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DGR-08-02 : Eriochloa villosa (ériochloé velue)

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Date d'émission : 2009-09-18

Ce Document de gestion du risque (DGR) a été publié en 2009 dans le but d'annoncer la décision de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) de réglementer l'Eriochloa villosa à titre de parasite en vertu de la Loi sur la protection des végétaux. Ce DGR a été révisé en septembre 2013 afin d'inclure l'information à jour relative à la distribution de l'Eriochloa villosa au Canada, à son statut réglementaire et à l'évaluation des risques phytosanitaires de cette espèce.

Sur cette page

Sommaire

L'Eriochloa villosa, communément nommée ériochloé velue, est une graminée envahissante annuelle de grande taille de la tribu des millets (Paniceae, famille des Poaceae). Elle est originaire de l'Asie tempérée et a été introduite aux États-Unis au milieu des années 1900. Elle a été détectée pour la première fois au Canada en 2000, au sud du Québec. L'Eriochloa villosa s'est établie depuis et se trouve maintenant dans 32 sites de la province de Québec.

L'Eriochloa villosa entre en compétition avec le maïs et le soya, dont elle réduit le rendement, et augmente les coûts de répression des mauvaises herbes. Sa tolérance à plusieurs des herbicides communément utilisés contre les graminées annuelles et son type de croissance, caractérisé par une émergence tôt dans la saison suivie de plusieurs vagues de germination, sont particulièrement problématiques (Darbyshire et coll. 2003).

En 2009, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a consulté les intervenants touchés afin de déterminer la meilleure approche pour limiter à un niveau acceptable les risques posés par l'Eriochloa villosa. Tous les répondants ont recommandé que l'ACIA réglemente l'Eriochloa villosa en vertu de la Loi sur la protection des végétaux et maintienne sa réglementation à titre de mauvaise herbe nuisible interdite en vertu de la Loi sur les semences.

Préface

Comme il a été défini par la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), l'analyse du risque phytosanitaire (ARP) comprend trois phases : mise en route, l'évaluation du risque phytosanitaire et la gestion du risque phytosanitaire. L'initiation du processus de l'ARP implique l'identification d'organismes nuisibles et des voies d'entrée susceptibles et la définition de la zone ARP. L'évaluation des risques phytosanitaires établit le fondement scientifique de la gestion globale des risques. La gestion des risques phytosanitaires est le processus consistant à déterminer et évaluer les mesures d'atténuation pouvant être prises pour réduire les risques posés par l'organisme nuisible en cause à des niveaux acceptables et à sélectionner les mesures adéquates.

Le présent document sur la gestion des risques (DGR) comprend un aperçu des résultats de l'évaluation des risques phytosanitaires et définit le processus de gestion des risques associés au problème relevé. Il est conforme aux principes, à la terminologie et aux directives contenus dans les normes de la CIPV sur l'analyse du risque phytosanitaire.

1.0 Objectif

Documenter la décision finale de gestion des risques phytosanitaires en ce qui concerne la réglementation de l'Eriochloa villosa.

2.0 Portée

Ce Document de gestion du risque résume la décision de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) de réglementer l'Eriochloa villosa (Thunb.) Kunth (ériochloé velue) comme organisme nuisible (parasite) au Canada.

Des renseignements sur les exigences actuelles régissant l'importation de végétaux ou de produits végétaux spécifiques sont disponibles sur le Système automatisé de référence à l'importation (SARI) de l'ACIA.

Points supplémentaires à prendre en compte :

  1. Avant d'être utilisés dans l'alimentation humaine, les nouveaux végétaux et/ou produits dérivés correspondant à la définition d'aliment nouveau doivent être approuvés en vertu de la Loi sur les aliments et drogues de Santé Canada.
  2. Avant d'être utilisés comme aliment du bétail, les nouveaux végétaux et/ou les produits dérivés doivent être évalués et approuvés par la Division des aliments pour animaux de l'ACIA en vertu de la Loi et du Règlement sur les aliments du bétail. Une liste des ingrédients  autorisés se trouve aux annexes IV et V du Règlement sur les aliments du bétail de 1983.
  3. La dissémination (la culture, par exemple) de végétaux nouveaux dans l'environnement canadien peut exiger l'autorisation préalable de la Division des grandes cultures de l'ACIA en vertu de la Loi sur les semences et du Règlement sur les semences.
  4. L'importation et la vente de semences au Canada doivent répondre aux exigences de la Loi et du Règlement sur les semences, ainsi que de l'Arrêté sur les graines de mauvaises herbes. Les semences de multiplication qui sont vendues, importées vers ou exportées du Canada doivent se conformer à la Loi sur les semences et au Règlement sur les semences.
  5. Tout matériel importé doit satisfaire aux exigences phytosanitaires pour tous les organismes réglementés applicables, comme indiqué dans les Directives sur la protection des végétaux de l'ACIA.

3.0 Définitions

Les définitions des termes employés dans le présent document se trouvent dans le Glossaire des termes de la protection des végétaux ou le Glossaire des termes phytosanitaires de la CIPV.

4.0 Contexte

L'ACIA évalue et, au besoin, restreint l'importation et la propagation des plantes envahissantes dans le cadre de son mandat de protection des ressources végétales du Canada et de son engagement à limiter l'introduction et la propagation des plantes envahissantes en vertu de la Stratégie sur les espèces exotiques envahissantes pour le Canada (gouvernement du Canada, 2004). La stratégie vise à diminuer le risque que posent les espèces envahissantes pour l'environnement, l'économie et la société et à protéger les valeurs écologiques comme la biodiversité et la durabilité.

L'Eriochloa villosa a été détectée au Canada pour la première fois en 2000, dans le sud du Québec. Le Ministère de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation du Québec (MAPAQ), de concert avec avec l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), a entamé un projet-pilote d'éradication et le site a été mis sous supervision en 2002.

En 2002, l'ACIA a complété une évaluation des risques phytosanitaires associés à l'Eriochloa villosa. À la suite à cette évaluation et de la consultation auprès des intervenants concernés, l'Eriochloa villosa a été ajoutée à l'Arrêté sur les graines de mauvaises herbes à titre de mauvaise herbe interdite en vertu de la Loi sur les semences (entrée en vigueur en juillet 2005). En 2009, l'ACIA a préparé le présent document de gestion du risque (DGR08-02) et a consulté les intervenants touchés à propos des mesures d'atténuation pouvant être prises pour réduire à un niveau acceptable les risques posés par l'Eriochloa villosa. Tous les répondants à la consultation étaient pour la réglementation de l'Eriochloa villosa à titre d'organisme nuisible interdit (de quarantaine) en vertu de la Loi sur la protection des végétaux.

En 2010, par le biais d'un avis à l'Organisation mondiale du commerce, l'ACIA a informé les intervenants internationaux de son intention d'ajouter l'Eriochloa villosa à la Liste des parasites réglementés par le Canada. Cette modification réglementaire est entrée en vigueur en 2010. À la même période, l'ACIA a préparé, en consultation avec les intervenants provinciaux, la directive D-11-03 – Exigences phytosanitaires visant à prévenir la propagation d'Eriochloa villosa (ériochloé velue) et à soutenir la lutte contre les infestations en territoire canadien. La directive D-11-03 a été adoptée et mise en œuvre à l'été 2011. À l'époque, l'ACIA avait recensé douze sites infestés par l'Eriochloa villosa, tous situés dans la région de la Montérégie Est du Québec.

En 2012, l'ACIA a mené une enquête de dépistage dans de nombreuses régions du Québec et a recensé 14 autres sites infestés, la plupart en Montérégie, mais certains dans la région de Lanaudière et en Mauricie.

4.1 Identification de l'organisme

Nom : Eriochloa villosa (Thunb.) Kunth, (Poaceae) (USDA-ARS, 2013).

Synonymes : Paspalum villosum Thunb. (Darbyshire et coll. 2003; USDA-ARS, 2013).

Noms communs anglais : Woolly cup grass; woolly cupgrass; Chinese cupgrass; hairy cupgrass (Darbyshire et coll. 2003; USDA-ARS, 2013).

Noms communs : Ériochloé velue, ériochloé lanineuse, ériochloa velu (Darbyshire et coll. 2003).

