus de certification des exportations, le VO du DLD délivre le formulaire BLSC 1 certifiant que les produits à exporter répondent aux exigences des pays importateurs. La version originale du formulaire BLSC 1 est présentée à la Section de quarantaine du DLD au port de sortie pour l'obtention d'une autorisation d'exportation (formulaire R9).

Les auditeurs ont constaté que les exigences canadiennes sont abordées dans la formation des VO et des inspecteurs. Une vérification est effectuée par le VO pour s'assurer que les établissements sont admissibles à l'exportation vers le Canada. Le formulaire BLSC 2, le formulaire BLSC 1 et l'inspection visuelle de l'envoi destiné à l'exportation sont la responsabilité du VO dans les abattoirs et les établissements de transformation.

Au cours de l'audit sur place, les auditeurs de l'ACIA ont visité l'Unité de la santé et de la certification (USC) à l'administration centrale du DLD située à Bangkok. Les formulaires BLSC 1 et BLSC 2 sont préparés, examinés, signés et estampillés par le VO à l'établissement exportateur. L'exploitant est responsable d'apporter les certificats signés à l'USC. L'inspecteur de l'USC valide les renseignements sur le certificat et le représentant du BLCS chargé de la certification (un VO affecté à cette tâche) fournit son autorisation et appose le sceau sur le certificat d'exportation définitif. L'exploitant est responsable d'apporter le certificat original autorisé et signé au port de sortie pour qu'il accompagne l'envoi d'exportation.

Conclusion

L'ACC dispose de contrôles des exportations et de procédures de certification adéquats s'appliquant uniquement à l'exportation de la viande et des produits de viande admissibles vers le Canada.

2.5 Contrôles des importations

Le chapitre I de la « Loi sur les épidémies animales » B.E. 2558 (2015), sous le contrôle du DLD, prévoit le contrôle de l'importation d'animaux et de produits d'origine animale en Thaïlande afin de prévenir tout risque pour la santé humaine et animale. Seuls les animaux ou produits d'origine animale provenant d'établissements agréés visés par des accords bilatéraux avec des pays tiers peuvent être importés en Thaïlande. Les exigences sanitaires générales et particulières doivent être respectées conformément au certificat sanitaire officiel délivré par le pays d'origine. Les produits de viande admissibles peuvent entrer en Thaïlande exclusivement par les ports qualifiés (aéroport, port maritime, poste frontalier terrestre) sous la supervision du DLD.

Conclusion

La Thaïlande a mis en place des contrôles réglementaires visant l'importation d'animaux et de produits d'origine animale importés ou transférés de tout pays tiers conformément à la Loi sur les épidémies animales B.E. 2558 (2015).

Aucun point de contrôle frontalier n'a fait l'objet d'un examen au cours de cet audit.

2.6 Cadre d'application de la loi

Les règlements B.E 2558 (2015), B.E. 2559 (2016) et B.E. 2548 (2005) donnent au personnel d'inspection du DLD le pouvoir d'entrer dans les établissements, d'examiner les documents et de retenir les produits lorsqu'il existe des motifs raisonnables de soupçonner une violation ou un cas de non-conformité.

Des mesures d'application de la loi sont prises en fonction des avis de non-conformité émis en matière de salubrité des aliments ou de bien-être animal. Les mesures d'application de la loi comprennent la saisie des produits, la suspension des activités et du certificat d'exportation, des amendes et le retrait de l'établissement de la liste d'admissibilité.

Selon l'audit réalisé, les fonctionnaires du DLD prennent des mesures d'application de la loi et effectuent des suivis conformément aux exigences officielles décrites dans l'orientation sur la non-conformité intitulée « Lignes directrices pour la prise de mesures en cas de défaillances capitales dans les abattoirs de volaille et les établissements de transformation de viande de volaille destinée à l'exportation ».

Les cas de non-conformité sont consignés dans le rapport de non-conformité. Ces cas de non-conformité sont classés comme des cas mineurs (aucune incidence sur la salubrité des aliments), majeurs (incidence sur la salubrité des aliments) ou critiques. Tant pour les cas majeurs que critiques, l'exploitant doit présenter un plan de mesures correctives au DLD. Le VO est responsable de prévoir un délai précis pour la mise en œuvre de mesures correctives. Les fonctionnaires du DLD ont vérifié les mesures correctives prises par l'exploitant. Tous les rapports de non-conformité sont examinés par le superviseur régional et sont conservés pendant 2 ans.

En cas de non-conformité répétitive sans mesures correctives efficaces, le VO suit les mesures d'application renforcées en rédigeant une « note pour la suspension des certificats d'inspection des produits de viande et d'origine animale ». Le VO peut produire un rapport qui est ensuite approuvé par le superviseur de secteur et le rapport est envoyé aux directeurs de la cellule de mise en œuvre de la politique en matière d'élevage (LPIC) et du BLSC.

