Sélection de la langue

Recherche

D- 97-12 : Programme de certification des pommes de terre de semence - Programme de dépistage du flétrissement Bactérien pour les pommes de terre de semence cultivées au champ

Cette page fait partie du répertoire des documents d'orientation (RDO).

Vous cherchez des documents connexes?
Recherche de documents connexes dans le répertoire des documents d'orientation.

Entrée en vigueur : Le 6 juillet 2011
(5ième révision)

Objet

La présente directive contient les lignes directrices concernant l'analyse exigée en vertu du Règlement sur les semences, partie II, pour déterminer l'absence de Clavibacter michiganensis subsp. sepedonicus (Spieckermann & Kotthoff 1914) Davis, Gillaspies, Vidaver & Harris 1984 (C.m. sepedonicus), agent du flétrissement bactérien (FB) chez la pomme de terre de semence cultivée au champ. On y traite plus particulièrement de la période où il convient de faire l'échantillonnage, de la taille des échantillons et du regroupement de plusieurs échantillons pour l'analyse.

Les changements apportés lors de cette révision étaient de nature administrative en raison d'un examen périodique régulier.

Table des matières

Révision

Cette directive sera révisée à tous les trois ans sauf indication contraire. Pour de plus amples renseignements ou clarifications, communiquer avec l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA).

Approbation

Approuvée par :

Dirigeant principal de la protection des végétaux

Registre des modifications

Les modifications apportées à la présente directive seront datées et distribuées selon la liste ci-dessous

Distribution

  1. Liste d'envoi des directives (Régions, ERP, USDA)
  2. Gouvernements provinciaux, industrie (par l'entremise des services régionaux)
  3. Organisations sectorielles nationales (Conseil Canadien de l'Horticulture)
  4. Internet

Introduction

En 1997, une modification du règlement a établi de nouvelles normes pour le dépistage de l'agent du flétrissement bactérien (FB) Clavibacter michiganensis subsp. sepedonicus. Ainsi, un minimum de deux lots de semences (même si seules les classes de semences Pré-Élite, Élite I ou Certifiée sont cultivées ou produites par l'unité de production) et tous les lots de semences expédiés dans les classes Élite-II, Élite-III, Élite-IV et Fondation doivent être soumis à une épreuve de dépistage de C.m. sepedonicus, sur chaque unité de production. La directive D-97-12 (original, en vigueur le 31 juillet 1997) visait à fournir des renseignements sur le choix des lots de semences et sur l'échantillonnage, particulièremement, la taille de l'échantillon, le prélèvement des tubercules et des tiges, l'emballage et le transport et le regroupement de plusieurs échantillons au laboratoire pour l'analyse .

La directive D-95-18 : "Programme de certification des pommes de terre de semence - Modalités d'enquête à suivre après la détection de Clavibacter michiganensis subsp. sepedonicus dans une unité de production de pommes de terre de semence" devrait également être consultée pour les modalités d'enquête à suivre après la détection de C.m. sepedonicus dans une unité de production.

Il est important de noter que la probabilité de détection de C.m. sepedonicus dépend de plusieurs variables, dont la taille de l'échantillon, le type de prélèvement et l'incidence de la maladie. Par exemple, la probabilité que l'on puisse détecter C.m. sepedonicus à une incidence de 0,1 % est d'environ 33 % dans un échantillon de 400 tubercules ou tiges, et d'environ 70 % dans un échantillon de 1 200 tubercules ou tiges.

La présente directive traite exclusivement du dépistage exigé pour les pommes de terre de semence cultivées au champ. Le Règlement sur les semences, partie II, exige également des épreuves de dépistage spécifiques à C.m. sepedonicus pour le matériel nucléaire et ses équivalents. Les politiques de la Protection des végétaux concernant ces aspects sont établies dans deux autres directives, soit :

Portée

La présente directive traite de l'échantillonnage des pommes de terre de semence cultivées au champ et des analyses de laboratoire pour le C.m. sepedonicus et est destinée au personnel des services d'inspection et des laboratoires de l'ACIA, aux laboratoires accrédités par l'ACIA et aux producteurs.

Références

La présente directive remplace la directive D-97-12 (4e révision).

Définitions, abréviations et acronymes

Les définitions des termes utilisés dans le présent document se trouvent dans le Glossaire des termes utilisés en protection des végétaux.

