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Rapport sur l'initiative Par-delà la frontière : plan d'action sur la sécurité et la compétitivité économique à l'intérieur du périmètre – Évaluation conjointe sur la spongieuse asiatique
Contexte

Les variétés de spongieuse asiatique Lymantria dispar asiatica Vukovskij, L. dispar japonica (Motschulsky), L. albescens Hori et Umeno, L. umbrosa (Butler), et L. postalba Inque ne sont pas présentes en Amérique du Nord et sont considérées comme des ravageurs de quarantaine au Canada et aux États-Unis. Les régions actuellement réglementées pour la spongieuse asiatique incluent l'Extrême-Orient soviétique, le Japon, la Corée du Sud et la Chine. Les larves de la spongieuse asiatique se nourrissent de plus de 500 plantes hôtes connues, y compris de nombreuses espèces d'arbres à feuilles caduques et de conifères et elles sont considérées comme une menace grave pour les forêts, les industries horticole et agricole et la diversité biologique d'Amérique du Nord. En cas d'introduction en Amérique du Nord, la spongieuse asiatique pourrait avoir d'importants impacts négatifs sur les ressources végétales, le commerce lié à ces ressources et l'accès aux marchés.

Compte tenu des effets néfastes potentiels de la spongieuse asiatique en Amérique du Nord, des cas antérieurs d'incursion de ce parasite ont nécessité la prise de mesures d'éradication immédiates et massives, à un coût important. Par exemple, d'importantes infestations de la spongieuse asiatique au début des années 1990, en Colombie-Britannique et aux États-Unis, ont été attribuées à l'introduction de la spongieuse par des navires asiatiques et ont nécessité la mise en œuvre de programmes d'éradication qui ont coûté au Canada 6 millions de dollars canadiens et aux États-Unis, 9 millions de dollars américains. La certification des navires comme étant exempts de la spongieuse asiatique à leur départ dans des ports de régions réglementées est reconnue par les États-Unis et le Canada comme une mesure clé pour prévenir l'introduction de la spongieuse asiatique en Amérique du Nord.

Le Canada et les États-Unis ont mis en place des mesures phytosanitaires pour la spongieuse asiatique sur les navires de l'Extrême-Orient soviétique en 1992 afin d'atténuer les risques tout en réduisant au minimum les répercussions sur les échanges commerciaux de l'Asie-Pacifique. En 2007, dans le cadre d'une initiative de l'Organisation nord-américaine pour la protection des plantes (NAPPO), l'ACIA et l'APHIS ont informé la Chine, le Japon et la Corée du Sud que des mesures phytosanitaires devraient être prises pour la spongieuse asiatique sur des navires faisant escale dans leurs ports. L'APHIS et l'ACIA ont rencontré des représentants des pays réglementés afin de discuter des programmes de certification pré-départ et de surveillance, des questions réglementaires et politiques, des cas de non-conformité et de la formation conjointe. L'exigence de l'ACIA et de l'APHIS concernant la certification pré-départ pour les navires conformément à la norme de l'Organisation nord-américaine pour la protection des plantes (NAPPO) a été pleinement appliquée en 2012.

À l'heure actuelle, des infestations cycliques de la spongieuse asiatique dans des pays réglementés créent des risques élevés d'introduction par le trafic des navires arrivant en Amérique du Nord. Au cours de l'été 2012, de nombreuses détections de spongieuses asiatiques ont été faites sur des navires provenant de ports réglementés en Corée, au Japon et en Chine. Ces détections se traduisent par une perte de confiance à l'égard du programme d'inspection et de certification pré-départ, par des retards coûteux pour les intervenants aux ports d'Amérique du Nord et par une augmentation des coûts pour l'atténuation des risques en Amérique du Nord. En conséquence, l'ACIA et l'APHIS ont pris activement part à une évaluation conjointe afin de discuter de ces problématiques et des solutions possibles, de déterminer des plans d'action dans le cadre des négociations trilatérales et d'améliorer les objectifs du programme.

Le Canada et les États-Unis sont convaincus qu'un programme de certification lié à la spongieuse asiatique bien maintenu à l'origine continue d'être la méthode la plus rentable et la plus efficace pour atténuer le risque d'incursion de la spongieuse asiatique tout en limitant les répercussions sur les échanges commerciaux. L'APHIS et l'ACIA continuent de travailler avec les organisations nationales de protection des végétaux (ONPV) de la Corée, du Japon, de la Russie et de la Chine pour améliorer le programme d'inspection et de certification pré-départ.

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