Conclusion

L'autorité compétente dispose d'un cadre d'application de la loi adéquat, fondé sur les risques, et du pouvoir juridique pour appliquer les contrôles officiels nécessaires concernant le système d'inspection des viandes en cas de non-conformité, comme le stipule les règlements B.E 2558 (2015), B.E. 2559 (2016) et B.E. 2548 (2005).

3. Inspections ante mortem, transport sans cruauté et contrôles liés au bien-être des animaux

3.1 Traçabilité et identification des animaux

Seules les fermes ayant obtenu la certification des bonnes pratiques agricoles (BPA) dans les secteurs 1 et 2 avec un niveau de biosécurité plus élevé de production coopérative intégrée de volaille et les fermes sous contrat peuvent fournir des oiseaux vivants aux abattoirs dont la viande est destinée aux exportations. Les certificats BPA sont délivrés aux éleveurs par les bureaux provinciaux et régionaux de l'élevage après vérification des conditions.

Le règlement B.E. 2546 (2003) stipule que les exploitants d'établissements de production d'aliments pour animaux, les fermes d'élevage, les abattoirs et les usines de transformation de la viande doivent établir un système de gestion et de documentation concernant l'approvisionnement en matières premières, le processus de production et la distribution ainsi que les résultats de laboratoire pour retracer les produits du bétail. Cette traçabilité fait partie de la prévention et du contrôle des épidémies en Thaïlande. Les autorités du DLD sont chargées de l'inspection du système de traçabilité des éleveurs et des abattoirs.

Un permis de déplacement du DLD est requis pour le déplacement interprovincial d'oiseaux vivants conformément au règlement B.E 2558 (2015) de la Division de l'inspection vétérinaire et de la quarantaine du DLD.

À l'arrivée des oiseaux vivants à l'abattoir, l'inspecteur du DLD vérifie le rapport d'inspection de la volaille à la ferme (formulaire BLSC 001) et les documents liés au permis de déplacement qui accompagnaient les oiseaux vivants. Si les documents ne sont pas disponibles, les oiseaux ne sont pas acceptés aux fins de l'abattage.

Dans les établissements ayant fait l'objet de l'audit, l'exploitant avait mis en œuvre un programme écrit visant à identifier adéquatement les animaux à leur arrivée à l'abattoir. Tous les formulaires requis, y compris la certification BPA, l'identification des animaux et les contrôles de traçabilité, sont examinés. Les exploitants utilisaient un système électronique sécurisé pour tenir à jour l'information sur la chaîne alimentaire.

Conclusion

La certification BPA des fermes, l'identification des animaux et les contrôles de traçabilité sont en place, comme le prévoit le règlement B.E. 2546 (2003).

3.2 Inspection ante mortem

Comme le stipule le règlement B.E. 2548 (2005), une inspection AM à la ferme est d'abord effectuée par un vétérinaire certifié par le DLD 3 jours avant la capture des oiseaux. Les résultats de l'inspection et l'autorisation de transport à la ferme sont consignés dans le Rapport d'inspection à la ferme avicole (formulaire BLSC 001) en vérifiant les registres du troupeau, l'état de santé du troupeau, le nombre d'oiseaux, le taux de mortalité, la consommation d'aliments, la vaccination, les médicaments et les antécédents de maladie.

Tous les oiseaux vivants (100 %) font l'objet d'une inspection AM avant l'abattage afin de déterminer leur état de santé. Les inspecteurs essaient de repérer des signes cliniques, y compris des anomalies concernant la respiration, le comportement, la démarche, la posture et les odeurs et écoulements anormaux. Les oiseaux que l'on présume atteints d'une maladie ou en mauvais état, par exemple en raison de traitements par produit médical à usage vétérinaire susceptibles de provoquer une condamnation totale ou partielle lors de l'inspection PM, sont séparés des autres oiseaux et confinés pour faire l'objet d'un abattage, d'une éviscération, d'une inspection PM et d'un confinement distincts dans le cadre d'une inspection menée par le VO. Les résultats de l'inspection AM sont consignés dans le rapport quotidien sur le formulaire d'inspection AM (formulaire BLSC 004).

Dans les établissements ayant fait l'objet d'un audit, l'exploitant a mis en œuvre un programme écrit pour effectuer adéquatement un examen AM de tous les oiseaux à leur arrivée à l'abattoir.

Conclusion

Les examens AM à la ferme et les inspections AM effectuées par les inspecteurs du DLD dans les abattoirs sont réalisés conformément au règlement B.E. 2548 (2005).