1.0 Exigences générales

1.1 Fondement législatif

Loi sur la protection des végétaux, L.C. 1990, ch. 22

Règlement sur la protection des végétaux, DORS/95-212

Loi sur les semences, L. R., ch. S-8 et modifications, soit 1976-1977, ch. 28 et 1985, ch. 47

Règlement sur les semences et modifications, soit DORS/91-526, DORS/93-331, DORS/95-179, DORS/95-215, DORS/97-118, DORS/97-292, DORS/2000-283, DORS/2000-184 et DORS/2000-198.

1.2 Organisme nuisible réglementé

Clavibacter michiganensis subsp. sepedonicus est un agent pathogène qui cause le flétrissement bactérien chez la pomme de terre de semence cultivée au champ.

1.3 Produit réglementé

Pomme de terre de semence cultivée au champ (Solanum tuberosum)

2.0 Exigences spécifiques

2.1 Exigences réglementaires

Tous les lots de pommes de terre de semence, à l'exception de ceux des classes Pré-Élite, Élite I et Certifiée, qui sont expédiés par une unité de production doivent être soumis à une épreuve de dépistage dans un laboratoire accrédité par l'ACIA en vue de prouver qu'ils ne sont pas infestés par C.m. sepedonicus. En outre, il faut analyser au moins deux lots par unité de production (excepté quand un seul lot est produit à l'unité de production) de tubercules destinés à la plantation. L'analyse peut porter sur des tiges prélevées avant la récolte (au champ), ou sur des tubercules prélevés du lot avant, durant ou après la récolte.

2.1.1 Envoi et émission des documents

Le dépistage de C.m. sepedonicus doit être effectué sur au moins deux lots provenant d'une unité de production ainsi que sur tout lot de semences expédié comme étant des classes Élite II, Élite III, Élite IV ou Fondation avant qu'un inspecteur puisse procéder à l'émission d'étiquettes de pommes de terre de semence, des dossiers de transport en vrac des pommes de terres de semence, des certificats d'autorisation ou d'un document équivalent. Il incombe au producteur de conserver une copie de tous les résultats d'analyses de laboratoire sur C.m. sepedonicus concernant son unité de production.

Un producteur pourrait être autorisé à expédier des pommes de terre de semence appartenant au classes Pré-Élite, Élite I et Certifiée sans être soumises à des dépistages supplémentaires de C.m. sepedonicus, uniquement si les tests minimums requis sur les deux lots de semence ont été réalisés et qu'il a été démontré qu'ils n'étaient pas infestés par C.m. sepedonicus.

2.1.2 Inspecteurs de l'ACIA et supervision directe

Dans certaines circonstances, il pourrait être requis que les échantillons soient recueillis par les inspecteurs de l'ACIA ou sous leur supervision directe. Toutefois, dans la plupart des cas, les producteurs sont chargés de recueillir et d'identifier les échantillons soumis aux laboratoires approuvés par l'ACIA.

La supervision directe signifie que l'inspecteur de l'ACIA doit être sur les lieux et attester que tous les tubercules et tiges requis sont recueillis de manière aléatoire et qu'ils sont représentatifs du lot de semences en question.

2.2 Choix des lots ou des cultures à analyser, lorsque cela s'avère nécessaire

Lorsque l'unité de production n'expédie aucun lot de pommes de terre comme semences ou n'en expédie qu'un seul, il faut quand même faire analyser au moins deux lots par unité de production pour être conforme aux conditions d'admissibilité du producteur de semence tel énoncé dans le Règlement sur les semences. Le producteur et l'inspecteur peuvent discuter du choix des lots à analyser, mais la décision finale est prise par l'inspecteur. Ce choix doit être fait en tenant compte des considérations suivantes :

Remarque : Parfois, une unité de production ne produit qu'un seul lot de semences; il s'agit alors du seul lot à échantillonner et à analyser suivant les conditions énoncées dans le Règlement sur les semences pour demeurer admissible comme producteur de semences.

3.0 Méthode d'échantillonnage

À moins d'indications contraires, le producteur prélève les échantillons suivant les instructions de l'inspecteur de l'ACIA. Les tiges ou les tubercules doivent être choisis au hasard, ce qui permet de constituer un échantillon représentatif non biaisé de la culture ou du lot. Les échantillons d'un lot ou d'une culture donné doivent être envoyés séparément de ceux des autres lots ou cultures, dans des sacs fermés et identifiés individuellement suivant les indications données à la section 3.7.