L'Eriochloa villosa est une graminée annuelle de grande taille de la tribu des millets (Paniceae, famille des Poaceae). Elle est originaire de l'Asie tempérée et s'est introduite aux États-Unis au milieu des années 1900. Elle représente un organisme nuisible d'importance croissante dans le Midwest des États-Unis. Elle entre en compétition avec le maïs et le soja, dont elle réduit le rendement, et augmente les coûts de répression des mauvaises herbes. Sa tolérance à plusieurs des herbicides communément utilisés contre les graminées annuelles et son type de croissance, caractérisé par une émergence tôt dans la saison suivie de plusieurs vagues de germination, sont particulièrement problématiques (Darbyshire et coll. 2003). Elle se propage rapidement aux États-Unis. Sa présence a été signalée dans 15 ÉtatsNote de bas de page 1, mais elle est plus présente dans les États du Midwest (Illinois, Iowa, Minnesota et Wisconsin) (Strand et Miller, 1980; Owen. 1990; Allison et Darbyshire, 2001; Darbyshire et coll., 2003). Elle est une des graminées les plus fréquemment observées et les plus préoccupantes en Illinois (Sprague et Hager, 2003) et figure parmi les cinq espèces les plus fertiles en Illinois, au Minnesota et au Wisconsin, en fonction de l'état relatif d'abondance et de fertilité (Williams et coll., 2008)

4.2 Présence/absence au Canada

L'Eriochloa villosa a été détectée pour la première fois au Canada durant l'été 2000, au sud du Québec. À l'automne 2001, il a été confirmé que la population avait survécu à l'hiver et continuait à se propager (Darbyshire et coll., 2003). En 2002, le site a été mis sous supervision et un programme d'éradication commun a été lancé par l'ACIA et le Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ). Par l'entremise de ses programmes de surveillance, l'ACIA a intercepté, entre 2003 et 2007, cinq lots importés de semences de millet japonais contaminés par l'Eriochloa villosa. Les cinq lots provenaient d'un même exportateur du Minnesota. En 2007, une nouvelle population a été détectée à proximité du premier site au Québec, et un site situé dans une autre municipalité a été signalé. À l'automne 2011, l'ACIA avait recensé dix-huit sites infestés par l'Eriochloa villosa, tous situés dans la région de la Montérégie-Est du Québec, et à l'automne 2012, le nombre de sites est passé à 32, dont certains se situent dans les régions de la Lanaudière et de la Mauricie. La présence de l'Eriochloa villosa n'a pas été signalée ailleurs au Canada.

L'Eriochloa villosa n'est pas cultivée au Canada. Les données historiques indiquent qu'elle a possiblement fait l'objet d'essais portant sur la qualité fourragère aux États-Unis (Weintraub, 1953; Stubbendieck et coll., 1995; Darbyshire et coll., 2003), et cultivée à des fins ornementales (Bailey et coll., 1976; Griffiths, 1994), mais aucune donnée n'indique que cela a été le cas au Canada.

Par conséquent, l'Eriochloa villosa est considérée être présente au Canada et fait l'objet de mesures de contrôle officielles.

4.3 Statut réglementaire actuel

L'Eriochloa villosa est réglementée au Canada en vertu de la Loi sur les semences et de son Règlement. L'analyse, l'inspection, la qualité et la vente des semences au Canada sont régies par la Loi sur les semences. Cette espèce figure dans la liste des mauvaises herbes nuisibles interdites de catégorie 1 en vertu de l'Arrêté sur les graines de mauvaises herbes. Sa présence dans les semences est interdite, qu'elles soient canadiennes ou importées (Loi sur les semences).

Avant la première publication en 2009 du présent document de décision, l'Eriochloa villosa n'était pas réglementée en vertu de la Loi sur la protection des végétaux à titre d'organisme nuisible. Sous cette loi, des mesures réglementaires visant à contrôler l'Eriochloa villosa ont été mises en œuvre en 2011. La Loi sur la protection des végétaux confère le pouvoir de prévenir l'importation, l'exportation et la propagation d'organismes nuisibles aux végétaux, ainsi que le pouvoir de prendre des mesures de lutte et d'éradication et de délivrer des certificats.

Au plan provincial, l'Eriochloa villosa est réglementée à titre de mauvaise herbe interdite en vertu de la Weed Control Act (Loi sur la destruction des mauvaises herbes) de la Saskatchewan. L'Ontario, le Manitoba et la Colombie-Britannique évaluent la possibilité de faire de même.

L'Eriochloa villosa ne fait actuellement l'objet d'une réglementation à titre d'organisme nuisible dans aucun pays étranger

5.0 Points saillants de l'évaluation des risques phytosanitaires

L'information présentée dans cette section est le résumé de l'évaluation des risques phytosanitaires (PRA # 2001-42) et de la mise à jour de l'information biologique (PRA # 2011-78), menée par C. Wilson, Unité d'évaluation des risques des végétaux et des produits de la biotechnologie (ACIA 2002; 2011). L'évaluation des risques récapitule tous les renseignements disponibles sur l'Eriochloa villosa et analyse la probabilité d'introduction, d'établissement et de dissémination de la plante au Canada, ainsi que les conséquences économiques et environnementales potentielles Les facteurs considérés dans chacune des sections ci-dessous, ainsi que les lignes directrices utilisées pour évaluer les risques et l'incertitude, figurent à l'annexe 1. L'ensemble des risques et de l'incertitude est résumé en termes de probabilité et de conséquences.

5.1 Probabilité d'introduction

La voie d'introduction de l'Eriochloa villosa au Canada la plus probable est l'introduction involontaire (non-intentionnelle) de semences comme contaminants de semences ou de grains en provenance de pays où l'Eriochloa villosa est présente, tels que les États-Unis. La première population d'Eriochloa villosa signalée au Canada a été découverte sur des terres cultivées appartenant à une entreprise semencière, ce qui suggère qu'elle ait été introduite comme contaminant de semences importées. La population s'est développée avec différentes cultures associées, y compris le soja, le maïs et l'orge (Darbyshire et coll. 2003).

Entre 2003 et 2007, les dossiers d'importation de l'ACIA indiquent que cinq lots de semences contaminés par l'Eriochloa villosa ont été interceptés, en provenance des États-Unis. Tous les cinq étaient des lots de semences de millet japonais qui provenaient du même exportateur dans le Minnesota. En 2009, Allison et Darbyshire (2009) ont signalé la présence de graines d'Eriochloa villosa dans un lot de soja pour le grain en provenance des États-Unis. Ils ont documenté les contaminants trouvés dans un échantillon 0,25 kg de criblures de soja jaune # 2 produit dans le Dakota du Nord. L'échantillon provenait d'une cargaison de plus de 60 000 tonnes de soja dans un cargo malaisien à destination de la Chine et qui s'est échoué en Alaska en 2004. L'Eriochloa villosa a été détectée dans l'échantillon, bien qu'elle ne soit pas considérée être naturalisée dans le Dakota du Nord (Darbyshire et Allison 2009). En 2012, l'ACIA a de nouveau intercepté de l'Eriochloa villosa dans un chargement de grain de soja biologique en provenance de Chine. Ces informations démontrent que l'Eriochloa villosa se déplace comme un contaminant des semences et du grain de certaines espèces. Ces faits suggèrent également qu'elle est le plus susceptible d'être introduite au Canada en provenance des États-Unis,  en raison de sa prévalence comme mauvaise herbe agricole dans le Midwest des États-Unis et de la grande quantité de maïs, de soja et d'autres produits agricoles importés chaque année au Canada en provenance des États-Unis.

Il est également possible que l'Eriochloa villosa puisse être introduite au Canada par le transport d'équipement agricole et d'autres véhicules contaminés. La machinerie agricole contaminée est considérée comme la source la plus fréquente de nouvelles infestations dans les champs agricoles aux États-Unis (Hartzler 2001. Darbyshire et coll. 2003). L'on évalue à environ 30 millions le nombre de véhicules traversant des États-Unis au Canada chaque année (GTQFT 2013). Il n'est pas clair si cette donnée inclut ou non la machinerie agricole.