3.3 Transport sans cruauté et bien-être des animaux

Le Règlement B.E. 2554 (2011) et le Règlement B.E.2557 (2014) prévoient l'élevage d'animaux en bonne forme physique, la fourniture d'eau et d'aliments adéquats et le maintien d'une bonne santé. Ces règlements comprennent également des contrôles particuliers au moment de la capture des oiseaux et du transport des oiseaux vivants de la ferme à l'abattoir.

Le DLD n'a pas fixé la durée maximale autorisée pour le transport des volailles. Cependant, le temps de transport des oiseaux vivants doit être réduit au minimum conformément au Règlement B.E. 2554 (2011) du DLD sur la protection pendant le transport. Les abattoirs ayant fait l'objet d'un audit obtiennent leurs oiseaux vivants à partir de systèmes d'élevage intégrés verticalement et ces oiseaux n'ont pas à parcourir de grandes distances (moins de huit heures). Le retrait des aliments ne dépasse pas 12 heures.

Lorsque les oiseaux vivants arrivent à l'abattoir, chaque camion est soumis à une inspection par un inspecteur des viandes du DLD. L'entretien du camion et des caisses, la densité des oiseaux et le nombre d'oiseaux morts à l'arrivée sont vérifiés. Le contrôle officiel du bien-être des animaux au moment de leur arrivée est effectué 2 fois par jour par des fonctionnaires du DLD et est consigné sur le formulaire d'inspection du bien-être des volailles.

Comme il est stipulé dans le Règlement B.E. 2554 (2011), l'exploitant doit nommer un responsable de bien-être animal formé par le DLD pour surveiller et superviser les opérations relatives au bien-être de la volaille. L'exploitant met par écrit les activités de surveillance de l'entretien de l'équipement et l'efficacité de l'étourdissement et de la saignée.

Lorsque les oiseaux présentent des problèmes de bien-être, une mise à mort d'urgence est effectuée dans une zone dotée des instruments, de l'équipement et des installations appropriés.

Les fonctionnaires du DLD sont chargés de former les agents de protection de la volaille pour garantir qu'ils continuent de se conformer aux exigences stipulées dans le règlements B.E. 2548 (2005) et B.E. 2554 (2011).

Dans les établissements ayant fait l'objet d'un audit, l'exploitant suit des procédures d'abattage (halal) qui sont certifiées par les autorités locales de certification halal. Le processus d'étourdissement électrique précède l'étape du rituel de la saignée. Selon l'audit réalisé, seul un système d'étourdissement électrique visant plusieurs oiseaux avec un étourdisseur monophasé dans un bain d'eau est utilisé dans les établissements.

Lors de l'inspection PM, si l'inspecteur des viandes remarque que les oiseaux présentent un nombre élevé de fractures des ailes et des pattes, les agents de protection de la volaille en seront informés. Une analyse des causes profondes sera ensuite menée et des mesures correctives seront prises à la ferme.

Conclusion

Les exploitants mettent en œuvre des contrôles adéquats pour assurer le bien-être des animaux et ces contrôles sont soumis à des vérifications par le DLD, comme le stipule le règlement B.E. 2554 (2011).

4. Abattage de la volaille et inspection post mortem

Comme il est décrit dans le règlement B.E. 2548 (2005), en Thaïlande, toutes les volailles éviscérées doivent faire l'objet d'une inspection PM traditionnelle par un inspecteur des viandes de DLD sous la supervision directe d'un inspecteur vétérinaire. Chaque carcasse à éviscérer est ouverte pour exposer les organes et la cavité corporelle afin que l'inspecteur puisse procéder à un examen approprié. Un miroir est également utilisé. L'inspection PM comprend l'inspection visuelle de l'animal abattu, au besoin, la palpation et l'incision de l'animal, ainsi qu'une enquête sur les anomalies, les incohérences, la couleur et l'odeur.

Les carcasses d'oiseaux présentant des signes de maladie systémique sont condamnées. Les viscères et/ou parties de la carcasse présentant des signes de maladie non systémique ou de taches sont enlevées et condamnées et le reste est utilisé pour la consommation humaine. L'inspecteur des viandes est autorisé à condamner les carcasses présentant des maladies systémiques sous la supervision directe du VO. Les résultats de l'inspection PM sont consignés dans le Rapport quotidien sur l'inspection PM, comme le prescrit le Règlement B.E. 2548 (2005). Tous les produits de viande de volaille soumis à une inspection sont identifiés par une indication d'inspection officielle sur les contenants de produits de volaille inspectés préparés dans l'établissement.

Les viscères comme la trachée, les poumons, l'œsophage, le jabot, l'intestin et la vésicule biliaire sont exclus de l'utilisation pour la consommation humaine. L'inspecteur des viandes vérifie et consigne (BLSC 007) l'enlèvement de la glande uropygienne avant le lavage final de la carcasse.

