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Norme nationale de biosécurité à la ferme pour le secteur de l'élevage du vison
Section 3: Gestion opérationnelle

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Gestion des mortalités, du fumier, des ordures et des déchets

3.1 Gestion des mortalités

Les éleveurs devraient présumer que tous les visons morts sont contaminés par des agents pathogènes microbiens et qu'ils doivent donc être manipulés de manière à empêcher la propagation d'agents pathogènes aux autres visons de l'établissement ou d'autres fermes.

La manipulation adéquate de visons morts est un principe important de biosécurité. Parmi les pratiques recommandées se trouvent les suivantes :

  • fournir des installations d'entreposage et d'élimination de visons morts adéquatement conçues pour assurer l'isolement physique de ces derniers du troupeau et empêcher l'entrée des charognards et d'autre vermine;
  • suivre la méthode approuvée d'élimination de visons morts; et
  • suivre la PON concernant les activités quotidiennes de ramassage, de manipulation et de consignation de visons morts trouvés à la ferme.

Les agents pathogènes infectieux survivent pendant une très longue période de temps dans les carcasses de visons morts. Les bactéries, les champignons et certains agents parasitaires peuvent se multiplier. Les rongeurs, les mouches et autres charognards ayant accès aux carcasses peuvent propager les agents pathogènes dans la visonnière, vers les fermes avoisinantes et au sein des populations sauvages.

3.1.1 Résultat visé

L'entreposage temporaire de visons morts avant l'élimination devrait se faire dans un entrepôt réservé à cette fin, dans des conditions qui empêchent l'entrée et la transmission accidentelles d'agents pathogènes microbiens.

L'entreposage temporaire et l'élimination finale de visons morts doivent être conformes à la réglementation fédérale, provinciale et municipale. Le processus comprend le ramassage, le transfert dans un entrepôt temporaire confiné (le cas échéant) et l'élimination finale selon une méthode approuvée; par exemple le compostage, le ramassage/l'équarrissage d'animaux morts, l'incinération, l'enfouissement ou toute autre méthode approuvée.

L'entrepôt temporaire devrait être situé loin des zones d'élevage des visons (c.-à-d. les hangars, les installations de production d'aliments pour visons et les zones d'écorchage) et être conçu de manière à empêcher les charognards et autre vermine d'accéder aux visons morts.

3.1.2 Résultat visé

Des procédures quotidiennes sont établies et mises en oeuvre pour le ramassage et l'élimination de visons morts dans la zone d'élevage.

Dans le cas des activités à haut risque, notamment le ramassage, l'entreposage et l'élimination de visons morts, l'équipement doit servir à une seule fin. Quand cela est impossible, il faut nettoyer et désinfecter l'équipement avant de l'utiliser à d'autres tâches.

3.1.3 Résultat visé

Les visons morts sont éliminés de manière à réduire la transmission d'agents pathogènes microbiens et être conforme à la réglementation gouvernementale en vigueur.

L'élimination de visons morts doit être conforme à la réglementation fédérale, provinciale et municipale.

3.2 Gestion du fumier

Le fumier étant une source d'agents pathogènes, il doit être adéquatement manipulé, entreposé et éliminé afin de réduire la transmission d'agents pathogènes. Certains agents pathogènes microbiens peuvent rester infectieux dans l'environnement pendant des années.

3.2.1 Résultat visé

Le fumier est manipulé, entreposé et éliminé de manière à les risques de transmission d'agents pathogènes microbiens.

Les activités d'entreposage et d'élimination du fumier sont menées loin de la zone d'élevage ou hors du site. L'équipement – par exemple les tracteurs, les chariots, les pelles et les brouettes – utilisé pour ces activités devrait soit être réservé à une seule fin, soit être nettoyé et désinfecté avant de servir à d'autres tâches. Il faut nettoyer immédiatement les déversements de fumier en cours de manipulation et d'élimination et, au besoin, nettoyer et désinfecter les outils, l'équipement et la zone pour empêcher la propagation d'agents pathogènes microbiens.

3.3 Gestion des ordures et des déchets

3.3.1 Résultat visé

Les ordures sont manipulées, entreposées et éliminées dans chaque établissement de manière à réduire la transmission d'agents pathogènes microbiens.

Les ordures sont confinées et entreposées dans des contenants étanches avant l'élimination afin de prévenir l'accès à la vermine et la propagation possible d'agents pathogènes microbiens.

3.3.2 Résultat visé

Les déchets issus de l'écorchage et de la transformation sont manipulés, entreposés et éliminés de manière à réduire la transmission d'agents pathogènes microbiens.

Le procédé d'écorchage génère une quantité considérable de déchets que la ferme doit manipuler et éliminer. Ces déchets sont notamment les carcasses de visons une fois la fourrure enlevée, la graisse retirée de la fourrure, la sciure de bois ou d'autres matériaux utilisés au cours du procédé et les autres ordures résultant de l'emballage et de la manipulation. L'élimination des déchets d'écorchage et de transformation doit être conforme à la réglementation fédérale, provinciale et municipale. Parmi les méthodes approuvées se trouvent le compostage, l'équarrissage, l'incinération et l'enfouissement.

