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Piroplasmose équine – Fiche d'information

Le terme piroplasmose équine est utilisé pour désigner l'infection par un des deux parasites sanguins Theileria equi (T. equi) et Babesia caballi (B. caballi), ou par les deux. La piroplasmose équine est une maladie transmise par les tiques qui touche tous les équidés comme les chevaux, les mules, les ânes et les zèbres.

La piroplasmose équine et le risque pour la santé humaine

Les équidés infectés ne présentent aucun risque pour les humains.

Bien que les agents infectieux de la piroplasmose équine ne soient pas connus pour provoquer des maladies chez les humains, les tiques qui transmettent ces parasites pourraient également avoir la capacité de transmettre d'autres maladies. La piroplasmose humaine est rare et est associée à différentes souches de Babesia.

Signes cliniques de la piroplasmose équine

Les signes cliniques de la piroplasmose équine sont variables et souvent non spécifiques; la maladie peut facilement être confondue avec d'autres affections. La piroplasmose équine peut se présenter sous différentes formes :

Où la piroplasmose équine est-elle présente

La piroplasmose équine n'a jamais été détectée chez un cheval canadien; cependant, il existe des vecteurs potentiels de tiques au Canada. La piroplasmose équine est présente dans certaines régions d'Europe, d'Afrique, d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale, du Moyen-Orient et d'Asie. Les États‑Unis ont signalé des éclosions sporadiques au cours des dernières années.

Transmission et propagation de la piroplasmose équine

La piroplasmose équine n'est pas directement contagieuse. L'activité alimentaire des tiques transfère les parasites sanguins d'un équidé infecté à d'autres équidés sensibles. Les tiques sont le principal vecteur de transmission, car elles sont l'hôte naturel des parasites. L'utilisation de produits sanguins, d'aiguilles et de seringues contaminés peut également transmettre la maladie. Les poulains peuvent être infectés pendant qu'ils sont dans l'utérus, en particulier par T. equi.

Certains équidés peuvent porter le parasite dans leur sang pendant une longue période et peuvent servir de source d'infection pour les tiques. L'introduction de ces animaux porteurs asymptomatiques dans des zones exemptes de maladie peut entraîner de nouveaux cas de piroplasmose en présence de tiques.

Le risque d'infection étant lié à la présence de tiques, les infections peuvent être saisonnières et sont plus susceptibles de se produire après des pics de population de tiques.

Le principal facteur de risque d'introduction de la piroplasmose équine au Canada est l'importation d'animaux infectés.

Comment la piroplasmose équine est diagnostiquée

Un vétérinaire peut soupçonner une piroplasmose chez les équidés ayant voyagé et présentant une anémie, un jaunissement des gencives ou des yeux, ou de la fièvre. Des tests de laboratoire sont nécessaires pour établir un diagnostic définitif.

Traitement de la piroplasmose équine

La piroplasmose peut être difficile à traiter. À l'heure actuelle, le Canada ne dispose pas d'un programme de traitement approuvé pour la piroplasmose, ni d'un vaccin pour prévenir l'infection d'un équidé. Les équidés positifs restent un réservoir d'infection pour les autres équidés. L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) lutte contre la piroplasmose par l'obligation de signaler les cas suspects à l'ACIA, l'identification et la destruction des animaux infectés, le respect des exigences établies en matière de tests d'importation et les efforts visant à prévenir la propagation des parasites par la lutte contre les vecteurs de tiques.

Un programme de traitement de la piroplasmose approuvé par l'ACIA est à l'étude. Les programmes de traitement utilisés dans d'autres pays sont généralement longs et coûteux, et les médicaments utilisés peuvent rendre l'équidé malade. Les effets secondaires comprennent les coliques, la diarrhée et, rarement, la mort.

Règlements visant à prévenir la transmission de la piroplasmose équine

L'ACIA impose des réglementations strictes sur l'importation d'animaux et de produits d'origine animale en provenance de pays où la piroplasmose équine est connue. Ces réglementations sont appliquées par le biais d'inspections aux points d'entrée effectuées par l'ACIA et l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).

La piroplasmose équine est une maladie à déclaration obligatoire en vertu de la Loi sur la santé des animaux. Les propriétaires, les vétérinaires et toute personne ayant la garde et le contrôle d'animaux doivent signaler tous les cas suspects à l'ACIA pour qu'une enquête soit immédiatement menée par les inspecteurs.

Les propriétaires d'équidés peuvent prendre les précautions suivantes pour réduire le risque d'infection :

Stratégie d'intervention d'urgence du Canada en cas d'éclosion

Méthodes de lutte contre la piroplasmose équine

La stratégie d'intervention d'urgence du Canada en cas d'éclosion de piroplasmose équine serait la suivante :

Afin d'éliminer la piroplasmose équine, l'ACIA peut utiliser toutes les méthodes suivantes de lutte contre la maladie ou une partie de celles-ci :

Un propriétaire dont l'animal a été ordonné d'être euthanasié peut être admissible à une indemnisation.

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