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Guide national de planification de la biosécurité pour les producteurs de moutons
2 Élaboration de votre plan de biosécurité

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Pour protéger une ferme, il faut connaître les risques de transmission des maladies, la manière dont les animaux peuvent y être exposés et prendre les mesures nécessaires pour réduire ces risques. La prévention au moyen de la biosécurité est la protection la plus efficace contre les maladies animales. La création ou la mise à jour de votre plan de biosécurité comprendra l'examen de vos pratiques actuelles, de l'aménagement de votre ferme et de vos installations afin de déterminer là où il pourrait y avoir des lacunes dans votre prévention des maladies. Le but est d'adopter des pratiques qui permettront de réduire ces risques.

Les renseignements fournis dans les sections suivantes sont répartis en quatre catégories principales, appelées Principes :

Pratiques de gestion de la santé animale
activités directement liées à vos moutons et à la façon dont ils sont traités, y compris les pratiques de santé.
Tenue de registres
renseignements qui doivent être enregistrés, révisés et utilisés afin que votre plan de biosécurité puisse être intégré à vos pratiques de gestion de la ferme.
Ferme, installations et équipement
activités directement liées à l'aménagement de votre ferme, aux enclos et aux aires d'entreposage ainsi qu'aux outils et à l'équipement utilisés à la ferme.
Personnes
activités directement liées à votre famille, aux employés de la ferme, aux fournisseurs de services et aux visiteurs de toute sorte.

Vous constaterez que ces principes sont utilisés afin de catégoriser les pratiques et le matériel de ressources tout au long du Guide et qu'ils vous seront utiles pour travailler à la préparation d'un plan.

Dans la section 2.3 du Guide, vous trouverez des grilles d'auto–évaluation, une par principe, que vous pouvez utiliser pour évaluer vos pratiques de biosécurité actuelles et cerner les écarts que vous pourriez avoir. Le Guide contient également des ressources qui vous aideront à prendre des décisions sur ce qu'il faut inclure dans votre plan et la façon de l'exécuter.

Lorsque vous serez prêt à examiner votre plan de biosécurité actuel ou à entreprendre l'élaboration d'un plan pour votre ferme de moutons, servez–vous des étapes suivantes :

  1. Choisissez un principe.
  2. Remplissez la grille d'auto–évaluation pour ce principe.
  3. S'il y a des sujets ou des pratiques qui sont nouveaux pour vous ou s'il vous faut des renseignements, consultez la ou les sections indiquées dans la grille.
  4. Déterminez les lacunes possibles de vos pratiques de biosécurité.
  5. Élaborez un plan de biosécurité pour ce principe en préparant des protocoles pour chacune des pratiques de gestion des risques que vous choisissez pour votre plan. Les pratiques de gestion des risques sont énumérées pour chaque principe aux sections 3 à 6.

Puisqu'une section du plan est préparée pour chaque principe, reprenez le cycle jusqu'à ce que les quatre principes aient été révisés et qu'un plan complet soit préparé.

Les producteurs qui entretiennent une relation courante avec un médecin vétérinaire de troupeau sont invités à travailler avec ce dernier dans l'élaboration d'un plan de biosécurité. De plus, d'autres spécialistes et conseillers peuvent être utiles. Une liste de telles ressources est fournie à l'annexe 2.

2.1 Maladies préoccupantes

La première étape dans la préparation d'un plan de biosécurité vise à identifier et à comprendre les maladies préoccupantes pour votre ferme. Le fait de connaître et de comprendre les maladies préoccupantes pour votre ferme et le fait d'évaluer là où les risques de transmission de maladies sont probables vous permettront de décider des pratiques de biosécurité à inclure dans votre plan et de déterminer les résultats que vous devriez obtenir.

Dans la détermination des maladies préoccupantes pour votre ferme, il sera utile de vous familiariser avec les maladies courantes dans l'industrie ovine au Canada et dans votre région.

Les maladies pouvant être préoccupantes dans les fermes de moutons au Canada figurent au tableau suivant. Indiquez dans la colonne de droite si elles sont d'importance faible, modérée ou élevée (F–M–E) pour votre ferme. Le tableau ne vise pas à énumérer toutes les maladies de moutons; elle comprend plutôt celles qui pourraient avoir des répercussions d'envergure sur une ferme de moutons et celles qui pourraient survenir au Canada. Nous vous invitons à lire toute la liste et à vous informer sur les maladies que vous connaissez peu. Vous pouvez ensuite indiquer votre niveau de préoccupation au sujet de la gestion de la maladie ou la manière de l'empêcher d'entrer dans votre ferme. Un espace est aussi prévu à la fin du tableau afin de vous permettre d'ajouter les maladies qui n'y figurent pas et qui vous préoccupent. Ces entrées vous seront utiles pour envisager l'ajout de pratiques de gestion des risques dans votre plan de biosécurité qui ciblent les maladies préoccupantes pour votre ferme.

