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DGR-13-04 : Document de gestion des risques phytosanitaires consolidé pour les plantes phytoravageurs règlementées au Canada
Annexe 7B : Considérations sur la gestion des risques associés à Echium plantagineum (Vipérine à feuille de plantain)

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Degré de rusticité possible d'Echium plantagineum au Canada

Echium plantagineum pourrait s'établir et se développer au Canada dans les zones de rusticité numéros 5 à 8 de l'USDA, ce qui risque de nuire aux pâturages, à l'élevage, aux cultures, au foin et à la production de miel dans les régions suivantes : l'Île de Vancouver, les Îles de la Reine-Charlotte, la côte ouest de la Colombie-Britannique, une vaste superficie située dans la partie centrale de la Colombie-Britannique, les régions de l'Ontario les plus au sud, la Nouvelle-Écosse, l'Île du Prince-Édouard, une petite superficie située au sud du Nouveau-Brunswick et l'est de Terre-Neuve. Echium plantagineum pourrait s'établir également dans des zones climatiques plus rigoureuses allant jusqu'aux zones de rusticité numéros 2 ou 3 de l'USDA, mais il est moins probable qu'elle y prolifère. La figure 1 montre les zones de rusticité USDA numéros 3a et plus.

Au Canada, Echium plantagineum était historiquement recueillie sur des sites du sud du Manitoba, du sud de l'Ontario et de Terre-Neuve (Scoggan, 1978). Elle n'a pas persisté durablement dans aucun de ces sites. L'absence de persistance semblerait appuyer l'idée d'un risque peu élevé d'un potentiel envahissant d'Echium plantagineum au Canada. Toutefois, l'examen des données figurant sur les étiquettes des spécimens prouvent le contraire.

Un spécimen recueilli en 1931 à Murray's Pond, àTerre-Neuve (T.-N.-L.) (près de St. John's) est conservé dans l'herbier de l'Université d'Harvard. Il a été soumis avec une note indiquant « planté il y a 12 ans », « finalement à peu près entièrement déterrée » et « mauvaise herbe de jardin (phytoravageur) ». Ces indications démontrent qu'Echium plantagineum peut persister sous forme de mauvaise herbe, année après année, dans cette région de Terre-Neuve, qui est située approximativement dans la zone de rusticité numéro 6b de l'USDA. On s'est servi du logiciel CLIMEX pour déterminer les autres régions canadiennes dont les conditions climatiques sont semblables à celles de St. John's (T.-N.-L.) (Figure 2). Ces régions où le climat est similaire comprennent des secteurs du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse et, dans une moindre mesure, le sud de l'Ontario et la région côtière de la Colombie-Britannique.

Figure 1 : Zones de rusticité des plantes USDA numéros 3a et plus

Figure 1. Description ci-dessous.
Description de la figure 1 :

Cette image montre les régions en Amérique du Nord où le climat est semblable à celui de St. John's (Terre-Neuve). Cela se fait au moyen d'un indice composé de concordance de quatre cercles bleus, chaque cercle étant plus grand que le cercle précédent, représentant les étendues de 0,7; 0,8; 0,9 et 1, respectivement.

Le spécimen recueilli, en 1953, à Brandon (Manitoba (Man.)) est conservé dans l'herbier d'Agriculture et Agroalimentaire Canada (DAO). Sur l'étiquette du spécimen, il est indiqué « bord de route. Terre sèche. Repousses sporadiques [végétaux] ». Le climat de Brandon est plus rude que celui de St. John's (T.-N.-L.), mais, manifestement, Echium plantagineum peut aussi y produire des repousses. La ville de Brandon est située dans la zone de rusticité numéro 3a de l'USDA, et son climat est semblable à celui des Prairies, en majeure partie.

L'herbier de l'Université de Guelph (OAC) contient deux spécimens d'Echium plantagineum. L'un, recueilli en 1940, provient de Vineland (Ontario.) où il a été prélevé dans un habitat décrit comme « terrain vague, proche jardin ». Le deuxième spécimen est une variété blanche de l'espèce, cultivée au Collège agricole de l'Ontario, à l'Université de Guelph, en Ontario. Il a été recueilli en 1935. Le premier spécimen semble indiquer qu'Echium plantagineum peut devenir une plante échappée de culture. Vineland (Ontario.) se trouve approximativement dans la zone de rusticité numéro 5b de l'USDA.

Figure 2 : Régions nord-américaines où les conditions climatiques sont semblables à celles de St. John's (T. N. L.)

Figure 2. Description ci-dessous.
Description de la figure 2 :

Cette carte montre des points bleus dispersés dans les Provinces maritimes de même qu'au sud de l'Ontario et jusqu'aux États-Unis, et dont la taille diminue à mesure qu'on se déplace vers le bas. De plus, on retrouve quelques endroits le long de la côte ouest.

Le Composite Match Index est le résultat de six indices des composantes (total des précipitations, cycle des précipitations, humidité du sol et températures maximale et minimale) (Sutherst et al., 2006). Les valeurs vont de 0 à 1, où 1 représente une compatibilité de climat totale. Cette carte a été produite au moyen du logiciel Climex.