L'exploitant prévoit un lavage intérieur et extérieur comme PCC (comprend la pression et le volume d'eau portable pour chaque oiseau).

Selon l'audit réalisé, les carcasses contaminées par des matières fécales et de l'ingesta sont enlevées par l'inspecteur des viandes pour que le personnel de condamnation partielle coupe la partie contaminée et que ces carcasses soient lavées immédiatement. La partie parée est condamnée et le reste est placé dans le réservoir à carcasses rejetées.

L'inspection PM est consignée sur le formulaire BLSC 005, qui comprend le numéro de condamnation et le type de condamnation (totale) ou de carcasse rejetée (partielle).

Les responsables du DLD ne disposent pas de directives ni de normes nationales concernant la présentation et l'éviscération des carcasses de volailles dans le cadre de l'inspection traditionnelle des volailles. Il incombe à l'exploitant d'établir ces normes sous la supervision du VO local. Au Canada, l'ACIA établit les normes que les exploitants doivent respecter.

Conclusion

L'inspection PM est effectuée par un inspecteur du DLD sous la supervision d'un vétérinaire officiel, conformément au règlement B.E. 2548 (2005). Toutefois, le DLD n'a pas de lignes directrices nationales pour les normes de présentation et d'éviscération dans le cas d'une inspection PM uniforme s'appliquant à toutes les catégories de volaille, conformément aux exigences canadiennes indiquées dans les normes relatives à la présentation traditionnelle dans le cadre d'une inspection de la volaille.

5. Contrôles antimicrobiens

L'utilisation d'antimicrobiens ou de produits chimiques n'est pas permise sur les carcasses et les parties de volaille. Seules l'eau et la glace peuvent être utilisées dans un abattoir sur les carcasses et les parties de volailles en Thaïlande. L'eau potable contient de chlore résiduel libre à une concentration maximale de 1 ppm. Les établissements avicoles ayant fait l'objet d'un audit n'utilisent pas d'antimicrobiens sur les carcasses et leurs parties.

Conclusion

Les antimicrobiens ne sont pas utilisés ni autorisés sur les carcasses et les parties de volaille.

6. Contrôles liés au refroidissement et à la congélation

Comme il est décrit à la section 4 du règlement B.E. 2548 (2005), toutes les volailles abattues et éviscérées dans l'établissement doivent être réfrigérées immédiatement après la transformation afin que la température interne soit réduite à 4 °C ou moins. Les carcasses de volailles et les parties de carcasses telles que définies doivent être réfrigérées à 4 °C ou moins dans les délais prescrits.

Les abats sont réfrigérés à 4 °C ou moins dans l'heure qui suit leur retrait des viscères. Dans les refroidisseurs continus pour abats et cous, la température du réfrigérateur ne doit pas dépasser 2 °C dans la partie la plus chaude du système.

Les températures de la salle de découpe, de désossage et de transformation sont réglées et maintenues à une température de 12 °C ou moins, comme l'exige le Règlement B.E. 2548 (2005). La température de la chambre froide doit être maintenue entre 0 et 4 °C. Le quai de chargement doit pouvoir être maintenu à une température ne dépassant pas 10 °C. Les chambres froides de congélation sont maintenus à une température inférieure à -20 °C.

Selon l'audit réalisé, l'exploitant contrôlait le refroidissement des carcasses et le refroidissement des produits de viande de volaille transformés à l'aide d'un point de contrôle critique (PCC). L'autorité compétente a vérifié la mise en œuvre des contrôles liés au refroidissement pour les carcasses et les produits de viande de volaille transformés et ces derniers satisfont aux exigences canadiennes.

Conclusion

Les contrôles liés au refroidissement et à la congélation sont mis en œuvre conformément au règlement B.E. 2548 et satisfont aux exigences canadiennes s'appliquant aux carcasses et aux produits de viande de volaille transformés.

7. Programme de contrôle de la rétention d'eau

Comme il est décrit à la section 4 du règlement B.E. 2548 (2005), un échantillonnage aléatoire des carcasses de volaille avant et après le passage dans un refroidisseur à vis est effectué pour le calcul de l'absorption d'eau par les carcasses. L'absorption d'eau dans la production avicole doit être vérifiée et des méthodes fiables pour la détermination de la teneur en eau ajoutée après éviscération doivent être utilisées. Le calcul de l'absorption d'eau dans la carcasse est effectué par échantillonnage aléatoire des carcasses de volaille avant et après le processus de refroidissement. La rétention d'eau a été validée pour chaque quart de travail sur 20 carcasses. La norme pour l'absorption d'eau par la méthode de refroidissement est la suivante :

Cependant, il n'existe aucune norme relative à la rétention d'eau pour les parties de volaille et les abattis. Par conséquent, les abattoirs ayant fait l'objet d'un audit n'ont pas mis en œuvre de contrôles relatifs à la rétention d'eau pour les parties et les abattis de volaille, comme il est décrit dans le Programme canadien de contrôle de la rétention d'eau appliqué à la volaille.

