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Fiche de renseignements – Rage

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Renseignements généraux

Rage

La rage est une maladie virale qui s'attaque au système nerveux central des mammifères, notamment des humains.

Une fois que les signes cliniques se manifestent, la maladie est presque toujours mortelle chez les humains et est toujours mortelle chez les animaux.

Au Canada, les animaux qui transmettent le plus souvent la rage sont certaines espèces sauvages comme les chauves-souris, les moufettes et les ratons laveurs.

Propagation de la rage

La rage est causée par un virus qui se transmet par la salive d'un animal infecté. Les morsures sont de loin le mode d'exposition le plus fréquent, mais le virus peut également être transmis lorsque de la salive infectée entre en contact avec une égratignure ou une plaie ouverte ou avec des muqueuses, comme celles de la bouche, du nez ou de l'œil. À l'intérieur du corps, le virus se propage par la voie des nerfs pour atteindre le cerveau, où il se multiplie, puis il se propage aux glandes salivaires et à d'autres organes. À ce moment, l'animal enragé peut transmettre l'infection à des humains ou à d'autres animaux.

Période d'incubation de la rage

Après l'exposition au virus de la rage, la période d'incubation qui précède l'apparition des signes cliniques est très variable. Sa durée dépend de nombreux facteurs, comme l'emplacement de la morsure et la quantité de virus qui pénètrent dans l'organisme.

La période d'incubation de la rage peut aller de 2 semaines à 6 mois, voire parfois plus.

Des études expérimentales ont montré que certains animaux peuvent excréter le virus dans leur salive jusqu'à 2 semaines avant l'apparition des signes cliniques de la maladie. Par conséquent, l'animal infecté peut transmettre la maladie même s'il n'a pas encore l'air malade.

Différentes souches du virus de la rage

Il existe de nombreuses souches distinctes (ou variants) du virus de la rage. Chacune de ces souches est associée à une espèce animale dite « réservoir », dans laquelle elle s'établit et se propage facilement. Néanmoins, tous les variants peuvent provoquer la maladie chez d'autres espèces animales, y compris les humains. La répartition des souches du virus de la rage varie selon les réservoirs et la région géographique.

Variants du virus de la rage chez les animaux sauvages (rage sauvage)

Ces souches se transmettent au sein des espèces sauvages dans lesquelles elles se sont établies, comme le raton laveur, la moufette, le renard et la chauve-souris. Néanmoins, ces virus peuvent quand même être transmis à d'autres animaux, un phénomène appelé « saut d'espèce ». Pour cette raison, il est important que les animaux de compagnie et d'élevage soient vaccinés contre la rage.

La rage sauvage est présente au Canada. Elle peut infecter les humains de même que les animaux de compagnie et d'élevage.

Variant canin du virus de la rage (« rage canine »)

La rage canine s'établit et se transmet dans les populations canines. Elle est responsable de la majorité des décès humains attribuables à la rage dans le monde. La rage canine pose un risque important pour la santé humaine, en raison des contacts étroits entre les chiens et les humains.

La rage canine n'est pas présente à l'heure actuelle au Canada.

Signes cliniques de la rage

Les animaux infectés par un variant de la rage peuvent présenter une variété de signes cliniques. On distingue 2 formes de la maladie :

Rage muette

Rage furieuse

Diagnostic de la rage

Chez les animaux, le diagnostic de rage peut être confirmé après le décès seulement, par l'examen de zones précises du cerveau. Les laboratoires de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) fournissent des services d'analyse pour les animaux qui ont pu exposer des humains ou des animaux domestiques à la rage et pour les cas soupçonnés d'infection humaine.

Lieux où la rage est présente

La rage est présente dans de nombreux pays. Au Canada et aux États-Unis, le taux de prévalence de la rage est relativement faible. La maladie est surtout diagnostiquée chez les animaux sauvages et, à l'occasion, chez les animaux de compagnie ou d'élevage. Il n'y a pas de rage canine au Canada.

Risques pour la santé humaine et animale

La rage étant une maladie mortelle, elle présente un risque important pour la santé humaine. Même si la rage cause rarement des morts humaines en Amérique du Nord, à l'échelle mondiale, la rage canine tue environ 59 000 personnes chaque année. Plus de 100 pays sont considérés à haut risque pour la rage canine, qui est la première cause des cas de rage chez l'humain.