Exception faite du premier spécimen provenant de Murray's Pond (T.-N.-L.), on ignore pourquoi Echium plantagineum n'a pas persisté à Brandon (Man.) ou à Vineland (Ontario.). L'absence de persistance peut être attribuable aux efforts d'éradication (physiques, mécaniques ou chimiques), comme cela a été le cas à T.-N.-L. plutôt qu'à des facteurs climatiques. Les données des étiquettes, à ces deux emplacements, semblent indiquer que l'espèce peut se re-semer d'elle-même et peut se propager. Une étude du taux de pourriture du stock semencier, menée par Sheppard and Smyth (en 2002) a démontré que la longévité des graines d'Echium plantagineum était étroitement liée aux conditions du terrain, mais qu'elle peut être de plusieurs décennies.

Plusieurs intervenants ont déclaré qu'il est peu probable qu'Echium plantagineum devienne envahissante au Nouveau-Brunswick parce que le Nouveau-Brunswick est très différent de l'aire de distribution circumméditerranéenne de l'espèce. Comme le montre la figure 2, il existe de nombreux emplacements, dans les Provinces maritimes de l'Atlantique, où les conditions climatiques sont semblables à celles de St. John's (T.-N.-L.), où cette espèce était un phytoravageur connu. Il est important de rappeler également que la portée de ce document de gestion du risque associé à Echium plantagineum englobe l'ensemble du Canada, pas uniquement le Nouveau-Brunswick où des essais ont été proposés. Par conséquent, le risque du potentiel envahissant d'Echium plantagineum doit être examiné pour l'ensemble du pays.

L'évaluation du risqué liée aux mauvaises herbes que l'ACIA a conduite sur Echium plantagineum a permis de déterminer qu'il est possible que cette espèce s'établisse dans les zones canadiennes de rusticité des plantes numéros 5 à 8 de l'USDA, en se fondant sur son aire géographique de distribution indigène, qui comprend l'Afrique du Nord, des régions de l'Asie orientale et une grande partie de l'Europe, y compris la Russie centrale et méridionale (Gibbs, 1972). Le centre de son aire d'origine est méditerranéen, mais son aire de répartition naturelle s'étend bien au-delà de cette région. On a rapporté la présence d'Echium plantagineum en Norvège et en Suède (GBIF, 2008). Des preuves de repousses au Manitoba semblent indiquer qu'Echium plantagineum pourrait s'établir dans des zones de rusticité aux climats encore plus froids. Il convient également de noter qu'Echium plantagineum a démontré un degré élevé de diversité génétique et de plasticité phénotypique (Wood and Degabriele, 1985). Les semences recueillies dans des régions où les conditions climatiques sont plus rigoureuses que celui du milieu indigène ont peut-être plus de chance de réussir dans le climat canadien que celles recueillies dans des régions plus chaudes.

Il convient de préciser que même si Echium plantagineum ne survit pas, sous forme de plante qui germe à l'automne et achève son cycle de vie en annuelle hivernante, il existe toutefois un risque que l'espèce puisse hiverner sous forme de graine, germer au printemps et achever son cycle de vie en plante annuelle. L'expérience montre que cette plante se reproduit rapidement, et peut commencer à fleurir dans les deux semaines suivant l'émergence au printemps (B. Myers-Shenai, 21 avril 2008, communication personnelle).

En résumé, la possibilité qu'Echium plantagineum s'adapte à l'environnement canadien semble élevée en raison de plusieurs facteurs. L'espèce possède une grande amplitude climatique et une vaste aire de répartition naturelle. Elle a la capacité d'établir de nouvelles populations là où elle s'introduit et, notamment, elle a la capacité d'envahir des sites perturbés. Elle produit beaucoup de graines. Elle se comporte comme une annuelle, une annuelle hivernante ou une bisannuelle, ce qui lui confère un plus grand potentiel d'adaptation que celui des espèces pérennes. Elle présente une grande variation génétique et une plasticité phénotypique considérable en réaction à des facteurs environnementaux localisés. Ensemble, ces facteurs font état d'une mauvaise herbe ayant une grande capacité d'adaptation, potentiellement susceptible de s'établir dans la plupart des terres arables productives du Canada.

Zones de cultures commerciales

Plusieurs intervenants ont mentionné qu'Echium plantagineum est cultivé au Royaume-Uni (RU) et en Nouvelle-Zélande avec peu de problèmes, voire aucun, de prolifération envahissante. IENICA (2000, 2002) signale qu'Echium plantagineum a été cultivée au RU, uniquement dans le cadre d'études pilotes et que les détails sur la production européenne ne sont pas connus. La production au RU était limitée à 20 ha en 1997 et à 190 ha en 1998. Il semble qu'au cours des dix dernières années, la production au RU était à petite échelle. L'expérience du RU avec cette plante a montré qu'elle poussait rapidement et qu'elle avait la capacité de supplanter des mauvaises herbes aux premiers stades et qu'elle tolérait les sols infertiles.