Conclusion

Le programme de contrôle de la rétention d'eau s'applique aux carcasses dans les établissements avicoles, comme il est décrit dans le Règlement B.E. 2548 (2005). Toutefois, les abattoirs de volaille ayant fait l'objet d'un audit n'ont pas mis en œuvre un programme écrit de contrôle de la rétention d'eau pour les parties et les abattis conformément aux exigences canadiennes décrites en détail dans le programme canadien de contrôle de la rétention d'eau appliqué à la volaille.

8. Contrôle des allergènes

Les établissements de transformation de produits de viande de volaille en Thaïlande doivent se conformer aux exigences du règlement B.E. 2560 (2017) concernant l'étiquetage sur l'emballage. Si les exploitants utilisent des allergènes sur place, ils doivent mettre en œuvre un programme de contrôle des allergènes. Voici la liste des allergènes en Thaïlande :

Les exploitants sont responsables de l'élaboration et de la mise en œuvre de programmes écrits de contrôle des allergènes dans les abattoirs de volaille et les établissements de transformation de la viande, conformément aux exigences canadiennes. Les fonctionnaires du DLD vérifient la mise en œuvre du programme de contrôle des allergènes.

L'ACIA a vérifié si les établissements ayant fait l'objet d'un audit en Thaïlande avaient élaboré et mis en œuvre un programme de contrôle des allergènes. De plus, l'ACIA voulait vérifier si l'établissement de transformation de la viande avait élaboré et mis en œuvre un programme écrit de contrôle des allergènes qui inclut tous les allergènes prioritaires canadiens.

Conclusion

La Thaïlande a élaboré et mis en œuvre des programmes de contrôle des allergènes selon les besoins et conformément aux exigences du règlement B.E. 2560 (2017) et aux exigences canadiennes des contrôles préventifs contre les allergènes alimentaires, le gluten et les sulfites ajoutés.

9. Contrôles liés à la transformation

La Thaïlande n'est actuellement autorisée à exporter que des produits de volaille entièrement cuits vers le Canada. Selon l'article 37 du règlement B.E. 2548 (2005) sur l'inspection de la viande de volaille et des produits de volaille, les produits de volaille qui font l'objet d'une transformation thermique de quelque manière que ce soit doivent atteindre une température interne d'au moins 80 °C avant d'être retirés du milieu de cuisson ou transformés thermiquement à une température interne exigée par les pays importateurs en ce qui concerne les produits fabriqués pour l'exportation. Par exemple, la cuisson des produits avicoles destinés à l'exportation au Canada doit atteindre environ 80 °C pendant une minute. Après le processus de cuisson, le produit doit être refroidi à une température interne inférieure ou égale à -18 °C.

Selon l'audit réalisé, les produits de volaille entièrement cuits sont soumis à une transformation thermique pour produire des produits congelés entièrement cuits, qui ne peuvent être conservés longtemps. Le processus se fait à l'aide de cuisinières, de fours et de grils. L'étalonnage de l'équipement a été effectué chaque année. En outre, la capacité du four à atteindre les normes relatives au temps et à la température a été validée.

La procédure thermique de la viande de canard cuite a atteint une température interne de 85 °C et plus pendant 200 à 240 minutes en moyenne. Les étapes de cuisson comprennent le blanchiment, le rôtissage et l'ébullition à la vapeur à une température de 85 °C ou plus pendant 96 à 98 minutes, suivie d'une congélation à -18 °C. Ensuite, le produit a refroidi puis a été congelé à une température de -18 °C.

La procédure thermique des produits de poulet cuits a atteint une température interne de 80 °C ou plus pendant une moyenne de 65 minutes. Les étapes de cuisson comprennent la cuisson à la vapeur, le rôtissage et le gril au charbon et sont suivies d'une congélation à une température de -18 °C. Ensuite, le produit a refroidi puis a été congelé à une température de -18 °C.

La combinaison de temps et de température utilisée dans les établissements ayant fait l'objet d'un audit au cours du processus de transformation thermique et de cuisson serait suffisante pour ne pas activer l'influenza aviaire et le Tembusu virus chez les canards dans la viande cuite de poulet et de canard, respectivement.

La surveillance et la vérification de la transformation thermique ont été effectuées par l'entremise d'un PCC pour chaque lot de cycle de transformation thermique de chaque four. Toutefois, la validation de la réduction logarithmique de Salmonella n'a pas été calculée dans tous les établissements de transformation ayant fait l'objet d'un audit. La durée de conservation des produits congelés non stables entièrement cuits est de 18 mois et de 24 mois, respectivement.