Les graines d'Eriochloa villosa sont de forme ovale-elliptique et relativement de grande taille (3,9 - 5,5 mm de longueur, 2,0 - 2,8 mm largeur et 1 mm d'épaisseur). Elles pourraient donc être plus susceptibles que les graines d'autres espèces de mauvaises herbes de ne pas être retirées du grain par les méthodes habituelles de nettoyage. Les graines sont plus petites que celles du maïs grain typique, mais elles peuvent être de taille similaire à celles de certains sojas, par exemple. Les graines d'Eriochloa villosa sont dormantes à la maturité physiologique lorsqu'elles tombent de la plante et elles sont protégées par une enveloppe dure qui les rend susceptibles de survivre au transit via des semences ou des grains de plantes cultivées, ou des véhicules et de l'équipement agricole.

Évaluation des risques concernant la probabilité d'introduction : la probabilité d'introduction au Canada est jugée « élevée » et elle est considérée comme très probable ou certaine, compte tenu de la combinaison des facteurs décrits ci-dessus.

Incertitude et manque d'information : l'incertitude est jugée « négligeable », car l'Eriochloa villosa est déjà présente et se propage dans l'ouest du Québec, et elle a été interceptée comme contaminant dans plusieurs lots de semences importées. On ne sait pas exactement comment elle a été introduite au Québec en premier lieu, ni pourquoi la majorité des interceptions s'est fait dans des semences de millet japonais quand elle est considérée comme plus prédominante comme mauvaise herbe du maïs et du soja aux États-Unis. Parmi les manques d'information, notons : les détails relatifs à la prévalence de la mauvaise herbe dans les États individuels, la probabilité de contamination à la source des différentes cultures, la probabilité de contamination lors de l'entreposage ou du transport, la probabilité du mouvement des graines au travers de la frontière canado-américaine sur des véhicules et de l'équipement agricole, et les détails sur les mécanismes de dispersion naturelle, y compris les vecteurs et les distances parcourues.

5.2 Probabilité d'établissement

L'Eriochloa villosa est originaire de l'Asie tempérée et subtropicale. Elle est présente en Chine (Anhui, Fujian, Guangdong, Guizhou, Heilongjiang, Henan, Hubei, Jiangsu, Jiangxi, Jilin, Nei Monggol, Shaanxi, Shandong, Sichuan, Yunnan, Zhejiang), au Japon (Honshu, Kyushu, les îles Ryukyu, Shikoku), dans la Corée du Nord et du Sud, dans certaines parties de la Mongolie, de la Russie orientale (Amur, Primorye), à Taiwan et en Indochine (Darbyshire et coll. 2003; USDA-ARS 2013). Elle est également introduite dans la région du Caucase, de la Sibérie occidentale, en Asie du Sud et en Iran (Tsvelev 1984. Darbyshire et coll. 2003), ainsi qu'en Russie européenne (Sukhorukov (Suchorukow) 2011), en Ukraine (Clayton, 1980), en Hongrie (Partosfalvi et coll. 2008; Solymosi 2010), en France (Rivière et coll. 1992.) et en Roumanie (Sike et coll. 2006; 2012 Daraban et coll.; Farcasescu et coll. 2008; Ardelean et coll. 2009, Daraban et coll. 2012).

Aux États-Unis, la présence de l'Eriochloa villosa est généralement signalée dans treize États (la Californie, le Colorado, la Floride, l'Illinois, l'Iowa, le Kansas, le Minnesota, le Mississippi, le Missouri, le Nebraska, l'Orégon, la Pennsylvanie, le Wisconsin) (par exemple, Kartesz 1999; USDA-NRCS 2013), bien que les signalements de la Floride aient été examinés et semblent être basés sur du matériel cultivé (Darbyshire et coll. 2003). Deux nouveaux États ont fait l'objet de signalements de l'Eriochloa villosa, soit le Dakota du Sud, où l'on signale qu'elle est de plus en plus commune et répandue depuis l'apparition initiale en 1983 (Larson 2010) et la Virginie, où elle a été recueillie récemment en bordure d'un chemin de fer dans le comté de Bath (présumée avoir été introduite le long de la voie ferrée utilisée) (Belden et coll. 2004).

Dans son milieu d'origine, l'Eriochloa villosa se développe dans les prés humides, les zones herbeuses des plaines basses et sur les versants de collines, avec une forte tendance vers les habitats perturbés tels que les routes et les terrains vagues (Darbyshire et coll. 2003). Elle est également signalée comme mauvaise herbe dans le riz et le soja, et comme mauvaise herbe des terres arables (Tsvelev 1984; 2003 Darbyshire et coll.; Dushko et coll. 2012). Aux États-Unis, l'Eriochloa villosa est principalement une mauvaise herbe des champs agricoles, se produisant principalement dans les rotations maïs-maïs et maïs-soja (Owen, 1990; Darbyshire et coll. 2003). Elle envahit aussi facilement les terrains adjacents tels que les bords de champs, les haies, les terrasses et les cours d'eau (Hartzler 2001. Darbyshire et coll. 2003).

D'après son aire de répartition naturelle et les registres d'introduction, l'Eriochloa villosa est capable de survivre et de s'établir dans les zones de rusticité NAPPFAST 2 - 10 (p. ex., Heilongjiang; Vietnam), et possiblement 1 - 10 (p. ex., Amur; Vietnam), couvrant la plupart, sinon l'ensemble du Canada (Figure 2). Selon Darbyshire et coll. (2003), la présence de l'Eriochloa villosa en Asie, à partir de la région boréale de l'est de la Russie aux zones subtropicales de Taiwan et en Californie, en Orégon et dans les Grandes Plaines nordiques d'Amérique du Nord indique qu'elle s'est adaptée à une grande variété de conditions climatiques et qu'elle réussit à s'adapter comme mauvaise herbe dans les climats tempérés. Son aire de répartition potentielle s'étend à toutes les zones de la production agricole au Canada, y compris les principales zones de production du maïs et du soja dans le sud de l'Ontario et du Québec. Les populations d'Eriochloa villosa au Québec sont comprises dans la zone NAPPFAST 4.

a. Carte - les zones de rusticité North Carolina State University Animal and Plant Health Inspection Service Plant Pest Forecasting System 2 à 10. Description ci-dessous.

b. Carte - les zones de rusticité North Carolina State University Animal and Plant Health Inspection Service Plant Pest Forecasting System 1 à 10. Description ci-dessous.

Figure 2 : Répartition possible de l'Eriochloa villosa au Canada, illustrant (a) les zones de rusticité NAPPFAST 2 à 10, et (b) les zones de rusticité NAPPFAST 1 à 10.

La première image est celle d'une carte du Canada. La majorité du Canada est recouverte de rouge, mises à part certaines parties de l'Arctique, et ce dans le but de montrer que les zones de rusticité NAPPFAST 2 à 10 représentent l'aire de répartition possible de Eriochloa villosa au Canada.

La deuxième image est celle d'une carte du Canada qui est entièrement en rouge pour montrer que les zones de rusticité NAPPFAST 1 à 10 représentent l'aire de répartition possible de Eriochloa villosa au Canada.

Évaluation du risque concernant la probabilité d'établissement : la probabilité d'établissement de l'Eriochloa villosa est jugée « élevée », car elle est susceptible de survivre à plus de cinq zones de rusticité au Canada (p. ex., aux zones de rusticité NAPPFAST 2 à 10 ou 1 à 10) et sa répartition mondiale suggère une tolérance climatique qui pourrait lui permettre de croître dans presque la totalité ou l'ensemble du Canada.

Incertitude et manque d'information : l'incertitude est jugée « négligeable », car la présence de l'Eriochloa villosa au Québec indique qu'elle est susceptible de s'établir au Canada et il existe des preuves directes provenant de sources fiables indiquant qu'elle peut survivre dans au moins neuf zones de rusticité. Le manque d'information comprend des détails sur les habitats de l'Eriochloa villosa dans son milieu naturel, en particulier les préférences ou les restrictions spécifiques d'habitat, ainsi que sa prévalence dans les régions du nord-est de son milieu en Asie, ce qui pourrait mener à des prédictions plus précises sur la limite nordique de son aire d'établissement au Canada.