Causes d'avortement infectieuses

Catégorie de maladie / Nom

Zoonotique
(Oui (O) / Non (N))

Autres espèces sensibles

Sources d'infection pour les moutons

Votre besoin d'exclure ou de gérer
(FME)

Campylobacter jejuni et Campylobacter fetus fetus

O

Oiseaux

Fumier, excréments, produits de mise–bas, oiseaux de proie, lieux d'agnelage contaminés. Excrétée dans les excréments des brebis porteuses.

Chlamydophila abortus (anciennement Chlamydia psittaci)

O

Chèvres, lamas, alpacas

Produits de mise–bas, pâturages contaminés, litière; transmission sexuelle par un bélier; brebis porteuses. Pénètre par les membranes des muqueuses (bouche, yeux, organes génitaux) et provoque des avortements à la gestation suivante.

Coxiella burnetii (fièvre Q)

O

Tous les animaux; chèvres, bovins, chats, chiens

Produits et liquides de mise–bas et excréments; peut être propagée sous forme d'aérosols, soit par les brebis en agnelage, la litière ou le fumier sec. Aussi transmise par le lait.

Toxoplasma gondii (Toxoplasmose)

O

Chèvres

Les oocystes (œufs) sont éliminés dans les excréments de chats (habituellement les chatons) qui ont consommé des souris ou du placenta de moutons infectés. Les excréments de chats contaminent les aliments (le grain, le fourage) et les pâturages. Les souris servent de réservoir d'infection pour les chats. Les souris mangent le placenta infecté.

Maladie de la frontière (Maladie du tremblement avec hirsutisme – Border Disease)

N

Bovins, chèvres

Le virus ressemble de près à la diarrhée virale bovine (BVD). Les moutons ou les bovins infectés de façon persistante (IP) éliminent le virus dans les excréments, l'urine et la salive, contaminant l'environnement et infectent les brebis naïves gestantes, provoquant des avortements ou la naissance d'agneaux IP.

Maladies infectieuses des agneaux
Catégorie de maladie / NomZoonotique
(Oui (O) / Non (N))
Autres espèces sensiblesSources d'infection pour les moutonsVotre besoin d'exclure ou de gérer
(FME)

Diarrhée néonatale (rota/ coronavirus, E. coli entéropathogène)

N

Chevreaux, veaux, crias (bébé lama)

Éliminés dans les excréments de moutons, mais accumulés dans l'environnement jusqu'à ce que la charge infectieuse dans l'aire de production des agneaux soit suffisamment élevée pour causer une maladie importante chez les agneaux âgés de moins de 2 semaines.

Diarrhée néonatale causée par des cryptosporidies

O

Chevreaux, veaux, crias

Les oocystes (œufs) de ce parasite protozoaire sont éliminés dans les excréments et contaminent l'environnement d'agnelage et d'élevage des agneaux. Si une charge suffisante est présente, elle provoque la maladie chez les agneaux âgés de 2 jours à 6 semaines. Les oocystes sont très persistants.

Rein pulpeux / Entérotoxémie (Clostridium perfringens type D)

N

Chèvres

Les spores de la bactérie sont éliminées dans les excréments et contaminent le sol et les aliments. Si l'animal a une immunité insuffisante et que la source d'aliment est riche (pâturage exubérant, grain lourd), les spores ingérées croîtront dans les intestins, produisant une toxine qui tue rapidement l'agneau (mort soudaine d'agneaux autrement en bonne santé). Les spores sont très persistantes.

Coccidiose (Eimeria ovinoidalis, Eimeria crandallis)

N

Aucun

Les oocystes (œufs) éliminés dans les excréments des agneaux infectés et des adultes rétablis s'accumuleront dans l'environnement (bergerie, parc d'élevage, pâturage) jusqu'à ce que la charge soit assez élevée pour provoquer la maladie chez les agneaux âgés de 3 semaines à 6 mois. La contamination fécale des aliments est associée aux cas plus graves de la maladie. Les oocystes sont très persistants.

Pneumonie

N

Chèvres

Ces bactéries habitent généralement la gorge de moutons en bonne santé (Mannheimia haemolytica, Mycoplasma ovipneumonia). Les stress environnementaux (entassement, ammoniaque provenant de la litière humide, variation de température, humidité, mélange des groupes, etc.) permettront l'apparition d'une maladie grave.

