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Génétique caprine et tremblante

Le génotypage du mouton, pour déterminer la sensibilité à l'infection par la tremblante est un outil reconnu à l'échelle internationale dans les programmes de lutte contre la maladie dans de nombreux pays, y compris le Programme national d'éradication de la tremblante (PNET) du Canada. De plus en plus de renseignements scientifiques sur la génétique de la chèvre et la sensibilité à la tremblante sont dorénavant disponibles, tant à l'échelle internationale qu'au Canada. L'industrie caprine canadienne peut maintenant utiliser la génétique comme outil de gestion du risque pour la tremblante. Le génotypage des chèvres afin de déterminer leur sensibilité à l'infection par la tremblante fera également l'objet d'un projet pilote à titre de mesure de lutte contre la maladie dans le futur, accompagné des autres outils actuellement disponibles dans le cadre du PNET du Canada.

Génotypage

Un génotype est l'ensemble des gènes d'un individu. Comme tous les mammifères, la chèvre reçoit un allèle de chacun des gènes de sa mère (femelle) et de son père (mâle). Les allèles sont les différentes versions d'un gène. Le génotypage pour la tremblante a été régulièrement utilisé chez le mouton, et il est désormais possible de commencer à l'utiliser chez la chèvre. L'analyse du génotype révèle les allèles spécifiques hérités du gène du prion des animaux qui rendent un individu plus ou moins sensible à la tremblante.

Génotypage pour la tremblante chez la chèvre

Les résultats d'un grand nombre de recherches internationales et canadiennes sur les génotypes de la chèvre et la sensibilité à la tremblante sont maintenant disponibles. De multiples variations du gène du prion chez la chèvre ont été étudiées et associées à divers degrés de résistance à la tremblante, selon la race de chèvre, sa région d'origine et l'étude sur un individuindividu. Les données provenant du Canada, des États-Unis et de l'Union européenne s'accordent pour dire que les chèvres ayant une seule copie des allèles S146 ou K222 ont démontré un fort degré de résistance à l'infection naturelle par la tremblante.

Ces deux allèles sont naturellement présents chez les races caprines canadiennes, et peuvent être utilisés par l'industrie caprine canadienne afin de débuter le génotypage de routine dans leurs programmes de reproduction. Ces allèles continueront probablement à être retrouvés chez d'autres races de chèvres au Canada au fur et à mesure que d'autres chèvres seront génotypées.

Pour les producteurs qui choisissent de ne pas faire de reproduction sélective pour la résistance à la tremblante, il est fortement recommandé de soitfermer leur troupeau ou bien d'acheter des chèvres provenant de troupeaux qui participent à un Programme de certification des troupeaux à l'égard de la tremblante et de commencer à tester pour la tremblante les animaux matures morts à la ferme.

Comment le génotypage pour la tremblante est-il utilisé dans le Programme national d'éradication de la tremblante

Il est important de comprendre que le génotypage pour la tremblante n'est pas un test de dépistage de la maladie. Le génotypage pour la tremblante est utilisé dans le PNET chez le mouton comme outil employé par l'ACIA lorsque des mesures de lutte contre la maladie sont prises dans un troupeau infecté afin de tenter de minimiser le nombre de moutons qui feront l'objet d'une ordonnance de destruction. À ce stade, l'ACIA se prépare à lancer un projet pilote sur l'utilisation du génotypage chez la chèvre comme outil supplémentaire lorsque des mesures de lutte contre la maladie sont prises dans des troupeaux de chèvres éligibles et positifs à la tremblante. L'ACIA continue à contribuer à la recherche et à évaluer les nouvelles données s'appliquant à la tremblante chez la chèvre et, lorsque c'est possible, continuera à transférer les nouvelles connaissances au PNET.

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