La pourriture sèche sert à désigner un genre de décomposition sèche qui se développe généralement dans les entailles et les meurtrissures ou autres blessures. Le plus souvent, la pourriture sèche est causée par les Fusarium spp. (7, 8).D'autres maladies ou pathogènes peuvent provoquer la pourriture sèche. Les taches internes blanches ou noires (9) est une ecchymose qui se manifeste comme une boule blanche et dure dans la chair du tubercule, à quelques millimètres sous la peau, ce qui est similaire à la tache noire, sauf que la coloration est absente.. Ces taches (10), qui commencent comme une meurtrissure, peuvent se développer en pourriture sèche dans les cas graves. D'autres pathogènes qui peuvent provoquer la pourriture sèche sont : le Phytophthora infestans – mildiou (11); l'Alternaria solani – alternariose (12); Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum – jambe noire; de même que les atteintes importantes du Polyscytalum pustulans – moucheture du tubercule. Aussi, en s'asséchant, les lésions mécaniques ou physiques (meurtrissure de pression, lésion due à la gelée ou à la congélation, etc.) entraînent souvent une pourriture sèche. Lorsque les tubercules sont entreposés à des températures inférieures à 4 °C, le champignon de la pourriture sèche peut demeurer latent dans les petites lésions, et une fois le tubercule planté, la lésion peut être attaquée par les bactéries de la pourriture molle qui pourront très rapidement faire pourrir le tubercule. Certains pathogènes peuvent causer autant la pourriture molle que la pourriture sèche.
Comptabilisation :
Comme dans le cas de la pourriture molle, il n'est pas toujours nécessaire d'identifier le pathogène spécifique qui infecte le tubercule. La pourriture sèche est comptabilisée lorsqu'elle touche la chair de la pomme de terre et pénètre à plus de 6 mm de profondeur, ou lorsqu'elle pénètre à moins de 6 mm de profondeur, mais qu'elle affecte plus de 10 % de la surface du tubercule. Le tubercule peut être légèrement humide, mais il ne doit pas être mouillé, puisqu'il ne s'agit pas de pourriture « aqueuse ». Voir la partie II du Règlement sur les semences pour connaître les tolérances.