L'exploitant a surveillé l'intégrité du contenant en procédant à une inspection visuelle et à un test de compression de l'emballage après le scellage. L'intégrité du contenant a également été contrôlée grâce à un test d'étanchéité, c'est-à-dire en appliquant une pression externe sur une poche plongée dans un bassin d'eau. Ces tests ont été consignés dans les documents de surveillance connexes.

10. Plans de contrôle préventif

La section 4 du règlement B.E. 2548 (2005) décrit les normes concernant les contrôles préalables que doit respecter chaque abattoir, établissement de transformation et entrepôt de produits d'origine animale destinés à la consommation humaine. Ces établissements doivent élaborer et mettre en œuvre un système d'assurance de la qualité fondé sur les principes HACCP.

Selon l'audit réalisé, tous les établissements ont mis en place un plan HACCP et un programme préalable. Le DLD certifie que les contrôles HACCP sont mis en œuvre dans les abattoirs et établissements de transformation. Le DLD examine le système HACCP en tant que critère fixé par le DLD. Il produit un rapport de non-conformité et impose des mesures d'application en cas de non-conformité liée au HACCP. La certification HACCP est délivrée par le bureau du DLD pour le développement de systèmes et la certification des produits du bétail. Le certificat HACCP est valable pour 3 ans et un audit de surveillance annuel doit être mené.

Le suivi et la vérification de leurs PCC sont effectués quotidiennement et sont également soumis à une vérification par l'exploitant et les fonctionnaires du DLD. Toutefois, les auditeurs de l'ACIA ont relevé certaines lacunes dans la surveillance des PCC.

Conclusion

Les contrôles HACCP et programmes préalables sont mis en œuvre conformément à la section 4 du règlement B.E 2548 (2005). Toutefois, les procédures de surveillance, de vérification et de prévention pour les PCC n'étaient pas toujours mises par écrit et exécutées de façon uniforme, conformément au programme écrit et aux exigences canadiennes relatives au plan de contrôle préventif.

11. Contrôles microbiologiques

11.1 Contrôles microbiologiques officiels du DLD

Le DLD a élaboré un programme de contrôles microbiologiques pour confirmer la capacité du système d'assurance qualité de l'exploitant de prévenir la contamination pendant l'abattage. Le programme s'applique à chaque abattoir inscrit sur la liste officielle des établissements d'exportation de produits du bétail. Le DLD prélève des échantillons officiels dans le cadre de l'évaluation de la performance microbiologique de l'établissement et de la conformité aux exigences des pays importateurs.

En vertu du règlement B.E. 2551 (2008), les produits provenant d'abattoirs destinés à l'exportation seront analysés pour déterminer la numérotation des organismes aérobies ainsi que la présence de coliformes, des bactéries Escherichia coli, Enterococcus spp., Staphylococcus aureus, Salmonella spp., Clostridium perfringens, de levure et de moisissures. Tous les produits de viande de volaille crus sont examinés en prélevant 5 échantillons par mois pour contrôler l'hygiène de la production. les échantillons sont prélevés après l'étape de refroidissement. Les produits de viande transformés destinés à l'exportation seront analysés pour déterminer la numérotation des organismes aérobiques ainsi que la présence de coliformes, des bactéries Escherichia coli, Entérocoques spp., Staphylococcus aureus, Salmonella spp., Clostridium perfringens, Listeria monocytogenes, de levure et de moisissures. Les échantillons sont prélevés sur des produits congelés entièrement cuits. Les fonctionnaires du DLD prélèvent eux-mêmes des échantillons et les envoient pour analyse au laboratoire du DLD.

11.2 Contrôles microbiologiques de l'exploitant

Tous les abattoirs ont mis en œuvre le programme de lutte microbiologique contre la Salmonella, du Campylobacter et E. coli générique conformément aux exigences thaïlandaises.

Cependant, le programme d'échantillonnage écrit pour l'E. coli générique et du Campylobacter dans l'établissement de production avicole ne tenait pas compte de l'échantillonnage devant être effectué pour l'exportation vers le Canada.

Selon l'audit réalisé, des fonctionnaires du DLD ont effectué la vérification pour s'assurer que les établissements ont mis en œuvre un programme de contrôles microbiologiques conformément au programme national, mais les exigences de certains pays importateurs comme le programme pour détecter la présence de la Listeria monocytogenes et de la Salmonella n'ont pas été mises en œuvre. Certaines constatations sont indiquées ci-dessous.