Ecthyma contagieux (virus parapox)

O

Chèvres, lamas, alpacas

Le virus vit dans les gales qui tombent et contaminent les enclos, les mangeoires et la laine. Le virus peut vivre pendant des mois ou des années dans un environnement sec. Certains animaux demeurent infectés de façon chronique (p. ex. chignons de béliers) et servent de réservoirs d'infection.

Salmonellose

O

Tous les animaux

Les excréments des rongeurs et des oiseaux contaminent les aliments. La diarrhée des animaux infectés contamine l'environnement.

Parasites nématodes gastro–intestinaux (GIN)

N

Chèvres, lamas, alpacas

(Haemonchus, Teladorsagia, Trichostrongylus, Nematodirus). Les œufs passés dans les excréments d'animaux infectés contaminent les pâturages. Les animaux introduits peuvent apporter de nouvelles infections et des parasites résistant aux anthelminthiques.

Parasites GIN résistants aux anthelminthiques (RA)

N

Chèvres, lamas, alpacas

Le fait de ne pas tuer tous les parasites GIN après la vermifugation en raison de la résistance du parasite à ce vermifuge est un problème émergeant. Les pratiques de vermifugation inappropriée peuvent causer cette résistance. La RA tend à se développer plus rapidement chez les chèvres, ce qui fait que leur présence pose un risque particulier. Les nouvelles introductions présentent aussi le risque d'apporter des parasites RA à la ferme.

Maladies débilitantes chroniques chez les moutons adultes (syndrome de la brebis maigre)
Catégorie de maladie / NomZoonotique
(Oui (O) / Non (N))
Autres espèces sensiblesSources d'infection pour les moutonsVotre besoin d'exclure ou de gérer
(FME)

Maladie de Johne (paratuberculose) (Mycobacterium avium paratuberculosis)

Inconnu

Chèvres, bovins, chevreuils, lamas, alpacas

Les bactéries excrétées dans les excréments, le colostrum et le lait infectent les agneaux lorsqu'elles sont ingérées. Les bactéries sont persistantes et contaminent l'environnement, y compris les trayons des brebis soignantes. Il est possible que les animaux porteurs ne présentent pas de signes de la maladie pendant plusieurs années. Elles sont aussi transmises de la mère à l'agneau dans l'utérus.

Tremblante du mouton

N

Chèvres

Les brebis infectées l'excrètent dans les liquides de mise–bas et le placenta au moment de l'agnelage si la progéniture est génétiquement sensible. Les prions contaminent les aires d'agnelage et infectent d'autres agneaux et moutons sensibles. Ils sont aussi excrétés dans le lait et l'urine. Les prions sont très persistants dans l'environnement.

Lymphadénite caséeuse; CL; CLA (Corynebacterium pseudotuberculosis)

N

Chèvres, lamas, alpacas

Les bactéries des abcès peuvent survivre pendant plusieurs jours (eau), semaines (aliments) et mois (sol, mangeoires, équipement de tonte). Elles envahissent l'animal par la peau et les coupures dans la cavité buccale. Les bactéries provenant d'abcès percés et des poumons lorsque le contenu des abcès est rejeté par la toux contaminent les pâturages et les aliments.

Maedi visna (pneumonie progressive du mouton)

N

Chèvres

Le virus est évacué dans les sécrétions respiratoires qui peuvent être transmises par les aérosols ainsi que dans le colostrum et le lait. Le virus infecte les moutons de tout âge par l'intermédiaire des muqueuses (voies respiratoires, tube digestif, conjonctive, sperme et dans l'utérus).

Boiterie causée par des organismes infectieux
Catégorie de maladie / NomZoonotique
(Oui (O) / Non (N))
Autres espèces sensiblesSources d'infection pour les moutonsVotre besoin d'exclure ou de gérer
(FME)

Dermatite interdigitée

N

Chèvres

Les bactéries (Fusobacterium necrophorum) sont omniprésentes dans l'environnement. Des conditions sales, humides, traumatiques (pâturage, sites ou enclos humides et boueux) provoqueront l'envahissement des tissus mous par cette bactérie entre les onglons.

Piétin

N

Chèvres

Les bactéries (Dichelobacter nodosus) ne peuvent pas vivre à l'extérieur du pied du mouton pendant plus d'une semaine, mais le mouton infecté contamine les pâturages. Les moutons au pâturage deviennent infectés lorsque la bactérie est présente et que les conditions sont humides ou sales. Les moutons peuvent être porteurs et être boiteux ou sembler normaux.