Chacun des échantillons prélevés par un inspecteur de l'ACIA ou sous la supervision directe d'un inspecteur de l'ACIA pour rencontrer les exigences particulières d'un pays importateur, ou pour rencontrer les exigences de la directive D-95-18, doit être scellé par un inspecteur de l'ACIA. L'intégrité des échantillons doit être maintenue du prélèvement à leur envoi en laboratoire. Les représentants des laboratoires de l'ACIA et des laboratoires accrédités par l'ACIA refuseront les échantillons qui arrivent incorrectement scellés au laboratoire.

Tous les échantillons prélevés par un inspecteur de l'ACIA ou sous sa supervision directe et envoyés aux laboratoires de l'ACIA doivent être saisis dans le Système informatisé pour l'enregistrement et le suivi des échantillons (SIESAL) préalablement à leur envoi.

3.1 Taille de l'échantillon

Tableau 1 : Taille de l'échantillon pour le dépistage de C.m. sepedonicus
Taille du champ (culture/lot) Taille de l'échantillon
Moins de 0,025 ha 1 %; minimum 5, maximum 50 tubercules
0,025 ha à moins de 1 ha 100 tiges ou tubercules
1 ha à moins de 4 ha 200 tiges ou tubercules
4 ha à moins de 40 ha 400 tiges ou tubercules
40 ha ou plus 800 tiges ou tubercules

Remarque : Conformément au régime de dépistage intensif, un minimum de 1000 tubercules ou tiges est exigé pour les les cultures dans des champs d'une superficie d'un (1) ha ou plus.

3.2 Régimes de dépistage

Les régimes de dépistage requis seront différents en fonction de la situation phytosanitaire et des antécédents de l'unité de production.

Le régime de dépistage normal peut ne pas permette de satisfaire aux exigences de tous les pays étrangers. Pour des raisons de certification phytosanitaire pour l'exportation, le prélèvement et l'analyse d'échantillons additionnels pour C.m. sepedonicus pourront être nécessaires pour remplir les conditions particulières établies par certains pays importateurs.

3.2.1 Régime de dépistage normal : unité de production sans antécédents de C.m. sepedonicus

La taille minimale de l'échantillon requis dépend de la superficie du champ. La taille de l'échantillon, c'est-à-dire le nombre de tiges à prélever par culture, ou de tubercules à prélever par lot (échantillon prélevé au champ), dépend de la superficie du ou des champs. Des valeurs sont indiquées pour diverses superficies au tableau 1.

3.2.2 Régime de dépistage normal : Nouveaux producteurs de pommes de terre de semence

Pendant les deux premières années, lorsqu'un nouveau producteur commence à participer au Programme de certification des pommes de terre de semence, les échantillons doivent être prélevés selon le régime de dépistage normal (section 3.2.1) par un inspecteur ou sous la supervision directe d'un inspecteur. Celui-ci a alors la possibilité d'expliquer au producteur comment l'échantillonnage doit être fait et de vérifier si les échantillons sont correctement prélevés. Après les deux premières années, des vérifications périodiques pourront être menées par l'ACIA afin de veiller à ce que les procédures appropriées continuent d'être suivies.

3.2.3 Régime de dépistage intensif: : Unités de production où C.m. sepedonicus a été détecté au cours des 6 années précédentes

Étant donné la probabilité accrue de la récurrence de la maladie dans les unités de production où C.m. sepedonicus a été détecté récemment, il faut exercer une surveillance intensive, ainsi qu'une augmentation de la taille des échantillons à analyser, pour être en mesure d'affirmer que C.m. sepedonicus a été éradiqué.

Le prélèvement des échantillons doit être fait par un inspecteur de l'ACIA ou sous sa supervision directe pour un minimum de 6 ans suivant la détection de C.m. sepedonicus dans une unité de production.

Cette période comprend les trois premières années sous le régime de dépistage intensif et trois autres années sous le régime de dépistage normal.

Sous le régime de dépistage intensif il faut prélever au moins 1 000 tiges ou tubercules dans chaque culture ou lot de semences (indépendamment de leur classe) qui ont été produits sur une superficie d'un hectare ou plus. Pour les champs d'une superficie inférieure à un hectare, il faut prélever un échantillon de la taille indiquée au tableau 1 ci-dessus intitulé "Régime de dépistage normal".

Les échantillons prélevés en dehors du régime de dépistage normal seront soumis au Laboratoire de Charlottetown de l'ACIA sans que le producteur n'engage de frais à cet effet. Voir les explications supplémentaires à la section 3.7.