5.3 Probabilité de dissémination

L'Eriochloa villosa est une espèce annuelle qui se reproduit et se disperse naturellement par ses graines. Les graines sont grosses et ont tendance à germer plus tôt dans la saison que la plupart des autres mauvaises herbes graminées, à partir d'un large éventail de profondeurs de sol et de températures. L'Eriochloa villosa germe également à plusieurs reprises et ce, tout au cours de la saison (Owen 1990; 2000 Bello et coll.; Allison et Darbyshire 2001. Darbyshire et coll. 2003). En Amérique du Nord, la levée commence de la mi-avril au début de mai et la floraison commence de la mi-juillet au début d'août, et continue jusqu'à ce que le gel tue les plantes (Owen, 1990; Hartzler et coll.  1999; Hartzler et coll. 2000; Darbyshire et coll. 2003; Hilgenfeld et coll. 2004 b; Simard et Bégin 2010). Les plantes produisent des stolons au début de la saison de croissance, et tallent abondamment plus tard dans la saison, de sorte que les plantes simples occupent et dispersent les graines sur une grande surface. Les racines adventives produites au niveau des nœuds de stolons soutiennent également la ramification axillaire, la production de nouvelles pousses et leur tallage, qui à leur tour augmentent la production de graines (Darbyshire et coll. 2003). Les fleurs fertiles sont hermaphrodites, mais ne s'ouvrent pas (cléistogames) et semblent être entièrement autogames. Il s'agit d'une stratégie de reproduction qui facilite la propagation et l'établissement de nouvelles populations, car une seule graine viable est nécessaire pour démarrer une nouvelle infestation (Darbyshire et coll. 2003). L'Eriochloa villosa est une productrice prolifique de graines, car une seule plante est capable de produire, dans des conditions idéalesNote de bas de page 2, jusqu'à 164 000 graines en une saison, dont certaines germeront au printemps suivant et certaines entreront dans la banque de semences (Owen, 1990). Les plantes qui poussent à la fin de la saison ont tendance à produire moins, car elles ont moins de temps pour compléter leur cycle de vie. Toutefois, les plantes tardives peuvent encore produire beaucoup de graines viables (p. ex., 2600) (Owen, 1990; Bello et coll. 2000). Aucune preuve de la reproduction végétative n'a été trouvée, du moins en Amérique du Nord (Darbyshire et coll. 2003).

On en sait peu sur les mécanismes de dispersion naturelle des graines d'Eriochloa villosa. Les espèces du genre Eriochloane semblent pas posséder de structures spécialisées de dispersion et il est généralement admis que les graines tombent à proximité de la plante mère. Il est possible que le cal à la base des épillets ait évolué comme un élaïosome, une structure spécialisée qui facilite la dispersion par les insectes (généralement des fourmis) (Darbyshire et coll. 2003). Les récents travaux de Darbyshire et coll. (2013) le confirment, montrant que des lipides sont présents dans le cal de l'Eriochloa villosa, ce qui peut attirer les animaux. La plupart des insectes prédateurs en Amérique du Nord seraient trop petits pour disperser efficacement les grosses graines de l'Eriochloa villosa, mais d'autres vecteurs pourraient inclure les oiseaux et les rongeurs. Les travaux de Simard et coll. (2013) indiquent qu'au Québec, l'Eriochloa villosa est à la fois la proie des invertébrés (surtout des grillons et des scarabées) et des vertébrés (oiseaux et rongeurs), bien que les invertébrés consomment principalement les graines sur place. Les prédateurs vertébrés n'ont pas été étudiés de sorte que les distances de dispersion ne sont pas estimées. Les travaux de Nurse et coll. (non publiés) indiquent que l'eau est un vecteur improbable pour l'Eriochloa villosa, car les graines ne flottent pas longtemps. Lorsqu'elles sont placées dans des béchers remplis d'eau, les graines germent rapidement, s'agglomèrent, et coulent (R. Nurse, AAFC, pers. comm.). Globalement, bien qu'un certain nombre de vecteurs possibles de dispersion naturelle existent, les humains sont toujours considérés comme le mécanisme le plus probable de propagation en Amérique du Nord (voir ci-dessous).

Il n'existe aucun rapport d'hybridation de l'Eriochloa villosa avec des espèces apparentées naturelles (Darbyshire et coll. 2003). Shaw et Webster (1987) suggèrent que l'hybridation peut se produire entre les espèces annuelles d'Eriochloa tétraploïde en Amérique du Nord. Cela peut inclure l'E. contracta, qui a été signalée comme un événement historique rare en Ontario, et l'E. acuminata qui s'est propagée vers le Nord jusqu'à l'état de New York. Toutefois, l'Eriochloa villosa est hexaploïde. Au Canada, l'hybridation naturelle avec des espèces apparentées est considérée comme improbable.

Au Québec, l'Eriochloa villosa produit une moyenne de 7 354 graines/m2 par saison en 2009-2010, dans les parcelles témoins non soumises à la gestion (Simard et Bégin 2010).

La propagation induite par l'homme de l'Eriochloa villosa peut se produire de plusieurs façons. La propagation sur une grande distance peut résulter du mouvement intentionnel des semences et des plantes de culture, ou par la contamination non intentionnelle des semences, des grains et d'autres produits ou chargements. Il a été démontré que l'Eriochloa villosa se propage par la voie indiquée ci-dessus, comme l'indiquent les registres d'interception des semences et grains importés (voir la discussion sous la rubrique « Probabilité d'introduction » ci-dessus). La propagation locale de l'Eriochloa villosa aux États-Unis est généralement attribuée aux déplacements de machinerie agricole contaminée (Darbyshire et coll. 2003).

Évaluation du risque concernant la probabilité de dissémination : la probabilité de dissémination de l'Eriochloa villosa, est jugée « moyenne », car elle a un potentiel de reproduction élevé (jusqu'à 164 000 graines par plant), mais on en connaît peu sur les mécanismes de dispersion naturelle ou la mobilité de ses propagules. Il convient de noter que l'Eriochloa villosa s'est propagée beaucoup aux États-Unis depuis son introduction dans les années 1940 et de nouveaux sites continuent d'être recensés dans le sud-ouest du Québec depuis sa découverte en 2000.

Incertitude et manque d'information : l'incertitude est jugée « moyenne », car il est prouvé que l'Eriochloa villosa peut se propager au Canada, mais une incertitude considérable persiste quant à la prédiction de la vitesse et de l'ampleur de la propagation, ainsi qu'aux mécanismes les plus probables. Il existe peu d'information disponible sur les mécanismes de dispersion naturelle de sorte que les distances potentielles de dispersion naturelle ne peuvent être estimées. Il est généralement présumé que l'Eriochloa villosa fut introduite au Canada par des semences contaminées et qu'elle est maintenant répandue au Québec par la circulation des véhicules et du matériel agricoles.

5.4 Conséquences économiques et environnementales éventuelles

L'impact économique premier de l'Eriochloa villosa est de réduire le rendement des cultures en faisant compétition au soja et au maïs et en augmentant les coûts de répression. Les impacts sont plus prononcés pour le maïs que pour le soja, car l'Eriochloa villosa est plus compétitive avec les cultures annuelles  ayant un même type de croissance. Bien que ses effets ne peuvent généralement être séparés de ceux des autres mauvaises herbes, on a estimé que la pression des graminées adventices, telles que l'Eriochloa villosa, peut réduire le rendement du maïs et du soja par 50 % lorsqu'elles ne sont pas contrôlées durant la saison (Staniforth, 1957; Hall et coll. 1992; Rabaey et Harvey, 1997a; Tapia et coll. 1997). (Staniforth 1957 1992 Hall et coll.; Rabaey et Harvey, 1997a; Tapia et coll. 1997). Une estimation similaire peut être réalisée en utilisant le calculateur de perte de rendement WEEDSOFT, un modèle développé par l'Université de Nebraska-Lincoln (Université de Nebraska - Lincoln 2001-2009). Il s'agit d'un outil informatique utilisé pour estimer la perte de rendement dans le maïs et le soja, en fonction de paramètres tels que les espèces et la densité des mauvaises herbes, l'espacement des cultures et le rendement attendu et le prix de vente « sans mauvaise herbe ». En utilisant les données de la densité des mauvaises herbes de l'Eriochloa villosa qui proviennent des parcelles expérimentales de maïs dans l'Illinois (207 plants m-2; Hart et Wax 1997) et le rendement attendu de maïs « sans mauvaise herbe » (150 boisseaux l'acre) et le prix de vente (5,25 $ le boisseau) estimé par le Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation de l'Ontario (MAAO 2012), le modèle estime que l'Eriochloa villosa non contrôlée dans le maïs pourrait entraîner une perte de 83,80 boisseaux l'acre (439,97 $ l'acre) au cours d'une saison. Ceci représente une perte de rendement d'environ 55 %.