Maladies neurologiques infectieuses
Catégorie de maladie / NomZoonotique
(Oui (O) / Non (N))
Autres espèces sensiblesSources d'infection pour les moutonsVotre besoin d'exclure ou de gérer
(FME)

Listériose (Listeria monocytogenes)

O

Chèvres, bovins

Propagation oro–fécale par l'ensilage et autres aliments. Les bactéries sont excrétées dans le fumier et se trouvent dans les rongeurs. Elles prolifèrent bien dans des conditions fraîches par des aliments humides contaminés de matières fécales qui atteignent des conditions de pH normal à élevé. Elles provoquent aussi des avortements et des conjonctivites.

Rage

O

Tous les mammifères domestiques. Renards, moufettes, chauves–souris

Habituellement par contact avec les animaux sauvages – plus couramment les renards et les moufettes. Les chats et chiens de ferme non vaccinés posent un risque particulier en raison de leur proximité avec les animaux d'élevage et les humains.

Tétanos

O

Tous les animaux

Les spores peuvent vivre pendant des décennies dans le sol. Le sol contenant des spores contamine la blessure d'un animal qui a une blessure ouverte ou une blessure de mise–bas. Les bactéries prolifèrent dans la blessure et produisent une toxine qui est absorbée par les nerfs.

Ver des méninges du cerf (Paralaphostrongylus tenuis)

N

Chèvres, lamas, alpacas

Un parasite dont l'hôte est le cerf et qui est transmis par des escargots et des limaces terrestres. Les moutons sont infectés en consommant par inadvertance les escargots et les limaces infectés. Le parasite envahit le système nerveux central, provoquant la maladie.

Maladies infectieuses de la peau et des yeux
Catégorie de maladie / NomZoonotique
(Oui (O) / Non (N))
Autres espèces sensiblesSources d'infection pour les moutonsVotre besoin d'exclure ou de gérer
(FME)

Kératoconjonctivite infectieuse (pink eye)
( Mycoplasma conjunctivae & Chlamydophila pecorum)

N

Chèvres, pas les bovins

Les moutons peuvent être porteurs des bactéries, qui sont ensuite excrétées dans les sécrétions lacrymales de sorte que si les groupes sont mêlés ou de nouveaux animaux sont introduits, il peut se produire des flambées épidémiques.

Gale chorioptique (Chorioptes bovis)

N

Chèvres, bovins, lamas, alpacas

Cause une dermatite, habituellement sur les paturons et les boulets, mais surtout sur le scrotum des béliers, où l'inflammation peut affecter la fertilité. La transmission se fait par contact direct entre les animaux et des outils, de l'équipement et de la litière contaminés.

Poux piqueurs–suceurs

N

Aucun

Les lentes (œufs) et les poux sont transmis par contact direct entre les animaux, les outils, l'équipement de tonte et la litière contaminés.

Poux du mouton

N

Aucun

Les œufs, les nymphes et les adultes sont transmis par contact direct entre les animaux, les outils, l'équipement de tonte et la litière contaminés.

Dermatomycose (teigne)

O

Chèvres, bovins

Le champignon préfère des conditions sombres et humides et il se transmet facilement par contact direct via des outils et de l'équipement de toilettage ou des enclos partagés des foires. Les spores sont très persistantes.

Myiase

O

Tous les animaux

La mouche verte de la viande (Lucilia seracata) est attirée par les matières en décomposition et pondra des œufs sur les animaux vivants qui sont humides. Les animaux blessés, souffrant de diarrhée, de piétin, ayant de longues queues ou de la longue laine sont très sensibles aux infestations d'asticots qui causent la maladie et la mort. Une mauvaise gestion des carcasses peut attirer plus de mouches.

Mammite
Catégorie de maladie / NomZoonotique
(Oui (O) / Non (N))
Autres espèces sensiblesSources d'infection pour les moutonsVotre besoin d'exclure ou de gérer
(FME)

Staphylococcus mastitis (Staphylococcus aureus)

O

Tous les animaux

Les bactéries sont couramment présentes dans les infections de la peau (y compris chez les gens). Elles peuvent être transmises par la traite, les agneaux allaités, les blessures aux trayons, les mains sales, la mauvaise préparation du pis pour la traite, le manque de désinfection du trayon.

Autres maladies infectieuses préoccupantes pour votre ferme
Catégorie de maladie / NomZoonotique
(Oui (O) / Non (N))
Autres espèces sensiblesSources d'infection pour les moutonsVotre besoin d'exclure ou de gérer
(FME)

Cysticercus ovis (cysticercose des moutons)

N

Chèvres

C. ovis est le stade intermédiaire des cestodes du chien, Taenia ovis. Les chiens, ou les canins sauvages, peuvent être infectés par la consommation de carcasses de moutons ou de viande de moutons non cuite qu'on leur donne. Les œufs de cestodes excrétés par le chien contaminent les aliments et les pâturages. Les kystes du stade intermédiaire se trouvent dans la viande de mouton et provoquent la saisie de la carcasse.