3.2.4 Prélèvement et analyse d'échantillons par les producteurs de façon volontaire afin de rencontrer les exigences de la directive D-95-18

Les producteurs ont la possibilité de faire analyser une plus grande quantité de tiges ou de tubercules par rapport à ce qui est mentionné dans la présente directive. Les producteurs voulant procéder à un échantillonnage en surnombre et à leurs frais sont encouragés à procéder de la sorte. Dans la situation où un producteur ferait partie d'une enquête, telle que précisée dans la directive D-95-18, tout échantillonnage et analyse en surnombre ne sera officiellement reconnu et considéré valide que si :

Les résultats provenant de toute analyse additionnelle conduite suite à l'initiative d'un producteur seront révisés, et évalués quant à leur conformité, au moment de la mise en place d'une enquête aux termes de la directive D-95-18. Les lots de semences qui rencontrent ou excèdent les exigences telles que précisées dans la directive D-95-18 ne devraient pas être sujets à un échantillonnage et une analyse supplémentaires et ne devraient pas être refusés d'envoi en raison de la présence de C.m. sepedonicus dans une autre unité de production.

3.3 Prélèvement de tiges

Les échantillons de tiges ne peuvent être prélevés que lorsque les pommes de terre ont été cultivées pour un nombre minimum de jours. Ce minimum doit être égal à au moins 75 % du nombre de jours pour atteindre la maturité (la maturité varie selon les variétés, consulter le tableau 2 et l'annexe 1) ou 90 jours de croissance.

Par exemple, un champ semé le 1er juin (jour 152 en 2009) et dont on prévoit que la variété atteindra sa maturité (100 jours) le 8 septembre (jour 252) peut être échantillonné 75 jours après l'ensemencement [(252 - 152 = 100) X 0,75 = 75 jours], soit le 14 août, ou jour 227 (152 + 75). Comme on sait que de nombreux facteurs peuvent influer sur le nombre de jours de croissance d'une culture donnée, cette règle n'est énoncée qu'à titre indicatif pour aider à déterminer une date où l'échantillonnage peut raisonnablement commencer. L'inspecteur a la responsabilité d'approuver la date la plus rapprochée pour le début du prélèvement des tiges.

Il est également possible d'avoir recours au Tableau 2 pour estimer le nombre approximatif de jours de croissance qui doivent s'écouler pour que la variété parvienne à maturité avant le début des échantillonnages. Le nombre de jours spécifique après l'ensemencement mais avant l'échantillonnage est donné pour certaines des variétés cultivées au Canada à l'annexe 1. Si une variété n'est pas indiquée sur la liste figurant à l'annexe 1 et si vous ne parvenez pas facilement à trouver l'information sur la précocité de maturation dans les ouvrages scientifiques, le nombre de jours après l'ensemencement devraient dès lors être fondé sur la période de maturation la plus longue.

Tableau 2: Temps d'échantillonnage des tiges
Précocité de maturation de la variété Notes de tableau * Nombre de jours jusqu'à la maturité Notes de tableau * Nombre de jours après l'ensemencement mais avant l'échantillonnage
très hâtive 65 - 70 55 Notes de tableau **
hâtive 70 - 80 60
moyennement hâtive 80 - 90 65
hâtive-intermédiaire 90 - 100 75
intermédiaire 100 - 110 80
moyennement tardive 110 - 120 85
tardive 120 - 130 90
très tardive 130 - 140+ 90

Notes de tableau

Notes de tableau *

D'après : Variétés de pommes de terre au Canada, Ministère de l'Agriculture du Nouveau-Brunswick, ISBN 0-888-38-834-9, 1997.

Retour à la référence de la note de tableau *

Notes de tableau **

Les cultures de variétés récoltées avant 65 jours doivent être échantillonnées lorsqu'au moins 75 % du nombre de jours de croissance prévu s'est écoulé.

Retour à la référence de la note de tableau **

Même si la culture du champ sélectionnée pour le prélèvement de tiges a atteint le nombre minimal de jours de croissance pour la tenue de l'échantillonnage des tiges, la culture doit être en bonne condition pour que l'échantillonnage puisse avoir lieu. Lorsque des cultures sont dans un état de sénescence avancée, ont été exposées à des herbicides ou à des conditions climatiques difficiles, de nombreux pathogènes tels des bactéries ou des champignons peuvent pénétrer dans les tiges et peuvent altérer la détection de C.m. sepedonicus.