Selon l'audit réalisé, l'ACIA a observé les lacunes suivantes concernant le programme d'échantillonnage pour détecter la présence de Listeria :

Les constatations de l'audit sur place ont permis de conclure que la combinaison de temps et de température pendant le traitement de létalité thermique permettrait d'obtenir une réduction logarithmique de 7 pour la Salmonella, ce qui est décrit dans les exigences canadiennes. Cependant, les documents des ESA et les études de validation n'ont pas permis de conclure explicitement que la combinaison de temps et de température viendrait à bout de la Salmonella lors du traitement de létalité.

Conclusion

Le DLD a élaboré un programme de contrôles microbiologiques conformément aux exigences du règlement B.E. 2551 (2008). Toutefois, l'audit officiel visant à assurer la conformité aux exigences canadiennes en matière d'exportation ne comprenait pas la vérification de l'échantillonnage et de l'analyse des échantillons pour détecter la présence de la Listeria ni l'analyse de la viande dans les établissements de transformation. Des lacunes liées à la mise en œuvre du programme de contrôles microbiologiques ont été relevées dans certains établissements ayant fait l'objet d'un audit, comme l'indique le rapport. De plus, le programme d'échantillonnage écrit de l'établissement de transformation de la volaille pour détecter la présence de Listeria ne tenait pas compte de cet échantillonnage ni de cette vérification, conformément aux exigences canadiennes.

12. Contrôles liés aux résidus chimiques

La Thaïlande a mis en œuvre le Plan national officiel de surveillance pour surveiller l'utilisation illégale de substances et l'utilisation abusive de médicaments vétérinaires autorisés et réduire au minimum la présence de résidus dans les oiseaux vivants et les produits d'origine animale, conformément au Règlement B.E. 2548 (2005). Le DLD est responsable de la mise en œuvre du programme national de contrôle des résidus, qui vise à surveiller les résidus dans la production de la chaîne alimentaire chez les volailles (poulet et canard).

Les échantillons sont prélevés par le personnel du DLD et soumis au Bureau du contrôle de la qualité des produits du bétail (BQCLP relevant du DLD) pour analyse en laboratoire. Le Laboratoire national de référence est le laboratoire du Bureau du contrôle de la qualité des produits du bétail. Tous les laboratoires responsables sont agréés par l'organisme national d'accréditation de la Thaïlande. Il existe 1 laboratoire officiel au niveau central qui est agréé selon la norme l'Organisation Internationale de Standardisation (ISO) 17025 et qui est chargé d'effectuer des analyses des échantillons prélevés à la ferme et dans les abattoirs lors des contrôles officiels.

La Thaïlande dispose d'une structure de laboratoire et du Laboratoire national de référence (NRL). L'accréditation ISO 17025:2017 est donnée par le secteur de l'accréditation du ministère du Département des sciences médicales.

Dans tous les établissements ayant fait l'objet d'un audit, les échantillons prévus annuellement ont été prélevés par des fonctionnaires du DLD. La Thaïlande suit et respecte l'exigence relative aux produits à base de viande de volaille (poulet et canard) de l'annexe IV de la Directive du Conseil 96/23/CE concernant le calcul du nombre d'échantillons par produit. Le taux de conformité pour les produits de volaille entre 2018 et 2021 est supérieur à 99 %, comme l'exige le Codex Alimentarius.

Les autorités thaïlandaises ont démontré qu'elles disposaient d'une procédure claire concernant les contrôles, le suivi, les procédures d'enquête et les voies de communication en cas de résultats non conformes concernant les résidus chimiques. La Thaïlande a démontré qu'elle faisait appel à un échantillonnage de surveillance (aléatoire), mais elle n'a fourni aucune information sur l'échantillonnage ciblé lorsqu'un animal suspect est détecté dans le cadre d'une inspection AM ou PM.

Au Canada, les produits de viande importés sont soumis à un contrôle régulier afin de détecter la présence de résidus chimiques. Les résultats sont évalués et doivent être conformes aux limites maximales de résidus canadiennes. Les limites maximales de résidus de drogues pour usage vétérinaire dans les aliments sont établies par Santé Canada.

Conclusion

La Thaïlande a mis en œuvre un programme de contrôle des résidus (PCR) en vertu du règlement B.E. 2548 (2005). Elle a démontré qu'elle faisait appel à un échantillonnage de surveillance, mais n'a fourni aucune information sur l'échantillonnage ciblé lorsqu'un lot suspect d'oiseaux présentant une non-conformité aux résidus chimiques est détecté dans le cadre d'une inspection AM ou PM.

13. Réunion de clôture

La réunion de clôture s'est tenue avec des représentants de la Thaïlande le 10 août 2022 à l'administration centrale du DLD. Lors de la réunion, l'auditeur principal de l'ACIA a présenté un résumé des constatations préliminaires.