Fascioloides magna (grande douve du cerf)

N

Le cerf sauvage au Manitoba et dans le Nord–Ouest de l'Ontario

Cette douve a son stade adulte dans le cerf et son stade intermédiaire (larvaire) dans les escargots. Les larves sont consommées par inadvertance par les moutons – qui ne sont pas l'hôte habituel du parasite. La douve adulte est très grosse et migre par le foie, endommageant les vaisseaux sanguins et provoquant une hémorragie interne mortelle. Aucun œuf n'est transmis par le mouton dans le fumier.

Certaines des maladies qui figurent au tableau sont assujetties à des programmes de l'industrie qui peuvent fournir des renseignements et des services afin d'aider à les gérer. Au moment de la rédaction de la Norme et du Guide, ces derniers comprenaient un programme national volontaire de certification des troupeaux contre la tremblante, un programme volontaire visant à traiter le maedi–visna en Ontario et au Québec, le programme canadien de pratiques de salubrité alimentaire à la ferme pour le mouton et l'agneau et divers programmes de santé du troupeau, y compris le Western Canadian Flock Health Program en Saskatchewan et en Alberta et le Programme de santé de Ontario Sheep en Ontario. Communiquez avec votre organisation ovine provinciale pour en savoir plus sur ces initiatives et d'autres initiatives qui peuvent être en cours ou prévues dans votre région.

2.2 Analyse du risque

L'identification claire des risques propres à votre ferme de moutons est une étape essentielle à la détermination des pratiques de biosécurité qui doivent être comprises dans le plan de ferme. Des grilles d'auto–évaluation sont fournies dans la section suivante et peuvent servir à veiller à ce que tous les risques possibles soient pris en compte pour votre ferme.

En pratique, la détermination des risques propres à votre ferme de moutons réunit les connaissances sur la façon dont les maladies préoccupantes sont transmises d'un animal à l'autre et via des vecteurs passifs ou mécaniques, et la documentation de toutes les voies de transmission présentes sur votre ferme :

  • Certaines maladies se déplacent par contact direct entre animaux, par contact physique et par les aérosols, et d'autres sont transmises au cours des activités de reproduction.
  • Certaines d'entre elles se déplacent par contact avec les fèces, l'urine et autres excrétions ou sécrétions, et peuvent être transmises par contact direct avec ces substances par un contact indirect avec de l'équipement et des outils contaminés ou par la consommation d'aliments, d'eau, de litière ou autre matière partagée contaminés.

2.3 Grilles d'auto-évaluation

Vous trouverez ci–dessous des grilles d'auto–évaluation pour chacun des quatre principes de biosécurité. Chaque grille est suivie d'un tableau à votre intention afin d'y inscrire vos pensées au sujet de tout écart ou toute amélioration que vous pourriez avoir constatés en remplissant la grille d'auto–évaluation. Pour utiliser une grille, placez un crochet ou faites un court commentaire dans l'une des boîtes à la droite de chaque énoncé. Lorsque vous avez terminé le tableau, examinez vos réponses afin de déterminer les sections qui sont bien gérées selon vos pratiques courantes et celles qui peuvent nécessiter plus d'attention. La colonne Renvoi aux sections indique la sous–section du Guide où vous trouverez les renseignements et le matériel de ressource au sujet de chaque pratique.