En ce sens, une culture sur laquelle a été pulvérisé un agent dessiccateur (pour le défanage) ou exposée à une période de gel, ou qui est parvenue à un stade de maturité avancée (plus de 25 % des tiges mortes ou mourantes) ne peut être retenue pour l'échantillonnage des tiges. Seuls les tubercules pourront alors être échantillonnés.

On ne doit prélever qu'un segment de tige par plante (chaque segment doit provenir d'une plante différente). Le choix des plantes doit être fait au hasard, afin que l'échantillon soit autant que possible représentatif de l'ensemble du champ.

Plusieurs champs qui sont censés faire partie du même lot peuvent être combinés dans un même échantillon. La superficie totale des champs sert alors à déterminer la taille de l'échantillon (trois champs d'un hectare = un champ de trois hectares). Toutefois, si les champs sont rétrogradés au cours d'une deuxième inspection des champs, menant à un changement de la zone d'échantillonnage dans son ensemble, la taille de l'échantillon devra alors être adaptée à la nouvelle zone dans son ensemble.

Le segment de tige envoyé pour l'analyse doit mesurer environ 1 cm de longueur et être prélevé directement à la surface du sol (figure 1); il doit peser de 0,5 à 1,0 g. Le prélèvement se fait comme suit : on relève l'une des tiges principales de la plante en veillant à laisser les tubercules dans le sol; on enlève la terre excédentaire puis, avec un sécateur, on coupe la tige à la base, à la démarcation correspondant au niveau du sol (où commence la pigmentation verte); enfin, on coupe un segment d'environ 1 cm (il doit être vert) qu'on dépose dans un sac adéquat(selon l'épaisseur de la tige, il faut prendre un segment plus ou moins long de façon à obtenir entre 0,5 et 1,0 g de tissus). Il est important de choisir un segment vert, car les tissus non pigmentés qui sont enfouis dans le sol sont très difficiles à préparer pour l'analyse. Il importe donc de retirer tout tissu non pigmenté. S'assurer que le poids des segments de tiges se situe entre 0,5 à 1,0g car sinon, ils devront être recoupés au laboratoire ce qui ajoute des coûts supplémentaires à l'analyse.

Figure 1 : Comment prélever un segment de tige

Cliquer sur l'image pour l'agrandir
Comment prélever un segment de tige - description ci-dessus

3.4 Prélèvement de tubercules

Il est préférable d'échantillonner les tubercules au moment de la récolte ou lorsqu'ils arrivent à l'entrepôt. Pour être acceptable, un échantillon doit avoir été prélevé lorsque tous les tubercules ont eu une chance égale d'être choisis et être représentatif de l'ensemble du lot. Un échantillon acceptable doit donc comprendre un nombre déterminé de tubercules provenant de chaque chargement arrivant à l'entrepôt, de chaque rang ou groupe de rangs au champ, ou des tubercules prélevés parmi ceux laissés sur le sol du champ après la récolte. Une fois les tubercules chargés dans les cellules d'entreposage, il est très difficile de constituer un échantillon représentatif du lot, il faut donc faire l'échantillonnage avant que les tubercules ne soient entreposés.

Les échantillons de tubercules peuvent être constitués de tubercules entiers ou de morceaux de tubercules envoyés directement au laboratoire. Si des morceaux de tubercules sont envoyés, le producteur doit conserver les tubercules dont ils proviennent séparément et étiquettés (de manière à pouvoir déterminer le lot d'origine) dans un contenant scellé jusqu'à ce que les résultats des analyses soient prêts.

Le morceau doit être prélevé au point d'attache (hile) du stolon, doit être conique ou semi-sphérique, mesurer environ 1 cm de diamètre dans le haut et 1 cm de longueur (figure 2). Chaque morceau doit peser entre 0,5 et 1,0 g et comprendre la plus grande partie possible de l'anneau vasculaire qui rayonne autour de ce point.

Figure 2 : Prélèvement d'un morceau de tubercule

Cliquer sur l'image pour l'agrandir
Prélèvement d'un morceau de tubercule - description ci-dessus

3.5 Regroupement d'échantillons

Étant donné que les mesures de suivies, lorsque le dépistage de C.m. sepedonicus est positif sur un échantillon, sont appliquées à l'échelle de la culture ou du lot, les échantillons doivent être envoyés séparément pour chaque culture ou lot, dans des sacs fermés et étiquetés (de manière à savoir de quelle culture ou quel lot ils proviennent).

Au laboratoire, chaque échantillon reçu est consigné individuellement au moyen de son numéro de certification. Toutefois, selon les protocoles officiels suivis par les laboratoires, des échantillons peuvent être regroupés à des fins d'analyse.