Le Royaume-Uni est considéré comme faisant partie de l'aire de répartition naturelle d'Echium plantagineum (Clapham et al., 1962; CABI, 2006). Dans leur habitat d'origine, les espèces sont en général contenues par des facteurs comme les herbivores indigènes et la composition de la communauté d'origine. En l'absence de ces facteurs, certaines espèces deviennent envahissantes là où elles sont introduites. C'est la raison pour laquelle, l'absence de prolifération envahissante au Royaume-Uni n'est pas une preuve irréfutable à l'appui de la suggestion qu'Echium plantagineum n'aurait pas le potentiel de devenir envahissante au Canada. De nombreuses espèces de plantes envahissantes au Canada ont été amenées d'Europe et ne sont pas envahissantes dans leur milieu naturel.

Cependant, il convient de préciser qu'Echium plantagineum a été décrite comme une mauvaise herbe même dans son milieu indigène. La Tunisie la considère comme une mauvaise herbe « importante » (Holm et al., 1979). Echium plantagineum est aussi considérée comme une plante adventice d'Europe (Hanf, 1983). Elle s'introduit occasionnellement en Europe centrale en provenance de son aire de répartition d'origine sous forme de contaminant de semences (Hanf, 1983). Dans Clapham et al. (1962), il est rapporté qu'Echium plantagineum peut également apparaître sous forme naturalisée en différents endroits des Îles britanniques

Echium plantagineum a aussi été cultivée en Nouvelle-Zélande, mais sans y poser autant de problèmes qu'en Australie. Toutefois, la Nouvelle-Zélande la considère toujours comme une mauvaise herbe. Elle y est décrite comme « mauvaise herbe commune des bords de route et des terrains incultes du nord de l'Île du Nord » (Roy et al., 1998). De vieilles habitations, les bords de route et les lieux incultes constituent son habitat. Dans Roy et al. (1998), il est également noté que les prés entretenus par pâturage de la Nouvelle-Zélande « peuvent probablement apparaître comme trop difficiles à affronter pour qu'elle les envahisse. » En Nouvelle-Zélande, elle est également vendue dans des jardineries.

Données des essais en champ

Il existe peu de données à ce jour sur le comportement de l'Echium plantagineum, qui est cultivée en Amérique du Nord. Des essais ont été menés dans le Dakota du Nord, au Maine et en Saskatchewan. Echium plantagineum a été cultivée à titre d'essai dans quatre emplacements (Carrington, Langdon, Minot et Prosper) dans le Dakota du Nord depuis 2002 (Berti et al., 2007). Les sources des semences pour les essais provenaient du Royaume-Uni et de populations sauvages du Chili, recueillies entre 35 S et 40 S. Les champs des essais ont été ensemencés à la fin mai et ont fleuri 31 à 49 jours plus tard, à l'exception des rangées de semences chiliennes, qui ont fleuri entre 52 et 80 jours après l'ensemencement ou pas du tout (2 rangées). Les conclusions sont rapportées comme suit : « L'index de culture pour Echium plantagineum est extrêmement faible, ce qui dénote peu d'amélioration en ce qui concerne la domestication et la sélection. Un niveau élevé de verse après la pleine floraison contribue à l'égrenage spontané, à la pourriture blanche [Sclerotinia sclerotiorum (Lib.) De Bary], à de l'infection et à un mauvais aspect des graines ». En outre, il est déclaré ce qui suit : « le risque qu'Echium soit une plante envahissante au Dakota du Nord est faible. Il n'y a pas été observé de repousses des semences égrenées la saison suivante. »

Cet article ne donne aucune indication sur la méthodologie employée pour déterminer le risque de potentiel envahissant et l'absence de repousses. Le climat au Dakota du Nord est semblable à celui du sud du Manitoba où Echium plantagineum a en effet produit occasionnellement des repousses. Des tentatives ont été faites pour communiquer avec l'auteur de ce rapport en vue d'obtenir de plus amples renseignements sur les essais et sur la méthode d'évaluation du risque de potentiel envahissant, mais aucune réponse n'a été reçue à ce jour.

Un essai en champ d'Echium plantagineum a été mené sur 8 acres dans les comtés d'Aroostook au Maine, en 2007.

Recommandation a été faite de détruire l'essai avant la grenaison (Sexton, 2007). Cette recommandation avait pour fondement plusieurs facteurs, notamment des inquiétudes au sujet d'infestations en Oregon et en Californie; la longévité prolongée de la semence et la production prolifique de semences; ainsi que le risque potentiel pour les marchés de grains et du foin (Sexton, 2007). Il a été décidé finalement de détruire la plus grande partie de l'essai, tout en conservant trois acres, jusqu'à la montée en graines et à la récolte. Elle ne sera pas replantée à l'avenir, et des mesures seront prises pour faire en sorte que cette espèce ne s'établisse pas ni se propage à partir de ce site (A. Gibbs, ME Dept of Agriculture, le 28 avril 2008, comm. pers.). En raison de la nature temporaire de cet essai, les données sont insuffisantes pour prouver que le risque de potentiel envahissant d'Echium plantagineum dans le Maine est faible.