2.3.1 Pratiques de gestion de la santé animale

Grille d'auto–évaluation
Pratiques de biosécurité pour la gestion de la santé animaleToujours / souventParfoisJamaisS.O.Renvoi aux sections
Les moutons nécessaires au maintien et à la croissance de mon troupeau sont nés sur ma ferme 3.1.2
L'insémination artificielle est utilisée pour remplacer les moutons et les béliers. 3.1.2
Le transfert d'embryon est utilisé pour remplacer les moutons et les béliers. 3.1.2
J'achète de nouveaux moutons d'un nombre limité de sources. 3.1.2
Lorsque j'achète de nouveaux moutons, je connais l'état de santé de chaque animal et du troupeau d'origine. 3.1.2
Mes achats de moutons sont appuyés par des documents concernant l'état de santé et de maladies des animaux. 3.1.2; 3.2.1
Lorsque mes moutons participent à une foire agricole, je prends les mesures nécessaires pour réduire le risque de transmission de maladies par d'autres moutons. 3.1.3; 3.3.2
Lorsque mes moutons utilisent des pâturages communs ou communautaires, je suis des protocoles de biosécurité spécifiques. 3.1.3
J'évite le mélange d'animaux entre mes animaux et ceux d'autres fermes pendant le transport. 3.1.2; 3.1.3; 3.1.5; 3.3.5
Tous les nouveaux moutons qui arrivent à ma ferme sont isolés pendant un certain temps en fonction des maladies préoccupantes particulières pour ma ferme. 3.1.1; 3.1.2; 3.3.1; 3.3.2; 3.3.3
Tous les moutons qui reviennent à ma ferme (p. ex. après avoir participé à une foire, les moutons ou les béliers prêtés) sont isolés pendant un certain temps selon les maladies préoccupantes particulières pour ma ferme. 3.1.1; 3.1.3; 3.3.1; 3.3.2; 3.3.3; 3.3.6
J'ai une aire d'isolement. 3.1.2; 3.1.3; 3.1.4; 3.3.1; 3.3.3; 3.3.6
Les moutons dans une aire d'isolement sont surveillés quotidiennement pour des signes de maladie. 3.1.1; 3.1.4; 3.3.1; 3.3.3
Les moutons dans une aire d'isolement n'ont pas de contact direct ou indirect (aliments, eau, équipement partagé) avec mon troupeau principal. 3.1.4; 3.3.1; 3.3.3
Les moutons dans une aire d'isolement sont enfermés, abrités et ne partagent pas le même air que mon troupeau principal. 3.1.4; 3.3.1; 3.3.3
L'équipement utilisé pour le traitement, la manipulation et autres tâches agricoles dans l'aire d'isolement ne sert qu'à cette fin. 3.1.4; 3.3.1; 3.3.4; 3.3.6; 3.3.8; 3.3.9; 3.3.10
Lorsque l'équipement utilisé pour le traitement, la manipulation et autres tâches agricoles dans l'aire d'isolement est utilisé pour le troupeau principal, l'équipement est nettoyé et désinfecté entre chaque usage. 3.1.4; 3.3.2; 3.3.3; 3.3.4; 3.3.6; 3.3.8; 3.3.9; 3.3.10
Des vêtements et des chaussures réservés sont utilisés pour travailler avec les moutons dans l'aire d'isolement. 3.1.4; 3.3.1; 3.3.8
Mes employés travaillent avec le troupeau principal avant de traiter les moutons de l'aire ou des aires d'isolement. 3.1.4; 3.3.3
J'ai mis en œuvre un protocole pour libérer les moutons de l'isolement. (Remarque : ce protocole peut comprendre des tests, des vaccins ou le traitement visant les maladies préoccupantes.) 3.1.1; 3.1.4; 3.1.7; 3.3.1
Les animaux plus sensibles du troupeau sont séparés des animaux plus vieux ou malades. 3.1.5; 3.3.3
La séparation des animaux selon la sensibilité s'applique au déplacement de moutons dans toute la ferme, l'ordre de traitement et le contact des employés de la ferme avec les animaux. 3.1.6; 3.3.3
J'utilise un programme de santé du troupeau pour gérer les maladies de ma ferme. 3.1.1; 3.2.3
Mon programme de santé du troupeau comprend des protocoles écrits pour les mesures de contrôle des maladies (p. ex. vaccination, contrôle des parasites, tests de dépistage, biosécurité) qui doivent être suivis pendant les activités d'élevage particulières. 3.1.1; 3.1.7; 3.2.3
J'utilise des protocoles de traitement écrits pour gérer les animaux malades. 3.1.1; 3.2.1
Je suis des protocoles écrits pour l'usage de tous les médicaments d'ordonnance, y compris les temps de retrait. 3.1.1; 3.2.1
Je fais régulièrement l'inspection et l'entretien de mes installations afin d'éviter l'invasion d'animaux et d'insectes nuisibles et de prédateurs. 3.1.8
La gestion des animaux et des insectes nuisibles est en place. 3.1.8
Je suis un protocole afin de prévenir le contact entre les animaux sauvages et mes moutons. 3.1.8
Je suis un plan de santé pour les chiens de la ferme (de travail, de garde et domestique) qui comprend la vaccination contre la rage et le traitement contre le ténia. 3.1.8; 3.1.9
Les chattes sont opérées afin de réduire le risque de toxoplasmose. 3.1.8

Selon l'auto–évaluation :

  1. Quelles lacunes de gestion de la santé des animaux ai–je identifiées pour ma ferme?
  2. Quelles mesures puis–je prendre pour corriger ces lacunes?