Au maximum, le laboratoire peut regrouper 200 morceaux de tubercules ou de tiges (lorsqu'un sac contient un échantillon de plus de 200 morceaux, cet échantillon est subdivisé).

Les échantillons de tubercules ou de tiges provenant d'unités de production différentes pourraient ne pas être regroupés dans un seul échantillon de laboratoire.

Des options étant disponibles pour envoyer les échantillons au laboratoire, il est conseillé de communiquer avec le gestionnaire du laboratoire en vue de prendre les dispositions appropriées.

3.6 Échantillons positifs

Le matériel gardé en réserve (tubercules préalablement prélevés et conservés par le laboratoire ou par le producteur) pourrait être utilisé pour analyser les échantillons positifs et déterminer l'origine de la maladie.

Dans le cas des tiges, comme aucun matériel n'est gardé en réserve, s'il faut faire d'autres analyses, il faudra prélever de nouveaux échantillons, si cela s'avère possible.

3.7. Envoi d'échantillons à un laboratoire accrédité par l'ACIA et au laboratoire de Charlottetown

Le producteur doit envoyer le nombre de tiges ou de tubercules nécessaire pour les analyses sous le régime de dépistage normal à un laboratoire accrédité par l'ACIA.

Tout échantillon de tiges ou de tubercules supplémentaires requis en vertu du régime de dépistage normal (pour les unités de production où C. m. sepedonicus a été détecté au cours des trois dernières années, selon le régime de dépistage intensif, section 3.2.3) doivent être envoyés par l'inspecteur de l'ACIA, sans frais pour le producteur, à l'adresse suivante :

Laboratoire de Charlottetown de l'ACIA
93, Mount Edward Road
Charlottetown (Î.-P.-É.), C1A 5T1

Remarque: Les analyses faites à la propre initiative du producteur par anticipation de faire partie d'une enquête pour le flétrissement bactérien (section 3.2.4), devront être faites dans un laboratoire accrédité par l'ACIA et aux frais du producteur.

Lorsque les échantillons sont prélevés en vertu du régime de dépistage intensif, des efforts devraient être déployés pour éviter de séparer les échantillons entre un laboratoire accrédité par l'ACIA et le laboratoire de Charlottetown de l'ACIA. On sait toutefois qu'il est généralement nécessaire de le faire pour au moins un échantillon par unité de production. La procédure suivante est recommandée pour déterminer où les échantillons doivent être envoyés :

  1. Déterminer le nombre total de tiges ou de tubercules prélever pour les analyses sous le régime de dépistage normal.
  2. Déterminer le nombre de tiges ou de tubercules supplémentaires prélever dans chaque lot conformément au régime de dépistage intensif. En consultation avec le producteur, choisir un groupe de lots dont le total des échantillons est égal ou supérieur au total prélever pour les analyses sous le régime de dépistage normal. Ces échantillons (dans la plupart des cas une partie d'un lot) sont envoyés par les producteurs leur frais dans un laboratoire accrédité par l'ACIA. Ces échantillons doivent avoir été préalablement scellés par l'inspecteur la fin du prél vement.
  3. L'inspecteur de l'ACIA envoie au laboratoire de Charlottetown de l'ACIA les autres échantillons, sans frais pour le producteur.

Pour bien expliquer, un exemple est présenté au tableau 3.

Tableau 3: Comparaison de la taille des échantillons et de leur destination entre les régimes de dépistage normal et intensif

Envoi des échantillons à un laboratoire accrédité par l'ACIA et au laboratoire de Charlottetown de l'ACIA.
Superficie (Ha) Régime de dépistage normal
Taille des échantillons
Régime de dépistage normal
Laboratoire de destination
Régime de dépistage intensif
Taille des échantillons
Régime de dépistage intensif
Laboratoire de destination
2,3 200 laboratoire accrédité par l'ACIA 1000 laboratoire accrédité par l'ACIA
1,7 200 laboratoire accrédité par l'ACIA 1000 800 à un laboratoire accrédité par l'ACIA
200 au laboratoire de Charlottetown de l'ACIA
4,8 400 laboratoire accrédité par l'ACIA

1000

Laboratoire de Charlottetown de l'ACIA
0,7 100 laboratoire accrédité par l'ACIA 100 Laboratoire de Charlottetown de l'ACIA
0,3 100 laboratoire accrédité par l'ACIA 100 Laboratoire de Charlottetown de l'ACIA
42,2 800 laboratoire accrédité par l'ACIA 1000 Laboratoire de Charlottetown de l'ACIA
Total 52 ha 1800 1 800 à un laboratoire accrédité par l'ACIA 4200 1 800 à un laboratoire accrédité par l'ACIA

2 400 au laboratoire de Charlottetown de l'ACIA

Remarque : À moins d'avis contraire, les échantillons supplémentaires nécessaires pour satisfaire aux exigences d'importation de certains pays doivent être envoyés à un laboratoire accrédité par l'ACIA pour analyse. Le producteur est responsable d'en assumer les frais.