Des essais de culture d'Echium plantagineum ont également été menés près de Saskatoon (Saskatchewan) pendant plusieurs années. Les renseignements sur ces essais ne peuvent être divulgués par suite d'une demande de confidentialité faite par les propriétaires des données.

Effets économiques sur les pays autres que l'Australie

Outre l'Australie où Echium plantagineum a eu des effets économiques considérables, cette espèce est devenue envahissante en Afrique du Sud, au Chili, en Uruguay, en Argentine, au Brésil, et aux É.-U. (Oregon et Californie). Il existe peu de rapports sur les effets économiques de cette espèce dans ces autres pays. Toutefois, des rapports qui quantifient les effets économiques des espèces végétales envahissantes sont peu nombreux dans l'ensemble. Echium plantagineum a été signalée comme susceptible de nuire à l'élevage au Brésil (Mendez et al., 1985; Santos et al., 2008). Aux É.-U., Echium plantagineum a également démontré sa capacité à étouffer les pâturages du gros bétail. En Afrique du Sud, Echium plantagineum est décrite comme une mauvaise herbe des bords de route (Retief and Van Wyk, 1998).

L'expérience australienne ne s'est pas déroulée dans des conditions contrôlées, cependant, il a été démontré qu'Echium plantagineum peut devenir envahissante à partir d'une introduction très restreinte, ne comprenant parfois que quelques plantes. Même si les pratiques exemplaires de gestion peuvent atténuer le risque, elles ne peuvent pas le limiter à un niveau acceptable. La possibilité que cette espèce s'introduise dans le milieu naturel ou dans d'autres cultures agricoles et des pâturages augmentera considérablement si la culture de cette espèce est autorisée à l'échelle commerciale partout au Canada.

Valeurs agricoles menacées

Echium plantagineumpourrait avoir des effets négatifs sur l'économie, notamment la dégradation des pâturages, des pertes de rendement de l'élevage et des cultures, la contamination du foin et des semences et l'augmentation des coûts pour sa destruction. Alors que dans le passé, Echium plantagineum était considérée comme une plante mellifère précieuse, des inquiétudes ont été exprimées quant à la quantité d'alcaloïdes de type pyrrolizidine transférés vers le miel. En raison de la présence d'alcaloïdes toxiques dans Echium plantagineum, le miel à base d'Echium plantagineum doit être mélangé à des miels non produits à partir d'Echium plantagineum. Le Conseil canadien du miel a émis une mise en garde concernant l'utilisation de miel produit à partir d'Echium plantagineum, fondée sur des renseignements fournis par les Normes alimentaires Australie/Nouvelle-Zélande (Conseil canadien du miel, 2005). Par conséquent, les producteurs de miel canadiens à proximité de cultures d'Echium plantagineum pourraient en souffrir. Le Conseil canadien du miel a exprimé des inquiétudes au sujet de la possibilité de l'exigence relative au mélange du miel en cas de présence éventuelle d'Echium plantagineum dans l'environnement canadien, car mélanger les miels augmenterait considérablement les coûts de production du miel (H. Clay, Canadian Honey Council, 22 avril 2008, comm. pers.).

Bien qu'une analyse coûts-avantages détaillée n'entre pas dans le cadre de ce document, l'évaluation approximative des valeurs agricoles menacées dans l'aire de distribution potentielle d'Echium plantagineum au Canada est présentée dans les tableaux 1 à 3. Le tableau 1 montre le nombre d'apiculteurs et la valeur de la production de miel. Un astérisque signale les provinces situées dans les zones 5 à 8 de rusticité des plantes de l'USDA, principales aires de distribution potentielles d'Echium plantagineum. En 2004, la valeur de la production de miel s'est établie à 121 millions de dollars. Dans un récent échange de correspondance, le Conseil canadien du miel rapporte que l'industrie de l'apiculture compte 8 000 apiculteurs et 600 000 colonies d'abeilles et que sa valeur actuelle se chiffre à deux millions de dollars au titre de la production de miel et à un milliard de dollars au titre de la pollinisation des récoles agricoles. Le miel pur canadien est réputé dans le monde entier pour sa qualité et sa saveur. Environ soixante-dix-huit pour cent de la production de miel canadienne sont concentrés en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba.

Tableau 1 : Production de miel en 2004
Province Nombre d'apiculteurs Valeur
(milliers de dollars)
Nouvelle-Écosse Note de tableau 13751 100
Nouveau-Brunswick Note de tableau 1225 355
Île-du-Prince-Édouard Note de tableau 130 150
Québec2055 600
Ontario Note de tableau 12 650 14 005
Manitoba58016 905
Saskatchewan1 05521 000
Alberta69550 455
Colombie-Britannique Note de tableau 12 11011 535
Totaux au Canada7925121 105

Source : Agriculture et Agroalimentaire Canada 2007.

Notes de tableau

Note de tableau 1

À l'intérieur de l'aire principale de distribution.