14. Conclusions

Dans l'ensemble, les résultats de l'audit ont révélé que le système d'inspection des viandes tel qu'il a été vérifié continue d'offrir au moins le même niveau de protection que celui prévu par la LSAC et le RSAC. Le rapport d'audit comprend des conclusions et des recommandations à l'intention des fonctionnaires du DLD en Thaïlande afin de remédier aux lacunes relevées au cours de l'audit.

15. Recommandations

Recommandation 1 de l'ACIA

L'ACIA recommande que toutes les conclusions propres à des établissements soient corrigées et vérifiées en temps opportun.

Plans d'action du DLD /commentaire 1

Le DLD a supervisé et revu les actions correctives de tous les établissements.

Recommandation 2 de l'ACIA

L'ACIA recommande que l'autorité compétente établisse des normes nationales de présentation et d'éviscération, comme il est expliqué dans les normes canadiennes de présentation traditionnelle dans le cadre d'inspections de la volaille.

Plans d'action du DLD /commentaire 2

Le DLD a mis en place des instructions de travail pour l'évaluation de la présentation d'inspection de la volaille à la station post mortem.

Recommandation 3 de l'ACIA

L'ACIA recommande que les procédures de surveillance, de vérification et de prévention pour les PCC énumérés à l'annexe 1 soient consignées et exécutées de façon uniforme, conformément au programme écrit et aux exigences canadiennes concernant le plan de contrôle préventif.

Plans d'action du DLD /commentaire 3

La surveillance et la vérification des CCP n'étaient pas systématiquement documentées était une erreur propre à l'établissement. Cet établissement a effectué les actions correctives et mis en place les mesures préventives.

Recommandation 4 de l'ACIA

L'ACIA recommande que tous les établissements avicoles admissibles à exporter de la viande et des produits de viande au Canada disposent d'un programme écrit et validé de contrôle de la rétention d'eau pour les parties de carcasse et les abats, comme il est expliqué dans les exigences canadiennes du Programme canadien de contrôle de la rétention d'eau appliqué à la volaille.

Plans d'action du DLD /commentaire 4

Le DLD a informé les exploitants du secteur alimentaire qu'ils devraient mettre en œuvre le programme de contrôle canadien de l'eau retenue dans les carcasses, les parties et les abats de volaille, conformément aux exigences détaillées dans le Programme canadien de contrôle de la rétention d'eau de la volaille depuis le 15 mars 2023.

Recommandation 5 de l'ACIA

L'ACIA recommande que l'exploitant indique dans son document de fabrication écrit la validation de la réduction logarithmique de 7 pour la Salmonella spp. dans les produits de viande à base de volaille, conformément à la section Recommandations de contrôles préventifs pour la fabrication de produits de viande cuits prêts-à-manger.

L'ACIA recommande que les exploitants et le DLD élaborent des plans d'échantillonnage pour détecter la présence de Listeria, comme il est décrit à la section 11.2, pour l'exportation de produits de viande au Canada conformément aux mesures canadiennes de contrôle de Listeria pour les aliments prêts-à-manger.

Plans d'action du DLD /commentaire 5

Le DLD a informé les exploitants de faire les études de validation pour Salmonella et la réduction du log et la vérification de l'échantillonnage et des tests d'échantillonnage de Listeria qui ont commencé depuis le 15 mars 2023.

Recommandation 6 de l'ACIA

L'ACIA recommande que le DLD ait un programme d'échantillonnage ciblé lorsqu'un lot suspect d'oiseaux présentant des taux non conformes de résidus chimiques est détecté dans le cadre d'une inspection AM ou PM.

Plans d'action du DLD /commentaire 6

Le DLD a mentionné dans le règlement d'inspection de la viande de volaille et des produits de volaille B.E. 2548 (2005), article 18, 1.15 comme suit: Lorsqu'une volaille se trouvant dans un établissement agréé pour l'exportation est soupçonnée d'avoir été traitée ou exposée à une substance susceptible de transmettre un résidu biologique susceptible de falsifier ses tissus comestibles, elle doit, au choix de l'inspecteur vétérinaire, être transformés à l'établissement et les carcasses et toutes leurs parties conservées sous la surveillance de l'inspecteur vétérinaire en attendant leur disposition finale ou elles doivent être abattues à l'établissement et enterrées ou incinérées d'une manière jugée satisfaisante par le vétérinaire inspecteur.

Alternativement, ces volailles peuvent être retournées à l'éleveur s'il est probable qu'elles ne seront pas falsifiées en raison de résidus. Le Service d'Inspection Vétérinaire avisera les autres unités du Département du Développement de l'Élevage concernées de cette action. Pour aider à déterminer la quantité de résidus présents dans la volaille, l'inspecteur vétérinaire peut autoriser l'abattage de ces volailles dans le but de prélever des tissus pour l'analyse des résidus.

Date de modification :