2.3.2 Tenue de registres

Grille d'auto–évaluation
Pratiques de biosécurité pour la tenue de registresToujours / souventParfoisJamaisS.O.Renvoi aux sections
Je tiens des registres pour ma ferme de moutons, lesquels comprennent des dossiers de santé pour chaque animal du troupeau. 3.1.1; 3.2.1
Les registres de ma ferme comprennent des dossiers d'élevage pour chaque mouton, dont les raisons du décès ou de la réforme. 3.2.1
Les registres de ma ferme comprennent des dossiers d'élevage pour l'ensemble du troupeau. 3.2.1
Les registres de ma ferme comprennent toutes les occurrences de maladie et leur traitement. 3.1.1; 3.2.1
Les registres de ma ferme comprennent un dossier des traitements prophylactiques (p. ex. vermifugation) et des vaccinations. 3.1.1; 3.2.1
Les registres de ma ferme comprennent un dossier des mortalités, des nécropsies et de tous les résultats du laboratoire. 3.1.1; 3.2.1; 3.3.10
La formation en biosécurité des employés de la ferme est consignée au dossier de l'employé ou aux registres de la ferme. 3.2.2
Les registres de ma ferme peuvent servir à fournir des dossiers de santé et de maladie pour chaque animal et pour le troupeau pour les acheteurs éventuels de moutons vivants. 3.2.1
Je maintiens un plan d'intervention d'urgence en cas de flambée épidémique à la ferme ou dans la région. 3.2.3; 3.3.1

Selon l'auto–évaluation :

  1. Quelles lacunes en matière de tenue de registres ai–je identifiées pour ma ferme?
  2. Quelles mesures puis–je prendre pour combler ces lacunes?

2.3.3 Ferme, installations et équipement

Grille d'auto–évaluation
Pratiques de biosécurité pour la tenue de registresToujours / souventParfoisJamaisS.O.Renvoi aux sections
Je possède une carte ou un schéma de ma ferme indiquant les installations, les aires de travail, les pâturages et les passages. 3.3.1
Les zones de biosécurité de ma ferme sont identifiées. 3.3.1; 3.3.5
J'utilise des affiches à des points de contrôle d'accès afin de décrire mes protocoles de biosécurité. 3.3.1; 3.3.5
Je fournis une aire de stationnement dédiée pour les employés de la ferme et les visiteurs, laquelle est séparée des aires de gestion et d'élevage des animaux. 3.3.1; 3.3.5; 3.4.3
J'ai installé une clôture de périmètre autour de ma ferme de moutons. 3.1.5; 3.3.1
Ma ferme a des pratiques particulières pour le nettoyage et la désinfection. 3.3.2; 3.3.5
Mes employés connaissent bien les processus de nettoyage et de désinfection à ma ferme. 3.2.2; 3.3.2; 3.3.4; 3.3.5
Les clôtures entourant le site de la ferme et à l'intérieur de ma ferme sont inspectées et entretenues. 3.1.5;
Les enclos et autres zones d'élevage de ma ferme sont nettoyés et désinfectés lorsque des incidents à risque (p. ex. flambée d'avortements) se produisent. 3.1.1; 3.3.2; 3.3.3
Les aires à risque désignées de ma ferme (p. ex. les aires d'isolement pour les nouveaux moutons ou les moutons malades) sont nettoyées et désinfectées après chaque usage. 3.3.1; 3.3.2; 3.3.3
Les installations de bergerie et les enclos de ma ferme sont conçus et aménagés de façon à faciliter de bonnes pratiques de biosécurité. 3.3.1; 3.3.3
Je fournis de l'équipement et des outils dédiés pour utilisation dans les zones particulièrement à risque, comme l'aire d'isolement. 3.3.4; 3.3.6; 3.3.8
Mon équipement et mes outils sont nettoyés et désinfectés entre chaque usage. 3.3.2; 3.3.4; 3.3.6; 3.3.8; 3.3.9; 3.3.10
L'équipement et les outils de ma ferme sont identifiés pour utilisation dédiée (p. ex. déplacement du fumier, manipulation des aliments). 3.3.3; 3.3.4; 3.3.6; 3.3.7; 3.3.8; 3.3.9; 3.3.10
Les mangeoires et les aires d'alimentation sont maintenus exempts de fumier, de vieux aliments et d'autres contaminants. 3.3.2; 3.3.4; 3.3.7
Les bols et les bassins d'eau sont nettoyés régulièrement. 3.3.2; 3.3.4; 3.3.7
L'équipement utilisé pour déplacer et manipuler les carcasses est nettoyé et désinfecté après chaque utilisation. 3.3.2; 3.3.4; 3.3.10
Des véhicules de ma ferme servent à transporter les moutons à l'aller et au retour. 3.1.2; 3.1.3; 3.3.5
Les véhicules de transport des animaux d'élevage sont nettoyés entre chaque usage. 3.1.2; 3.1.3; 3.3.2; 3.3.5
Les passages où se déplacent des moutons de ma ferme sont nettoyés immédiatement après avoir été utilisés par des moutons à risque élevé. 3.1.6; 3.3.1; 3.3.2; 3.3.3; 3.3.
Le fumier est enlevé régulièrement et entreposé de façon sécuritaire. 3.3.6
Je conserve des échantillons de lots d'alimentation aux fins de tests et de suivi. 3.3.7
J'entrepose les aliments dans un emplacement qui est protégé contre l'accès par des animaux et des insectes nuisibles. 3.3.1; 3.3.7
Je fournis de l'eau de qualité et je la teste au moins une fois par année pour en assurer la salubrité pour les animaux d'élevage. 3.3.7
La litière propre est entreposée de façon à la protéger contre la contamination de produits d'animaux (p. ex. les excréments). 3.3.7
La litière souillée est enlevée régulièrement et est disposée loin du troupeau. 3.3.7
Des protocoles de tonte sont suivis à ma ferme; ils comprennent l'ordre de tonte, le nettoyage et le soin des coupures et des éraflures. 3.3.8
Les seringues et les scalpels ne sont utilisés qu'une fois, puis jetés dans un contenant approprié. 3.3.9
Les carcasses sont enlevées immédiatement et entreposées dans une aire loin du troupeau, des installations, des aliments et de l'eau. Elles sont protégées contre les charognards, les chiens, les chats et les autres animaux et insectes nuisibles. 3.1.8; 3.3.1; 3.3.7; 3.3.10