Tout système normal de production agricole comprend la répression des mauvaises herbes. Il est toutefois plus difficile de contrôler l'Eriochloa villosa que bon nombre d'autres graminées annuelles adventices. Elle est moins sensible aux herbicides appliqués sur le sol et elle peut également survivre à l'exposition à certains herbicides foliaires (Harvey, 1974; Owen et coll. 1993; Mickelson et Harvey 2000; 2004 Bunting et coll.). Il n'est pas clair dans quelle mesure cela est dû à des facteurs biochimiques tels que la capacité de métaboliser rapidement les herbicides (p. ex., Jensen et coll., 1977; Hinz et Owen, 1996; Hinz et coll. 1997) et/ou d'évasion par des schémas de croissance, p. ex., la germination à partir de profondeurs de sol où les herbicides ne sont pas concentrés, ou après que les herbicides soient dissipés (Owen, 1990; Darbyshire et coll. 2003; Hilgenfeld et coll. 2004a). Un large éventail de combinaisons d'herbicides et de régimes d'applications ont été testés aux États-Unis avec des résultats variables. Ils montrent généralement que le contrôle est plus facile à réaliser pour le soja que pour le maïs et qu'une stratégie de contrôle séquentiel à la fois d'herbicides de sol en pré-levée et d'herbicides foliaires en post-levée, est la plus efficace (Owen, 1990; Rabaey et coll.  1996; Hart et Wax 1997; Rabaey et Harvey 1997b; Tapia et coll.  1997. Young et Hart, 1999; Mickelson et Harvey, 2000; Hartzler 2001; Darbyshire et coll. 2003). En 1997, le coût des applications supplémentaires d'herbicides, nécessaires pour contrôler l'Eriochloa villosa dans le maïs du Midwest des États-Unis, a été estimé à 63 $ US l'acre, ce qui représente une augmentation de 18 % des coûts de production. Les recommandations de gestion de l'Eriochloa villosa aux États-Unis comprennent une approche intégrée, combinant les applications séquentielles d'herbicides avec l'assainissement de machinerie et équipement, la rotation des cultures et le contrôle mécanique, dont les coûts ne sont pas estimés (Owen, 1990; Hartzler 2001; Darbyshire et coll. 2003).

Rien ne suggère que l'Eriochloa villosa ait un impact direct sur les écosystèmes naturels ou sur les espèces indigènes dans le territoire des États-Unis où elle s'est introduite. On n'a pas rapporté qu'elle se soit établie dans les zones naturelles ni qu'elle ait démontré un comportement envahissant en dehors des champs agricoles. Aucun cas de toxicité sur le bétail ou les humains n'a été signalé ni d'impact sur les activités récréatives ou sur les propriétés, ni même un impact d'ordre esthétique. L'Eriochloa villosa est le plus susceptible d'affecter indirectement l'environnement, par les effets de l'augmentation de la préparation du sol et des herbicides utilisés dans les programmes de contrôle.

Évaluation des conséquences économiques et environnementales éventuelles : Les conséquences économiques et environnementales sont évaluées comme « moyenne » pour l'Eriochloa villosa, car elle a le potentiel de provoquer au moins deux conséquences économiques (p. ex., la réduction du rendement des cultures et l'augmentation des coûts de gestion), principalement dans les systèmes de rotation maïs-maïs et maïs-soja (c'est à dire dans une gamme relativement étroite de cultures). Il convient toutefois de noter que les zones où l'Eriochloa villosa est le plus susceptible de s'établir au Canada comprennent le Sud de l'Ontario et du Québec, où il existe une plus grande production de maïs et de soja, de sorte qu'elle pourrait avoir un impact important sur ces industries.

Incertitude et manque d'information : l'incertitude est jugée « faible », car il existe des preuves de sources primaires et secondaires que l'Eriochloa villosa cause des conséquences économiques aux systèmes de production de maïs et de soja. Il convient toutefois de noter qu'elles sont difficiles à quantifier et difficiles à séparer des conséquences des autres graminées adventices. Les calculs présentés dans cette section sont des estimations basées sur les informations disponibles. Le manque d'information comprend : les pertes réelles (quantifiées) de rendement et les coûts de contrôle dans le maïs et le soja, ainsi que de savoir si l'Eriochloa villosa provoque aussi des effets dans d'autres cultures.

5.5 Résumé

Le tableau suivant résume les évaluations des risques et l'incertitude relative à l'Eriochloa villosa, attribuées à chaque section de l'évaluation des risques, tels que décrits ci-dessus. La probabilité globale d'introduction et de dissémination, et l'évaluation de l'incertitude qui s'y rattache ont été calculées conformément aux directives de l'annexe 1 : Évaluation des risques.

Tableau 1. Résumé de l'évaluation des risques et de l'incertitude
Probabilité Évaluation du risque Incertitude
Probabilité d'introduction Élevé Négligeable
Probabilité d'établissement Élevé Négligeable
Probabilité de dissémination Moyen Moyen
Probabilité globale d'introduction et de dissémination Élevé Faible
Conséquences Évaluation du risque Incertitude
Conséquences économiques et environnementales éventuelles Moyen Faible

5.6 Conclusion

La preuve examinée dans cette évaluation des risques suggère que l'Eriochloa villosa a le potentiel de s'établir et de se disséminer dans de nombreuses régions du Canada, particulièrement dans les zones où le maïs et le soja sont cultivés. Ses conséquences économiques potentielles comprennent des pertes considérables de rendement et d'augmentation des coûts de désherbage. Elle est signalée comme une mauvaise herbe agricole importante aux États-Unis où elle est naturalisée et se propage. Elle n'est pas susceptible de s'hybrider avec des parents naturels au Canada, et il n'existe aucune preuve qu'elle constitue une menace pour les milieux naturels ou les espèces indigènes.

6.0 Gestion des risques

6.1 Introduction

Dans cette section, des mesures d'atténuation des risques sont fournies pour chacune des voies d'entrée présentées précédemment. L'efficacité et la faisabilité des mesures d'atténuation y sont abordés, y compris les impacts sur l'ACIA, les intervenants canadiens et les relations commerciales, ainsi que leur application pratique et leur durabilité à court et à long terme.

Ce document résume la justification dans la détermination du statut réglementaire de l'Eriochloa villosa. On y présente les exigences phytosanitaires pouvant possiblement s'appliquer aux marchandises faisant l'objet du commerce. La marchandise peut être la plante elle-même dont on considère la réglementation (importation intentionnelle) ou bien le produit qui en est contaminé (introduction non intentionnelle).

6.2 Obligations internationales, priorités du gouvernement du Canada et objectifs de l'ACIA

Le Canada est signataire de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) et membre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). La CIPV est formellement identifiée, dans l'Accord sanitaire et phytosanitaire de l'OMC, comme étant l'organisation responsable de déterminer les normes internationales de la protection des végétaux. La CIPV est un traité international qui garantit l'application de mesures visant à prévenir la propagation et l'introduction d'organismes nuisibles aux plantes et aux produits végétaux (y compris les plantes qui sont des organismes nuisibles), ainsi qu'à promouvoir des mesures de lutte adéquates contre ces derniers.

L'ACIA est reconnue par la CIPV comme étant officiellement l'Organisation nationale de protection des végétaux au Canada. L'ACIA est en conséquence investie d'un certain nombre de responsabilités énoncées par la CIPV et joue un rôle important dans la protection des ressources végétales du Canada contre les organismes nuisibles et les maladies. À cet égard, les objectifs du Programme de la protection des végétaux de l'ACIA visent à : 1) prévenir l'introduction et la propagation au Canada des phytoravageurs justiciables de quarantaine, y compris les plantes envahissantes; 2) détecter et combattre ou éradiquer les phytoravageurs désignés au Canada; 3) certifier les végétaux et les produits végétaux destinés au commerce intérieur et à l'exportation.