Retour à la référence de la note de tableau1

Tableau 2 : Production en pâturage en 2006
Province Hectares de pâturages artificiels (ensemencé) Hectares de pâturages naturels
Terre-Neuve-et-Labrador Note de tableau 22 348 10 288
Nouvelle-Écosse Note de tableau 223 381 31 708
Nouveau Brunswick Note de tableau 217 013 24 995
Île-du-Prince-Édouard Note de tableau 210 847 12 315
Québec147 387 158 602
Ontario Note de tableau 2303 400 959 935
Manitoba498 2951 548 197
Saskatchewan1 962 2225 175 789
Alberta2 483 7026 529 863
Colombie-Britannique Note de tableau 2245 7931 499 563
Totaux au Canada5 694 388 15 951 255

Source : Agriculture et Agroalimentaire Canada 2007.

Notes de tableau

Note de tableau 2

À l'intérieur de l'aire principale de distribution.

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Les tableaux 1 et 2 présentent les zones de la production fourragère, base des industries canadiennes du bœuf et laitière. Dans le secteur primaire agricole canadien, les industries du bœuf et laitière occupent toujours les deuxième et troisième rangs après le secteur des grains.

D'après les données du Recensement de l'agriculture de 2001, dans l'ensemble du Canada, plus de 27 millions d'hectares étaient consacrés au pâturage du bétail et à la production de fourrage (Agriculture et Agroalimentaire Canada, 2007), dont 15,4 millions d'hectares consacrés aux pâturages naturels; 4,8 millions d'hectares aux pâturages artificiels ou ensemencés; et presque 7 millions d'hectares au foin cultivé, y compris 5 millions d'hectares situés dans l'Ouest du Canada. On estime, au total, qu'environ 40% de la superficie totale des fermes canadiennes sont réservés aux pâturages et aux cultures fourragères. La superficie récoltée de foin cultivé était de 6,7 millions d'hectares en 2005.

Tableau 3 : Production de foin cultivé en 2005
Province Milliers de tonnes
Terre-Neuve-et-Labrador Note de tableau 318
Nouvelle-Écosse Note de tableau 3339
Nouveau Brunswick Note de tableau 3354
Île-du-Prince-Édouard Note de tableau 3258
Québec3 435
Ontario Note de tableau 34 563
Manitoba3 193
Saskatchewan4 477
Alberta8 437
Colombie-Britannique Note de tableau 31 556
Totaux au Canada26 630

Source : Agriculture et Agroalimentaire Canada 2007.

Notes de tableau

Note de tableau 3

À l'intérieur de l'aire principale de distribution.

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Résistance aux herbicides

En Australie, Echium plantagineum a développé une résistance à un groupe d'herbicides connus sous le nom d'inhibiteurs d'acétoacétate synthétase (ALS). Ce groupe comprend la famille des herbicides du type sufonylurées, auxquels cette population d'Echium plantagineum est extrêmement résistante, et la famille des herbicides aux midazolinones, pour lesquels elle présente un faible niveau de résistance (Preston 2006). La résistance d'Echium plantagineum aux herbicides peut entraîner une augmentation des coûts pour sa destruction et limiter les choix d'applications d'herbicides à long terme. En Australie, on estime qu'il est probable que la résistance aux ALS persistera dans les régions concernées pendant plusieurs années, même sans application d'inhibiteurs ALS, du fait de la longue durée de vie du stock semencier (Preston 2006).

Il convient toutefois de remarquer que de nombreux cas de résistance de plusieurs espèces aux herbicides ALS sont extrêmement documentés, les présentant comme bien établis au Canada. Ces cas sont plus répandus au Centre et à l'Ouest du Canada, qui jusqu'à présent utilisaient plusieurs produits appartenant à ce groupe d'herbicides. Il ne résulterait aucune augmentation du coût des mesures de lutte contre ce ravageur, si on appliquait à Echium plantagineum des groupes d'herbicides d'un coût plus avantageux, comme les herbicides de type phénoxy. En même temps qu'un programme de gestion responsable, la rotation de groupes d'herbicides différents est fortement conseillée indépendamment de la culture. Les producteurs canadiens le savent bien et le mettent en pratique dans leurs entreprises agricoles. Les Australiens ont fait l'expérience de la résistance à la plupart des groupes d'herbicides, y compris le premier cas au monde de résistance au glyphosate du fait de piètres méthodes de gestion.

Effets socio-économiques

Effets néfastes :

Même s'il faut plusieurs années avant de subir les effets cumulatifs, les coûts associés à Echium plantagineum, pour les Canadiens, après plusieurs décennies, pourraient éventuellement être comparables à ceux que l'Australie a connus. La plante s'est propagée sur des millions d'acres en Nouvelle-Galles-du-Sud, dans les provinces de l'Australie-occidentale et de Victoria. On estime qu'en Australie, la perte de productivité des pâturages, les coûts des mesures de lutte contre ce ravageur et la contamination de la laine par Echium plantagineum coûteraient aux producteurs de bovins et d'ovins 250 millions de dollars australiens annuellement, ce qui équivaut actuellement à 220 millions de dollars canadiens annuellement.