3.8 Emballage et transport

Pour assurer que l'échantillon demeure intact depuis le prélèvement à partir d'une culture ou d'un lot en particulier jusqu'à l'arrivée au laboratoire, il est essentiel de suivre les modalités appropriées pour l'emballage, le transport et l'identification. Un échantillon dont l'intégrité est jugée douteuse sera rejeté et il faudra envoyer un nouvel échantillon.

Si plus d'un tubercule, d'une tige ou d'un échantillon sont envoyés dans le même emballage, une liste complète des échantillons doit être apposée sur le dessus de l'emballage ou doit accompagner la lettre de transport. Cette liste doit être signée par la personne qui a prélevé les échantillons.

Pour que les échantillons demeurent intacts, il faut que les emballages soient correctement scellés de façon qu'il soit impossible de les ouvrir ou d'en modifier le contenu pendant le transport sans que le personnel du laboratoire ne s'en rende compte à l'arrivée des échantillons. Les échantillons dont l'intégrité est jugée douteuse seront rejetés et il faudra en envoyer de nouveaux.

Lorsque la température extérieure peut descendre sous le point de congélation (0°C ou 32 ºF), il faut faire en sorte que les échantillons ne gèlent pas. Tous les échantillons présentant des signes de gel seront rejetés par le laboratoire.

3.8.1 Tubercules

Les tubercules doivent être aussi secs que possible au moment de l'emballage. S'ils sont envoyés dans des sacs, il faut fixer une étiquette identifiant l'échantillon sur le sac et en mettre une dans le sac (sur les tubercules). Cette mesure est prise afin de pouvoir identifier un échantillon dans le cas où l'étiquette à l'extérieur se détacherait ou serait endommagée durant le transport.

3.8.2 Morceaux de tubercules et tiges

Une fois séchés et enveloppés dans des essuie-tout, les morceaux de tubercules et les tiges peuvent être conservés au froid (4 °C) 14 jours au maximum avant d'être analysés; il est important qu'ils demeurent toujours au froid. Les morceaux de tubercules et les tiges qui auront commencé à se décomposer durant leur conservation seront rejetés par le laboratoire, et un nouvel échantillon sera exigé.

Les morceaux de tubercules et les tiges doivent être aussi secs que possible au moment de l'emballage. Si des sacs scellables en plastique sont utilisés, ceux-ci doivent avoir des trous d'aération à leur surface. Des fabricants de sacs en plastique destinés à la vente (pour la réfrigération des légumes) offrent maintenant des sacs en plastique scellables finement perforés, qui peuvent être utilisés pour les échantillons de morceaux de tubercules et de tiges de pomme de terre. Ils peuvent également être enveloppés dans des essuie-tout et mis dans des sacs en plastique pour le transport. Chaque sac doit être correctement identifié. Il faut fermer les sacs et les réfrigérer dès que possible, au plus tard deux heures après le prélèvement des morceaux de tubercules ou des tiges. Les sacs doivent être réfrigérés (4 °C) toute la nuit et doivent être disposés (bien étalés) de façon à ce que toutes les composantes de l'échantillon aient atteint 4 °C avant l'expédition. La taille de l'échantillon indiquée sur les sacs doit être exacte : le laboratoire n'acceptera pas d'écart de plus de 2 % par rapport au nombre indiqué.

Les sacs devraient être placés, sans être tassés , dans des boîtes en carton isolées. Des contenants réfrigérants devraient être déposés sur le dessus (car l'air froid descend) en veillant à les isoler suffisamment pour que les spécimens ne gèlent pas.

Les contenants réfrigérants ne sont pas efficaces longtemps; leur effet refroidissant dure de 24 à 48 heures, selon l'isolant. Il faut donc différer l'envoi des échantillons, qui risquent d'être retenus en transit la fin de semaine ou pendant un congé, à moins qu'ils puissent être gardés dans des installations réfrigérées.