En 1996, parce qu'il est signataire de la Convention sur la diversité biologique (CDB) des Nations Unies, le Canada a élaboré sa propre stratégie sur la biodiversité qui reconnaît la nécessité de préserver la diversité biologique et de promouvoir l'utilisation durable des ressources biologiques au moyen de la législation, d'incitatifs, d'un degré accru de compréhension, et d'autres moyens. De plus, en septembre 2004, le Canada a présenté sa Stratégie nationale sur les espèces exotiques envahissantes, visant à diminuer le risque que posent les espèces envahissantes pour l'environnement, l'économie et la société et à protéger les valeurs écologiques comme la biodiversité et la durabilité. L'ACIA assure le leadership dans la mise en œuvre de la stratégie en ce qui concerne les plantes envahissantes et les phytoravageurs.

En tant que partie à ces instruments internationaux et nationaux, le Canada s'est engagé à minimiser les effets néfastes des plantes envahissantes.

6.3 Valeurs menacées

D'après l'évaluation des risques, on prévoit des répercussions importantes sur l'économie et l'environnement du Canada à la suite de l'introduction de l'Eriochloa villosa. L'Eriochloa villosa est une mauvaise herbe des cultures en rang, qui touche particulièrement les rotations maïs-maïs et maïs-soja. Le tableau 1 présente un sommaire par région de la production canadienne de maïs et de soja en 2012.

Tableau 2. Production de maïs et de soja en 2012 par région
Maïs-grain
Superficie récoltée (en mh)
Maïs-grain
Production (en mt)
Maïs fourragé
Superficie récoltée (en mh)
Maïs fourragé
Production (en mt)
Soja
Superficie récoltée (en mh)
Soja
Production (en mt)
Maritimes 15,0 105,8 10,2 341,1 28,4 71,3
Québec 385,0 3 505,0 72,5 2 430,3 279,5 825,0
Ontario 894,4 8 598,3 119,0 4 898,8 1 046,1 3 274,0
Provinces de l'Ouest 123,5 851,0 63,5 2 399,5 323,7 759,3
Canada 1 417,9 13 060,1 265,2 10 069,7 1 677,7 4 929,6

L'Eriochloa villosa entre en concurrence avec d'autres plantes cultivées, en particulier les cultures en rang. Il est difficile de supprimer l'Eriochloa villosa parce qu'elle est tolérante à plusieurs herbicides d'usage courant dans la lutte aux graminées adventices annuelles. Elle est aussi caractérisée par une émergence des plantules tôt dans la saison suivie de plusieurs vagues de germination (Darbyshire et coll., 2003). On sait aussi qu'elle a des effets sur les superficies non agricoles comme les fossés qui bordent les routes, les zones perturbées et les rives des étangs à l'est du Nebraska (Stubbendieck et coll., 1995. Weeds of Nebraska and the Great Plains).

L'Eriochloa villosa est censée ne pas avoir de répercussions directes sur l'environnement. Toutefois, elle pourrait avoir des répercussions indirectes à cause du recours accru au travail du sol et aux herbicides nécessaires à la lutte contre l'organisme.

Le Canada importe des grains de différents pays dont certains ont rapporté des populations d'Eriochloa villosa. Entre 2003 et 2012, l'ACIA a intercepté six cargaisons importées qui étaient contaminées par l'Eriochloa villosa. Il s'agissait alors de lots de semences de millet japonais et de grains de soja biologique.

Puisqu'elle n'est réglementée à titre d'organisme de quarantaine dans aucun autre pays, il est peu probable que la présence d'Eriochloa villosa dans les champs diminue la valeur marchande du maïs, du soja ou d'autres produits de grandes cultures à l'échelle internationale. Cependant, l'Eriochloa villosa est réglementée à titre de mauvaise herbe nuisible interdite en Saskatchewan, et sera probablement ajoutée à la liste des mauvaises herbes interdites de l'Ontario, du Manitoba et de la Colombie-Britannique. Le commerce intérieur peut donc être touché.

6.4 Options de gestion des risques phytosanitaires

6.4.1 Option 1 : Ne pas réglementer l'Eriochloa villosa

  1. Procéder à un reclassement de l'Eriochloa villosa sous une autre catégorie que la Catégorie 1 « Mauvaise herbe interdites » de l'Arrêté sur les graines de mauvaises herbes.
  2. Cesser de s'impliquer dans le projet-pilote du Québec et n'exiger aucune mesure de contrôle si de nouvelles infestations étaient découvertes.
Avantage :
Désavantages :
Figure 1: Impact financier potentiel de l'Eriochloa villosa sur les revenus annuels globaux tirés des cultures de maïs au Canada. Description ci-dessous.
Description de l'image - Impact financier potentiel de l'Eriochloa villosa sur les revenus annuels globaux tirés des cultures de maïs au Canada

Ce graphique illustre l'augmentation potentielle des coûts de production du maïs (en million de $/an) résultant d'applications d'herbicide supplémentaires pour contrôler des infestations sévères d'Eriochloa villosa au Canada. L'augmentation des coûts de production augmente de façon linéaire avec le pourcentage de cultures fortement affectées par l'Eriochloa villosa au Canada. L'augmentation des coûts de production du maïs conventionnel serait de 20 million de $/année lorsque 20 % des cultures sont affectées et plafonnerait à près de 100 million de $/année lorsque 100 % en sont affectées. L'augmentation des coûts de production du maïs tolérant au glyphosate serait d'environ 18 million de $/année lorsque 20 % des cultures seraient affectées et plafonnerait vers 73 million de $/année lorsque 100 % en sont affectées.

6.4.2 Option 2 : Réglementer l'Eriochloa villosa en vertu de la Loi sur les semences (Status Quo)

  1. Maintenir la réglementation de l'Eriochloa villosa en vertu de l'Arrêté sur les graines de mauvaises herbes (Loi sur les semences) en tant que mauvaise herbe interdite.
  2. Ne pas réglementer l'Eriochloa villosa par la Loi sur la protection des végétaux en tant qu'organisme de quarantaine.
  3. Poursuivre l'implication dans le projet-pilote du Québec au Site 1a-c, sans exiger de mesure phytosanitaire à l'encontre des autres infestations.
Avantage :
Désavantages :

6.4.3 Option 3 : Réglementer l'Eriochloa villosa en vertu de la Loi sur les semences et de la Loi sur la protection des végétaux

  1. Maintenir l'Eriochloa villosa dans l'Arrêté sur les graines de mauvaises herbes (Loi sur les semences) en tant que mauvaise herbe interdite.
  2. Inclure l'Eriochloa villosa dans la Liste des parasites réglementés par le Canada (en vertu du Règlement sur la protection des végétaux) (ACIA, 2009).
  3. Ajouter l'Eriochloa villosa aux Directives à l'importation existantes et futures. Présentement, ces directives spécifient quels organismes nuisibles sont réglementés dans la marchandise hôte (destinée à la propagation ou non) :
    • D-99-01 : Orge, avoine, seigle, triticale et blé - Exigences phytosanitaires régissant l'importation, le transbordement, le transport de transit et le transport en territoire canadien (ACIA, 2007);
    • D-96-03 : Exigences phytosanitaires - importation du chanvre (Cannabis sativa) (ACIA, 2006a);
    • D-96-08 : Exigences phytosanitaires régissant l'importation et le transport du sorgho (Sorghum spp.) en territoire canadien (ACIA, 2006b);
    • D-95-28 : Exigences phytosanitaires régissant l'importation et le transport de maïs (Zea mays) en territoire canadien (ACIA, 2006c);
    • D-94-17 : Exigences phytosanitaires à l'importation des semences de soja (ACIA, 2006d).
    • De nouvelles directives seront établies afin de spécifier les restrictions à l'importation s'appliquant aux espèces de plantes envahissantes réglementées, de même que pour décrire les exigences à l'importation s'appliquant aux marchandises qui ne sont toujours pas réglementées.
  4. Poursuivre l'implication de l'ACIA dans le projet-pilote du Québec au Site 1a-c et dans le plan de contrôle du Site 2 et mettre en place un plan de contrôle attitré aux Sites 3 et 4.
Avantages :
Désavantages :

6.5 Recommandation

L'ACIA a recommandé l'Option 3 pour les raisons suivantes :

7.0 Décision en matière gestion des risques

7.1 Décision

Par le biais de ce document de décision sur la gestion des risques, l'ACIA annonce sa décision de procéder à la réglementation de l'Eriochloa villosa comme organisme de quarantaine en vertu de la Loi sur la protection des végétaux. Les consultations concernant le Document de gestion du risque et l'option recommandée ont eu lieu entre décembre 2008 et janvier 2009. Les commentaires reçus des intervenants étaient généralement tous favorables à l'option 3 de la gestion du risque recommandée : réglementer l'Eriochloa villosa comme organisme de quarantaine, en vertu de la Loi sur la protection des végétaux.