On a fait valoir que les fermiers pourraient grandement accroître leurs revenus en cultivant Echium plantagineum par comparaison aux revenus des cultures céréalières, plus spécialement au Nouveau-Brunswick. Comme le Nouveau-Brunswick est un importateur net de céréales fourragères, la réduction de ses approvisionnements à base de céréales, parce que les producteurs de pommes de terre seront passés d'une rotation avec céréales à une rotation avec Echium plantagineum, pourrait avoir des répercussions importantes sur l'industrie de l'élevage au Nouveau-Brunswick. La hausse des coûts des céréales fourragères compromet gravement le secteur de l'industrie de l'élevage canadienne.

Le miel canadien jouit d'une réputation internationale pour sa qualité exceptionnelle; toutefois l'entrée d'Echium plantagineum au Canada et sa propagation pourraient mettre en péril cette réputation et imposer une obligation de mélange entraînant un coût supplémentaire pour les apiculteurs. En 2004 (date des plus récentes données de Statistique Canada), la valeur totale de la production de miel canadien s'est établie à 121,1 millions de dollars. Dans un récent échange de correspondance, le Conseil canadien du miel rapporte que l'industrie de l'apiculture compte 8 000 apiculteurs et 600 000 colonies d'abeilles et que sa valeur actuelle se chiffre à deux millions de dollars au titre de la production de miel et à un milliard de dollars au titre de la pollinisation des récoltes agricoles.

Les effets environnementaux et sociaux possibles comprennent une toxicité pour les animaux et pour les êtres humains; l'augmentation ou la modification de l'emploi d'herbicides en lien avec la résistance aux herbicides; l'appauvrissement du sol et l'accroissement de l'érosion des sols, des changements dans la composition des communautés dans les écosystèmes naturels. Les alcaloïdes de type pyrrolizidine et le cytochrome C, qui sont des allergènes, sont deux substances potentiellement toxiques connues qui entrent dans la composition d'Echium plantagineum. Les alcaloïdes de type pyrrolizidine sont dangereux pour la santé humaine, ingérés dans des produits de consommation comme le lait ou les produits laitiers, le miel ou les céréales. Chez les êtres humains, un empoisonnement aux alcaloïdes de type pyrrolizidine affectant le foie est graduel et cumulatif, et il n'existe pas de traitement spécifique (Klemow et al., 2002). En outre, les alcaloïdes de type pyrrolizidine « inhibent la mitose, entraînent des anomalies chromosomiques et ont des effets mutagènes, tératogènes et cancérogènes (Culvenor 1985). L'ingestion d'alcaloïdes de type pyrrolizidine peut engendrer des lésions cancéreuses hépatiques ou pulmonaires (Huxtable 1980) » (Klemow et al., 2002). Des alcaloïdes de type pyrrolizidine contenus dans des tisanes ont provoqué des intoxications chez des nourrissons humains (Huxtable, 1980, cité dans Klemow et al., 2002). On a rapporté des cas d'empoisonnement chez des rats (dans le cadre d'études), les chevaux, les porcs, le gros bétail et les ovins. Les animaux monogastriques, comme les chevaux ou les porcs, y sont beaucoup plus sensibles que les ruminants et peuvent être intoxiqués de façon mortelle dans l'espace d'une seule saison de paissance (Peterson 1985). Chez les ovins, les décès peuvent survenir à plus long terme et découlent souvent de l'intoxication chronique au cuivre (Peterson 1985). Une autre espèce de plante envahissante au Canada contient des alcaloïdes (Senecio jacobaea, le séneçon jacobée), toutefois cela ne suffit pas pour justifier d'ignorer ce que signifie en introduire une de plus dans l'environnement canadien.

Le pollen des plantes du genre Echium plantagineum a aussi été associé à des allergies respiratoires (allergènes de cytochrome C) (Comité consultatif britannique sur les nouveaux aliments et procédés alimentaires, 2007). La pilosité d'Echium plantagineum a provoqué de la dermatite, des inflammations et des démangeaisons tant chez les êtres humains que chez les animaux (Castro 2007).

Effets positifs :

La diversification des cultures est fortement conseillée par les organismes agricoles fédéraux et provinciaux partout au Canada, et l'ajout d'Echium plantagineum comme un créneau de culture potentiellement rentable au Canada contribuerait à cet objectif. Le développement d'Echium plantagineum comme culture de rotation avec la pomme de terre au Nouveau-Brunswick a fait l'objet d'une attention particulière. Alors que les graines de céréales (orge, avoine, blé) ont de tout temps joué un grand rôle dans la rotation avec la pomme de terre dans les cultures au Nouveau-Brunswick, la contribution de ces cultures à l'économie des exploitations agricoles reste marginale. Les prix des graines de céréales sont déterminés en grande partie par les marchés mondiaux. Le Nouveau-Brunswick/le Canada atlantique, aux étés relativement frais et avec une superficie restreinte, ne peuvent pas favoriser une industrie des graines de céréales dynamique. Le Nouveau-Brunswick et le Canada atlantique sont des importateurs nets de graines de céréales destinées à l'élevage.