La rage est tout aussi mortelle chez les animaux. Il n'existe aucun remède, et les animaux doivent être euthanasiés si l'on soupçonne qu'ils sont atteints de la rage. À l'heure actuelle, la rage sauvage pose des risques pour les populations sauvages aussi bien que pour les animaux de compagnie et d'élevage. Si la rage canine devenait présente au Canada, les risques augmenteraient pour les chiens et les humains, particulièrement dans les communautés où l'accès aux soins vétérinaires et à la vaccination préventive est limité.

Prévention de la rage

Le Canada n'est pas exempt de rage, puisque la maladie y circule chez certaines espèces sauvages. Nous voulons tout de même prévenir l'introduction de nouvelles souches de rage, dont la rage canine, au Canada.

Il n'existe aucun traitement contre la rage une fois que les signes cliniques apparaissent. Il est toutefois possible de la prévenir par la vaccination des animaux réceptifs et par la réduction de l'exposition humaine aux animaux potentiellement infectés.

Prophylaxie avant et après l'exposition

Si une personne se fait mordre par un animal soupçonné d'être atteint de la rage, un traitement rapide après l'exposition peut prévenir la maladie chez la personne. Il est recommandé de prendre les mesures suivantes :

Les professionnels de la santé peuvent administrer un traitement de prophylaxie post-exposition qui comprend le nettoyage de la plaie, puis l'administration d'immunoglobulines antirabiques et d'un vaccin contre la rage.

La vaccination en préexposition est recommandée aux personnes à risque élevé d'un contact étroit avec des animaux enragés ou avec le virus de la rage, par exemple :

Apprenez-en davantage sur le vaccin contre la rage : Guide canadien d'immunisation.

Vaccination des animaux de compagnie et d'élevage

Pour qu'il soit efficace, le vaccin contre la rage doit être administré à des animaux en santé. Il est peu probable que le vaccin confère une protection s'il est administré à un animal déjà infecté par la rage.

La plupart des animaux de compagnie et d'élevage vivant au Canada devraient être vaccinés. Les propriétaires d'animaux devraient consulter leur vétérinaire pour connaître le calendrier de vaccination approprié pour leurs animaux de compagnie ou d'élevage.

Renseignez-vous au sujet de la rage chez les animaux de compagnie.

Analyses sérologiques

Le titrage des anticorps neutralisant le virus de la rage (RNATT) est une analyse sérologique qui permet d'évaluer la quantité d'anticorps dirigés contre le virus de la rage dans le sang. Cette analyse ne sert pas à diagnostiquer la rage, mais plutôt à déterminer si les animaux ont répondu adéquatement à la vaccination.

Réglementation et lutte contre la rage au Canada

La lutte contre la rage est une responsabilité que se partagent le public, les vétérinaires, les autorités provinciales et territoriales, l'Agence de la santé publique du Canada et l'ACIA.

La prise en charge des cas de rage humaine relève des autorités de la santé provinciales et territoriales. Tout incident comportant un risque d'exposition humaine à la rage (par exemple, une morsure ou une griffure faite par un animal sauvage) doit être déclaré aux autorités locales de santé publique.

La rage est une maladie déclarable au titre de la Loi sur la santé des animaux et du Règlement sur les maladies déclarables. Cela signifie que tout cas soupçonné chez un animal doit être signalé à l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) sur-le-champ.

L'ACIA publie chaque mois des statistiques sur les cas de rage confirmés en laboratoire au Canada.

Il incombe à l'ACIA :

Atténuation des risques associés à la rage

Le public, les vétérinaires et les gouvernements fédéral et provinciaux sont conjointement responsables de lutter contre la propagation de la rage, de prévenir l'exposition humaine et animale et d'empêcher l'introduction de nouvelles souches de rage au Canada.

Les vétérinaires peuvent informer les clients de l'importance de faire vacciner leurs animaux de compagnie.

Les personnes qui se rendent dans un autre pays avec leur animal de compagnie ou qui choisissent d'acheter ou d'adopter un animal de compagnie à l'étranger devraient consulter un vétérinaire, afin de discuter des risques pour la santé et de s'assurer que leur animal soit adéquatement vacciné.

Certaines provinces ont des programmes de vaccination orale des espèces sauvages, une stratégie très efficace qui a permis de réduire le nombre de cas de rage dans les populations d'animaux sauvages. Des provinces surveillent également la propagation de la maladie chez certaines espèces ou dans certaines régions.

Comment vous pouvez aider

Tous ces efforts contribuent à réduire l'exposition à la rage et la fréquence de la maladie.

Autres renseignements

Pour obtenir de plus amples renseignements sur la lutte contre la rage, veuillez communiquer avec votre vétérinaire, l'autorité locale de la santé publique, le gouvernement provincial ou territorial ou l'ACIA.

Ressources

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