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Dirigeant principal de la protection des végétaux

Annexe 1 : Lignes directrices d'évaluation

L'évaluation du risque malherbologique examine la probabilité d'introduction (entrée, implantation) et la dissémination d'une mauvaise herbe potentielle, ainsi que les conséquences économiques et environnementales afférentes. Les lignes directrices ci-dessous expliquent les facteurs qui sont pris en compte dans chacune des rubriques et décrivent la méthode de calcul et d'attribution d'une évaluation du risque et de l'incertitude.

Lignes directrices de l'évaluation de la probabilité d'entrée

Cette évaluation illustre la probabilité que la mauvaise herbe entre dans la zone ARP. La probabilité d'entrée d'un parasite dépend de la voie que le pays exportateur utilise pour le faire entrer dans le pays de destination, ainsi que de la fréquence des importations et de la quantité de parasites concernés. Plus le nombre de voies est grand, plus la probabilité qu'un organisme nuisible s'introduise dans la zone ARP est forte. Il faut noter que les évaluations sont conçues pour mettre en évidence le risque d'entrer par des voies non intentionnelles. Si la principale voie d'introduction est l'importation intentionnelle de végétaux destinés à la culture, l'évaluation est automatiquement « élevée » et l'analyse se poursuit avec la probabilité d'établissement (ci-dessous).

Évaluation = négligeable (résultat de 0) : La probabilité d'entrée est extrêmement faible étant donné l'ensemble des facteurs, notamment la répartition géographique de la mauvaise herbe à la source, les pratiques de gestion mise en oeuvre, le faible volume des marchandises, la faible probabilité de survie des mauvaises herbes pendant le transport ou la faible probabilité de distribution dans la zone ARP étant donné l'utilisation visée de la marchandise.

Évaluation = faible (1) : La probabilité d'entrée est faible, mais clairement possible étant donné l'ensemble de facteurs attendus nécessaires à l'entrée tels que décrits ci-dessus.

Évaluation = moyenne (2) : L'entrée de mauvaises herbes est probable étant donné l'ensemble des facteurs nécessaires à l'entrée tels que décrits ci-dessus.

Évaluation = élevée (3) : L'entrée de mauvaises herbes est fort probable ou certaine étant donné l'ensemble des facteurs nécessaires à l'entrée tels que décrits ci-dessus.

Lignes directrices pour l'évaluation de la probabilité d'établissement

Cette évaluation illustre la probabilité d'établissement et de l'aire de distribution possible d'une mauvaise herbe ou d'une plante envahissante introduite dans la zone ARP. Parmi les facteurs pris en compte, citons le climat et l'habitat que nécessite l'espèce et la facilité avec laquelle elle peut obtenir ces conditions dans la zone ARP, ainsi que son adaptabilité et d'autres facteurs influant son cycle de vie et sa survie. On peut s'attendre à ce que les plantes introduites se comportent de la même façon que dans leur milieu d'origine (ou dans d'autres régions où elles ont été introduites) si le climat et l'habitat y conviennent. L'analyse peut faire intervenir le recours à des systèmes d'information géographique (SIG) et d'autres systèmes informatisés comme CLIMEX permettant de modéliser et de cartographier la répartition géographique éventuelle dans la zone ARP.

Évaluation = négligeable (résultat de 0) : La mauvaise herbe n'a pas le potentiel de survivre et de s'établir dans la zone ARP.

Évaluation = faible (1) : La mauvaise herbe n'a pas le potentiel de survivre et de s'établir dans zéro à trois zones de rusticité (p. ex. les zones NAPPFAST 7 à 9) si la zone ARP est le Canada dans son ensemble, ou la mauvaise herbe a la possibilité de survivre et de s'établir dans environ un tiers de la zone ARP, si cette zone n'est pas tout le Canada.

Évaluation = moyenne (2) : La mauvaise herbe a le potentiel de survivre et de s'établir dans quatre à cinq zones de rusticité (p. ex. la zone jusqu'aux zones NAPPFAST 5 et 6 comprises) si la zone ARP est le Canada dans son ensemble, ou la mauvaise herbe a la possibilité de survivre et de s'établir dans environ un tiers à deux tiers de la zone ARP, si cette zone n'est pas tout le Canada.

Évaluation = élevée (3) : La mauvaise herbe a le potentiel de survivre et de s'établir dans plus de cinq zones de rusticité (p. ex. la zone jusqu'à la zone NAPPFAST 4 comprise et au-delà) si la zone ARP est le Canada dans son ensemble, ou dans toute la zone ARP ou la majeure partie de cette zone, si cette zone n'est pas tout le Canada.

Lignes directrices pour l'évaluation de la probabilité de dissémination

L'évaluation illustre la probabilité et la vitesse de dissémination de la mauvaise herbe aussi bien vers la zone ARP qu'à l'intérieur de celle-ci. Un parasite peut présenter un potentiel élevé de dissémination et aussi un potentiel élevé d'établissement, ce qui limite les possibilités de confinement et d'éradication. Les vecteurs naturels de dissémination peuvent englober le vent, l'eau, le sol et ainsi que des vecteurs vivants, qui peuvent tous transporter des semences, du pollen et des morceaux de végétaux, parfois sur de grandes distances. La dissémination induite par l'homme peut englober tant des déplacements intentionnels que non intentionnels. Dans le cas de plantes destinées à la culture, la présente section examinera également la probabilité que présente la mauvaise herbe à se répandre en dehors des zones de culture.

Évaluation = négligeable (résultat de 0) : La mauvaise herbe n'a pas le potentiel de se propager dans la zone ARP.

Évaluation = faible (1) : La mauvaise herbe a le potentiel de se propager à l'échelle locale dans la zone ARP en une année (un certain potentiel reproductif ou une certaine mobilité des propagules).

Évaluation = moyenne (2) : La mauvaise herbe a le potentiel de se propager dans une région physiographique de la zone ARP en un an (p. ex. elle présente soit un potentiel reproductif ou des propagules très mobiles).

Évaluation = élevée (3) : La mauvaise herbe a le potentiel de se propager rapidement dans son aire de distribution potentielle au sein de la zone ARP (p. ex. elle a un potentiel reproductif élevé et des propagules très mobiles).

Lignes directrices de l'évaluation des conséquences économiques et environnementales éventuelles

Cette partie de l'analyse examine les conséquences économiques et environnementales éventuelles de l'introduction de la mauvaise herbe dans la zone ARP. Les conséquences économiques et environnementales sont examinées ensemble, car il n'est pas toujours possible de bien les distinguer. Les données sur les zones où l'organisme nuisible est implanté sont comparées au contexte dans la zone ARP en vue d'évaluer l'importance éventuelle du parasite. Il faudrait prendre en compte les observations concernant des parasites comparables et des traits biologiques intrinsèques qui peuvent contribuer aux répercussions de l'organisme nuisible (p. ex. parasitisme, allélopathie, épines, etc.)

Les conséquences peuvent être directes ou indirectes, et les deux doivent être évaluées autant que possible. Il peut être parfois plus difficile d'évaluer les effets indirects, car ils exigent la prise en compte d'effets secondaires de l'établissement d'un organisme nuisible qui ne sont pas discernables immédiatement. Il faut prendre soin de ne pas pousser l'évaluation des effets indirects à l'extrême, mais de les limiter à une ou deux niveaux d'écarts par rapport aux effets directs. Les effets indirects les plus courants sont probablement les conséquences sociales, les conséquences secondaires sur l'habitat de mesures de lutte et d'éradication et les conséquences secondaires des changements écologiques induits par l'organisme nuisible.

Les facteurs économiques examinés comprennent la répercussion sur les coûts de production des cultures, leur rendement, leur qualité et leur commercialisation ainsi que la variabilité des impacts sur les cultivars et les variétés. Les cultures en question englobent les espèces cultivées et forestières, mais uniquement celles qui sont aménagées.