Il est impératif d'associer de nouveaux acteurs qui favoriseront l'accès au marché en vue de permettre au secteur agroalimentaire et aux produits agro-industriels de prendre une part active dans la nouvelle bioéconomie, avec son émergence de nouvelles possibilités dans le domaine des produits de santé naturelle, des aliments fonctionnels et des bioproduits industriels. Les producteurs, ou même les coopératives agricoles, ont du mal à obtenir ces marchés, n'y occupant pas une position dominante et n'ayant pas un accès aisé aux marchés mondiaux en dehors des régimes de produits agricoles de base. C'est la raison pour laquelle, en 2004, Pommes-de-Terre Nouveau-Brunswick a formé le Groupe d'innovation stratégique (GIS). Le ministre de l'Agriculture et de l'Aquaculture du Nouveau-Brunswick assure la présidence du GIS, qui est composé d'intervenants représentant l'industrie, le gouvernement, les universités, la recherche et le développement, les groupes de défense des consommateurs, et de conseillers externes supplémentaires.

Bien que vastes, selon les normes du Nouveau-Brunswick, les 22 000 hectares environ dont dispose l'industrie de la pomme de terre du Nouveau-Brunswick pour la rotation des cultures, la classent dans la catégorie dite de « culture-créneau » à l'échelle des récoltes mondiales. Les obligations relativement exigeantes régissant la production des pommes de terre rendent les producteurs mieux à même de comprendre les obligations encore plus exigeantes concernant les cultures-créneaux et l'obligation très stricte de rendre compte de la gestion des récoltes. Des températures fraîches, comme c'est le cas au Canada atlantique, donnent lieu généralement à la production d'huiles de graines qui sont plus riches en acides gras polyinsaturés recherchés. Au Nouveau-Brunswick, les journées d'été sont chaudes (mais pas brûlantes) et les nuits fraîches, une caractéristique jugée indispensable pour l'accumulation des bons composants de l'huile dans Echium plantagineum.

En plus du rôle que promet de jouer Echium plantagineum dans la diversification de l'industrie de la pomme de terre du Nouveau-Brunswick, il y a plusieurs autres avantages qui sont, entre autres :

On a fait valoir que les fermiers pourraient grandement accroître leurs revenus en cultivant Echium plantagineum par comparaison aux revenus des cultures céréalières, plus spécialement au Nouveau-Brunswick. Il convient de relever, cependant, que comme les prix des grains céréaliers augmentent en Amérique du Nord, il se peut que les recettes ne changent pas de façon significative.

Il n'y a actuellement pas de propositions concrètes pour extraire les huiles des graines au Canada. La construction d'une usine de transformation coûterait approximativement 25 millions de dollars. L'usine pourrait employer jusqu'à 25 personnes. Si une raffinerie n'était pas construite au Canada, le produit serait, toutefois, exporté et les bénéfices pour l'économie canadienne se limiteraient à la production des cultures.

La culture d'Echium plantagineum générerait une source fiable d'acides gras essentiels, en supposant qu'une raffinerie soit opérationnelle au Canada. L'huile des grains d'Echium plantagineum est une huile au profil unique, riche en acides gras essentiels. Les acides gras essentiels ne sont pas produits par l'organisme. Ils doivent donc être fournis par l'alimentation ou au moyen de compléments nutritionnels. Parmi les acides gras présents dans l'huile des graines, ceux qui présentent un intérêt particulier sont les acides gras gamma-linoléique (GLA) et stéaridonique. L'huile des graines d'Echium plantagineum contient 10-11% de GLA; ses autres sources sont l'huile de bourrache (22-25%), l'huile de pépins de cassis (environ 15%), l'huile d'onagre (8-10%), l'huile de carthame issue de la biotechnologie (35-65%) et l'huile de canola (36-40%) (Patterson 2006). On estime que les GLA ont de nombreux effets bénéfiques. Ils se sont révélés efficaces dans le traitement de l'eczéma, des troubles d'hyperactivité, de certains cancers, de la haute pression artérielle et des enflures.

L'acide stéaridonique (SDA) est rare dans les plantes. Toutefois, l'huile extraite des graines d'Echium plantagineum peut contenir de 9 à 16% d'acide stéaridonique selon Berti et al. (2007). D'après Guil-Guerrero et al. (2007), Echium plantagineum contient 30% d'huile saponifiable avec 13,3% de SDA. Les autres sources d'acide stéaridonique sont les graines de chanvre (2-3%) (Callaway et al. 1996) et les pépins de cassis (2%) (Clough 1993), ainsi que d'autres espèces du genre Echium. D'après Guil-Guerrero et al. (2003), on trouve 28,7% d'huile saponifiable avec 13,3% de SDA dans Echium vulgare L., plante très proche, qui est aussi une mauvaise herbe non indigène, mais qui est déjà présente dans toutes les provinces du Canada. Plusieurs autres plantes, qui ont des taux d'acide stéaridonique comparables ou plus élevés, appartenant à la famille des Boraginaceae ou à la famille des Primulaceae, sont répertoriées dans Guil-Guerrero et al. (2007). L'acide stéaridonique est aussi un excellent complément nutritionnel présentant des intérêts pour la santé et est très précieux pour ses propriétés antiinflammatoires et hydrantes. Echium plantagineum a reçu l'agrément des États-Unis pour son utilisation dans les denrées alimentaires et est en attente d'une autorisation pour toute l'Union Européenne.