Selon l'auto–évaluation :

  1. Quelles lacunes relatives à la ferme, aux installations et à l'équipement ai–je identifiées pour ma ferme?
  2. Quelles mesures puis–je prendre pour combler ces lacunes?

2.3.4 Personnes

Grille d'auto–évaluation
Pratiques de biosécurité pour la tenue de registresToujours / souventParfoisJamaisS.O.Renvoi aux sections
Les membres de ma famille et mes employés savent ce que sont les maladies zoonotiques et comment se protéger contre les risques de maladie zoonotique. 3.2.2; 3.3.2; 3.4.4; 3.4.5
Je tiens régulièrement des séances d'éducation sur la biosécurité et une formation au travail pour mes employés à la ferme. 3.2.2; 3.2.3; 3.3.1; 3.3.2; 3.3.3; 3.3.4; 3.3.5; 3.3.6; 3.3.7; 3.3.8; 3.3.9; 3.3.10; 3.4.4
Tous les employés de ma ferme de moutons comprennent les pratiques de biosécurité qui s'appliquent à leur travail. 3.2.3; 3.3.2; 3.3.4; 3.3.5; 3.3.6; 3.3.7; 3.3.8; 3.3.9; 3.3.10; 3.4.3; 3.4.4; 3.4.5
Je planifie à l'avance les visites des fournisseurs de services et des visiteurs à ma ferme. 3.3.1; 3.3.2; 3.3.5; 3.3.8; 3.4.1; 3.4.2; 3.4.3
J'effectue une évaluation des risques dans le cadre de la planification d'une visite par un fournisseur de services ou un visiteur à ma ferme. 3.3.1; 3.3.5; 3.3.8; 3.4.1; 3.4.2; 3.4.3
Les fournisseurs de services et les visiteurs connaissent et comprennent les pratiques de biosécurité qui s'appliquent à leurs activités sur ma ferme. 3.3.1; 3.3.2; 3.3.4; 3.3.5; 3.3.8; 3.3.10; 3.4.1; 3.4.2; 3.4.3; 3.4.4; 3.4.5
Je possède des pratiques particulières qui sont conçues pour traiter les risques que posent les visiteurs à ma ferme lorsqu'ils ont visité antérieurement un pays étranger et auraient pu être en contact avec un agent pathogène. 3.3.2; 3.4.1; 3.4.2; 3.4.3
Les visiteurs et les fournisseurs de services de ma ferme sont identifiés et mes employés sont conscients de leur présence et du but de la visite. 3.4.3; 3.4.4

Selon l'auto–évaluation :

  1. Quelles lacunes liées aux personnes ai–je identifiées pour ma ferme?
  2. Quelles mesures puis–je prendre pour combler ces lacunes?
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