3.9 Identification des échantillons

Les échantillons de chaque culture ou lot doivent être envoyés dans des sacs fermés et identifiés individuellement par une étiquette, séparément des échantillons provenant d'autres lots ou champs. L'étiquette fixée sur les sacs doit fournir les renseignements suivants :

Nom du producteur (exactement le m me que sur la demande d'inspection sur pied pour pommes de terre de semence)

Remarque : Les échantillons qui ne sont pas correctement identifiés ne seront pas traités tant que le personnel du laboratoire n'aura pas reçu les renseignements nécessaires. En outre, les échantillons dont le sceau de l'ACIA est brisé à leur arrivée à un laboratoire accrédité par l'ACIA seront rejetés en raison de leur intégrité douteuse.

Remarque : Pour les échantillons prélevés par un inspecteur de l'ACIA ou sous la supervision directe d'un inspecteur de l'ACIA, la signature de l'inspecteur est nécessaire.

Cette signature est essentielle pour :

4.0 Analyses en laboratoire

Au Canada, les analyses sous le régime de dépistage normal pour la détection de C.m. sepedonicus sont maintenant faites par des laboratoires privés, accrédités par l'ACIA. Ces laboratoires participent à un programme d'accréditation et d'assurance de la qualité proche de la norme ISO 17025 qui est administré et audité par le laboratoire de Charlottetown de l'ACIA.

Tous les laboratoires doivent suivre les mêmes protocoles officiels , et leur compétence est régulièrement évaluée. Les résultats d'analyse pour le dépistage de C.m. sepedonicus trouvés positifs doivent être confirmés par le laboratoire de Charlottetown de l'ACIA. au .

Pour obtenir la liste des laboratoires non fédéraux accrédités par l'ACIA pour le dépistage du flétrissement bactérien, veuillez consulter la Liste de laboratoires approuvés au Canada.

5.0 Résultats des analyses

Pour les échantillons chez lesquels C.m. sepedonicus n'a pas été détecté, les résultats sont habituellement communiqués par le laboratoire au producteur et à l'agent régional de l'ACIA par télécopie ou par courrier électronique. Les renseignements donnés par le producteur au laboratoire (détails à la section 3.7) doivent être fournis.

Pour obtenir la liste des agents régionaux de l'ACIA pour le programme de certification des pommes de terre de semence, s'adresser à :

Agence canadienne d'inspection des aliments
Section des pommes de terre,
Division de l'horticulture
Direction de la protection des végétaux et biosécurité
59 Promenade Camelot
Ottawa, Ontario KlA 0Y9
Bureau du gestionnaire national: Tél. : 613-773-7162 / Téléc. : 613-773-7163

Lorsque C.m. sepedonicus est détecté lors d' une analyse menée par un laboratoire accrédité par l'ACIA, celui-ci est envoyé au laboratoire de Charlottetown de l'ACIA pour confirmation, et l'agent régional de l'ACIA doit être prévenu immédiatement par le laboratoire accrédité par l'ACIA. L'agent régional évalue la situation et décide s'il y a lieu d'informer le producteur immédiatement. Cette décision peut être importante, par exemple si l'analyse a porté sur des tiges, car le producteur peut décider de différer la récolte, vu que la certification de tous ses lots de pommes de terre de semence peut être refusée.

6.0 Suivi des détections en laboratoire

Lorsque le laboratoire de Charlottetown de l'ACIA confirme la présence de C.m. sepedonicus dans un échantillon qui lui a été envoyé par un laboratoire accrédité, l'agent régional de l'ACIA en est immédiatement informé, et il lui incombe d'aviser le producteur concerné. En vertu du Règlement sur les semences, tous les lots de pommes de terre de l'unité de production touchés sont inadmissibles aux fins de la certification pour l'année de récolte au cours de laquelle l'agent pathogène a été détecté.

Une enquête visant à trouver la source de l'infection est menée sous la supervision de l'agent régional de l'ACIA. La politique qui régit cette enquête est décrite dans une autre directive (D-95-18 : Programme de certification des pommes de terre - Modalités d'enquête à suivre après la détection de C.m. sepedonicus dans une unité de production de pommes de terre de semence).

Annexe 1

(voir 3.2 pour plus de détails)

Époque de prélèvement des tiges : nombre de jours après l'ensemencement (JAE) mais avant l'échantillonnage pour certaines des variétés cultivées au Canada

Date de modification :