L'agrément accordé récemment à l'huile d'Echium raffinée par la FDA aux États-Unis a ouvert de meilleures possibilités de participation au marché. L'agrément du Royaume-Uni concernant l'huile d'Echium est toujours en suspens.

Effets possibles sur le commerce

Dans tous les États et territoires d'Australie, à l'exception du Queensland, on considère qu'Echium plantagineum est une mauvaise herbe nuisible (Parsons and Cuthbertson 1992). Elle est réglementée par l'Afrique du Sud comme mauvaise herbe de Catégorie 1. Aux États-Unis, elle est considérée une mauvaise herbe justiciable de quarantaine dans l'État de l'Oregon. Si on autorisait qu'Echium plantagineum soit plantée pour la cultiver au Canada et qu'elle s'y établisse, les principales exportations du Canada et ses autres marchandises agricoles seraient potentiellement soumises à des mesures de quarantaine par ces pays ou par d'autres pays.

L'interdiction d'Echium plantagineum en provenance du Canada n'aurait qu'un minimum d'incidence sur les échanges commerciaux. Actuellement, un certificat phytosanitaire est exigé pour tout le grain importé au Canada d'une provenance hors-continent et pour toutes les importations d'orge, de blé, de triticale et de seigle en provenance de la zone continentale des États-Unis, par conséquent, la mesure proposée n'exigera pas de documentation supplémentaire pour ces récoltes. Les personnes ayant la responsabilité d'émettre un certificat phytosanitaire pour les importations de grains au Canada devront être assurées que la cargaison est exempte d'Echium plantagineum comme c'est déjà le cas pour trois autres genres de végétaux envahissants : Cuscuta, Orobanche and Striga. Voici, ci-dessous le tableau des principales importations de grain à destination du Canada, au cours des dernières années, en provenance de pays et d'États connus pour approuver les populations d'Echium plantagineum (Tableau 4). Une liste des pays connus pour approuver les populations d'Echium plantagineum se trouve dans l'évaluation du risque phytosanitaire (Castro 2007).

Tableau 4 : Origine et valeur ($ canadien) de certaines des principales importations de céréales à destination du Canada en 2007 en provenance de pays et d'États avec Echium plantagineum
Orge Avoine Seigle Blé Sorgho à grains Maïs
É.-U.- Dakota du Nord8 454 224294 00631 627528 61420 76264 776 228
É.-U.-Maine1 435 7531 772 40826 934//1024
É.-U.-Oregon527 90182422 496289236
É.-U.-Californie5 043//8 70125193 583
Royaume-Uni14324/27 372/12
Chili///15 583/13 179 209
Nouvelle-Zélande45411/7 598/84
Russie31615 282/4 890/2 108
Italie356//285//
Türkiye///196/44 558
Argentine/////442 435
France///45/660 738
Australie1//1/1
Ukraine//////
Espagne/////22 156
Brésil/////33 725
Portugal//////

Source : Trade Data Online (2008).

Nota : Les textes en caractères gras indiquent un niveau de risque plus élevé en fonction du type de céréale et de la quantité. Les chiffres correspondent à l'année 2007 uniquement, mais peuvent ne pas être indicatifs des tendances futures.

La distribution d'Echium plantagineum est très restreinte aux États' Unis. Elle est connue dans deux comtés de l'Oregon, et est sous contrôle officiel. Des essais en champ ont été menés au Dakota du Nord, toutefois ils sont restés très limités. Un essai sur un champ de trois acres a été mené l'année dernière dans le Maine, mais a été arrêté. Un certificat phytosanitaire n'est actuellement pas requis pour le soja, le maïs et l'avoine en provenance du Maine, toutefois le risque de contamination du maïs et du soja par Echium plantagineum est considéré comme relativement bas en raison de la grosseur de la graine du produit et de sa taille à la récolte. La plus grosse infestation d'Echium plantagineum en Amérique du Nord se trouve en Californie. Cependant, en termes de cultures de céréales, les importations canadiennes de maïs proviennent essentiellement de la Californie.

Echium plantagineum est également cultivée et commercialisée dans certaines régions du monde sous forme d'espèce de jardin en raison de ses fleurs attrayantes; toutefois, cette plante n'est que rarement, ou même jamais, vendue au Canada. On l'a signalée, en tant qu'élément entrant dans la composition de mélanges de fleurs importés, à trois reprises depuis 2007 (Données internes de l'ACIA, 2010). La valeur moyenne des graines de fleurs, y compris les mélanges de semences, importés au Canada au cours des cinq dernières années, s'établit aux alentours de 17 000 dollars pour chaque année (Statistique Canada, 2010). On peut éviter de mettre Echium plantagineum dans un mélange de fleurs ou on peut la remplacer par des fleurs d'une espèce proche sans incidence pour les échanges commerciaux.

Programmes nationaux et provinciaux et autres programmes existants

Ce n'est que récemment qu'on a envisagé d'utiliser Echium plantagineum comme nouvelle culture de remplacement au Canada. En dehors des cultures, la présence de l'espèce n'est pas signalée au Canada. Par conséquent, il n'existe aucun programme canadien concernant sa gestion.

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