Les facteurs environnementaux examinés comprennent les impacts sur les plantes hôtes non agricoles et les écosystèmes naturels. Il peut s'agir de tenir compte de manière subjective des effets biotiques directs sur les espèces naturelles en voie de disparition ou menacées et de la diminution de la biodiversité. Parmi les exemples d'impacts abiotiques examinés figurent la déstabilisation des écosystèmes, la dégradation de l'environnement, les incendies et les impacts sur les loisirs et la valeur esthétique. On étudie également les impacts sur la santé humaine et animale et les effets indirects sur l'environnement des options de gestion des risques (p. ex. pesticides).

Il se peut qu'une analyse économique plus détaillée qu'ici soit exigée dans certains cas.

Évaluation = négligeable (résultats de 0) : La mauvaise herbe ne présente aucun impact économique éventuel et n'a pas le potentiel de détériorer l'environnement ni de nuire aux écosystèmes (p. ex. elle n'entraîne aucun des impacts énumérés ci-dessus).

Évaluation = faible (1) : La mauvaise herbe a un potentiel limité d'avoir des répercussions économiques ou de nuire à l'environnement (p. ex. elle entraîne un des impacts énumérés ci-dessus à moins que le risque existe de diminuer les populations d'espèces en voie de disparition ou menacées, le cas échéant l'évaluation devrait être « élevée »).

Évaluation = moyenne (2) : La mauvaise herbe a le potentiel modéré d'avoir des répercussions économiques (p. ex. elle entraîne deux des impacts économiques énumérés ci-dessus ou n'importe lequel de ces impacts sur une grande variété de végétaux d'importance économique, de produits végétaux ou d'animaux [plus de cinq types]) ou elle peut entraîner des changements modérés dans l'environnement, comme un changement évident dans l'équilibre écologique (influençant plusieurs traits de l'écosystème), ainsi que des impacts modérés sur les loisirs et l'esthétique (p. ex. elle entraîne deux des impacts environnementaux énumérés ci-dessus).

Évaluation = élevée (3) : La mauvaise herbe a un potentiel élevé d'avoir des répercussions économiques (p. ex., elle entraîne tous les impacts énumérés ci-dessus ou entraîne deux de ces impacts sur une grande variété de végétaux d'importance économique, de produits végétaux ou d'animaux [plus de cinq types] ou elle peut causer des dégâts non négligeables dans l'environnement entraînant des pertes importantes dans les écosystèmes végétaux, puis une dégradation de l'environnement physique (p. ex. elle peut diminuer les populations en voie de disparition ou menacées ou entraîner trois impacts ou plus parmi ceux énumérés ci-dessus).

Lignes directrices pour l'évaluation de l'incertitude

Les évaluations des risques sont subjectives, et s'appuient sur l'interprétation de l'information disponible. Par conséquent, les évaluateurs des risques ne sont pas toujours entièrement confiants des évaluations attribuées aux éléments de risque. Les évaluations de l'incertitude sont conçues pour donner au lecteur une indication du niveau de confiance associé à une évaluation de risque particulière. Le niveau de confiance dépend largement de la qualité ou de la nature des données disponibles. En général, les données quantitatives, de multiples sources indépendantes ou des informations d'experts réduiront l'incertitude. En revanche, des sources de mauvaise qualité, des informations contradictoires ou un manque de preuve vont augmenter l'incertitude. Dans les cas de manque de preuve pour une espèce et lorsque des informations de congénères sont utilisées pour soutenir des évaluations des risques, l'incertitude sera également plus élevée.

Incertitude Interprétation/Sens Exemples pour justifier l'évaluation de l'incertitude
Négligeable Il existe très peu de doute à propos de l'évaluation des risques. Il est peu probable que des renseignements supplémentaires ou meilleurs soient susceptibles de changer l'évaluation des risques.
  • tous les éléments de preuve relatifs à l'élément de risque proviennent de sources primaires (documents de recherche originaux publiés dans des journaux approuvés par des collègues, enquête menée par le BPPN, utilisant une méthodologie approuvée par l'ACIA, une demande d'importation, etc.)
  • les renseignements disponibles sont cohérents
  • l'évaluation des risques s'appuie sur des données de zones ou d'espèces spécifiques
  • les espèces sont bien étudiées ou connues
  • la situation peut être facilement prédite
  • l'évaluateur des risques est un expert de l'organisme nuisible ou a communiqué directement avec un expert de l'organisme nuisible
Faible Il existe peu de doute à propos de l'évaluation des risques. Il est peu probable que des renseignements supplémentaires ou meilleurs soient susceptibles de changer l'évaluation des risques.
  • la preuve relative aux éléments de risques provient de sources primaires ou secondaires (livres, examens, données d'enquête sur les organismes nuisibles pour lesquelles la méthodologie est incertaine ou inconnue, etc.)
  • les renseignements disponibles sont clairs et les controverses sont uniquement historiques
  • l'évaluation des risques s'appuie sur des données de zones ou d'espèces spécifiques
  • l'espèce est bien étudiée ou connue et le manque de preuve suggère que la question n'est pas pertinente
Moyen Il existe un doute à propos de l'évaluation des risques. Des renseignements supplémentaires ou meilleurs sont susceptibles de changer l'évaluation des risques.
  • la preuve relative aux éléments de risques provient de sources primaires ou secondaires (p. ex., des sites de jardinage, des journaux locaux, des bulletins agricoles datés, des sources non examinées, etc.)
  • quelques-uns des renseignements disponibles sont ambigus ou contradictoires
  • l'évaluation des risques s'appuie sur des exemples d'autres espèces apparentées bien connues, du même genre
  • l'espèce est modérément étudiée ou connue et le manque de preuve suggère que la question n'est pas pertinente
Élevé Il existe beaucoup de doute à propos de l'évaluation des risques. Des renseignements dignes de foi sont absents. Des renseignements supplémentaires ou meilleurs pourraient changer l'évaluation
  • il n'existe pas de preuve directe que les éléments de risque et les sources soient de mauvaise qualité
  • la plupart des renseignements disponibles sont ambigus ou contradictoires
  • l'évaluation des risques s'appuie sur des exemples provenant d'autres espèces apparentées, bien connues de la même famille
  • l'espèce est peu étudiée ou connue

Lignes directrices pour calculer le risque global et l'incertitude de la probabilité d'introduction et de dissémination

Chaque évaluation du risque donnée dans les trois facteurs de probabilité (c.-à-d. la probabilité d'entrée, la probabilité d'établissement et la probabilité de dissémination) est prise en compte pour donner une évaluation globale de la probabilité d'introduction et de dissémination de la mauvaise herbe. Pour ce faire, on attribue à chaque risque un chiffre (négligeable = 0; faible = 1; moyenne = 2; élevée = 3), et on multiplie ces chiffres pour obtenir un résultat global pour le produit de la façon suivante :

Probabilité d'introduction et de dissémination = Probabilité d'entrée x Probabilité d'établissement x Probabilité de dissémination

Selon le résultat global, les conséquences de l'introduction seront évalués comme négligeables (0), faibles (1-3), moyennes (4-12) ou élevées (>12). Le principe sous-jacent est que les trois facteurs sont dépendants, c'est-à-dire qu'il faut que les trois se produisent pour qu'il y ait un risque. Le tableau ci-dessous est fourni à titre indicatif.

Résultats du produit (probabilité d'entrée X probabilité d'établissement X probabilité de dissémination) Évaluation globale de la probabilité d'introduction et de dissémination
0 Négligeable
1 – 3 Faible
4 – 12 Moyenne
>12 Élevée

Dans le cas de l'évaluation de l'incertitude, le résultat global de la probabilité d'introduction et de dissémination se calcule en attribuant un chiffre à chaque incertitude (négligeable = 0; faible = 1; moyenne = 2; élevée = 3), et en ajoutant ces chiffres. Selon le résultat global, l'incertitude sera évaluée comme négligeable (0), faible (1-3), moyenne (4-6) ou élevée (7-9). Les principes sous-jacents sont que les résultats relatifs à l'incertitude sont cumulatifs et non dépendants. Le tableau ci-dessous est fourni à titre indicatif.

Résultats cumulatifs pour l'incertitude de la probabilité d'introduction et de dissémination Évaluation globale pour l'incertitude de la probabilité d'introduction et de dissémination
0 Négligeable
Négligeable Faible
Faible Moyenne
Moyenne Élevée
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