Éléments clés de la gestion opérationnelle Mortalité, fumier, ordures et déchets

  1. Adéquatement manipuler, entreposer et éliminer les visons morts, les ordures et les déchets d'écorchage pour réduire efficacement les risques de transmission d'agents pathogènes microbiens à la ferme et à l'extérieur de la ferme.
  2. Respecter la réglementation fédérale, provinciale et municipale relative à l'entreposage et à l'élimination de visons morts, de carcasses et du fumier.
  3. Établir un système de ramassage et d'élimination de visons morts dans chaque établissement.
  4. Ramasser rapidement les visons morts et les mettre dans un contenant étanche avant de les transférer dans un entrepôt temporaire ou le lieu d'élimination.
  5. S'assurer que les zones d'entreposage et d'élimination de visons morts, d'ordures et de déchets d'écorchage sont conçues de manière à prévenir l'accès aux animaux sauvages ou domestiques charognards.
  6. S'assurer que l'entreposage de visons morts, d'ordures et de déchets d'écorchage prévient l'exposition de visons et d'autres animaux aux agents pathogènes microbiens.
  7. S'assurer que les employés portent des vêtements de biosécurité adéquats et suivent les protocoles de biosécurité pendant le procédé d'écorchage ainsi que lors de la manipulation du fumier, de visons morts et d'ordures.
  8. Ramasser, entreposer et éliminer le fumier, les ordures et les déchets d'écorchage en respectant la biosécurité.

3.4 Gestion de l'eau

3.4.1 Résultat visé

L'eau répondant aux besoins physiologiques des visons (abreuvement et brumisation) est analysée au moins annuellement et traitée au besoin afin d'assurer sa conformité aux normes de qualité de l'eau destinée aux animaux d'élevage.

La qualité de l'eau dépend de nombreux facteurs, dont le pH, la teneur en minéraux et la présence de contaminants tels que les agents pathogènes microbiens et les substances chimiques, pouvant causer des maladies chez les visons. Les eaux de surface – par exemple les étangs, les ruisseaux et les rivières – utilisées pour abreuver les visons et/ou brumiser leurs cages devraient être traitées pour assurer la conformité aux normes de qualité de l'eau destinée aux animaux d'élevage.

3.4.2 Résultat visé

Dans la mesure du possible, des sources d'eau fermées et des systèmes d'abreuvement et de distribution fermés sont utilisés pour fournir l'eau nécessaire aux besoins physiologiques des visons.

Les systèmes d'approvisionnement en eau tels que le système d'alimentation municipal sont régulièrement analysés, traités et mis sous pression pour prévenir la contamination. Des systèmes de distribution et d'approvisionnement fermés fournissent une assurance supplémentaire pour la qualité de l'eau. Les puits profonds peuvent ajouter une protection contre la contamination des eaux de surface.

3.4.3 Résultat visé

Les conduites d'eau, les tétines et les abreuvoirs sont entretenus et désinfectés régulièrement.

Les biofilms et les dépôts de calcaire nuisent à la qualité de l'eau du fait de :

  • l'interférence avec l'écoulement de l'eau;
  • la réduction de la consommation à cause de la palatabilité réduite;
  • la diminution de l'efficacité des antibiotiques et des médicaments ajoutés dans le système d'abreuvement;
  • l'hébergement d'agents pathogènes microbiens, ce qui entraîne des concentrations/comptages élevés de bactéries et d'autres agents pathogènes dans l'eau.

Éléments clés de la gestion opérationnelle Eau

L'eau potable destinée aux visons devrait être exempte de contaminants et répondre aux normes de la qualité de l'eau destinée aux animaux d'élevage :

  1. Utiliser de l'eau de puits forés ou d'approvisionnement municipaux, des systèmes d'abreuvement fermés et des tétines dans la mesure du possible.
  2. Traiter les eaux de surface utilisées comme eau potable et/ou eau de brumisation.
  3. Analyser la qualité de l'eau au moins une fois par année.
  4. Traiter l'eau entrante et nettoyer et désinfecter le système de distribution et d'abreuvement au besoin.

3.5 Gestion des aliments pour visons

La qualité des aliments pour visons devrait répondre aux meilleures normes possibles pour assurer des teneurs en nutriments adéquates et en réduire la charge microbienne. La gestion du temps, de la température, de la manipulation et de l'entreposage des aliments finis pour visons et de leurs ingrédients est un élément primordial pour le maintien de troupeaux en santé.

Les aliments pour visons sont les plus variés des aliments pour animaux d'élevage en termes d'ingrédients, de teneurs en nutriments et de qualité bactérienne. Les éleveurs de visons peuvent ne pas savoir comment les aliments ou chacun des ingrédients entrant dans leur composition ont été obtenus ou manipulés avant leur arrivée dans la visonnière.

Lors de la fabrication, du transport et de l'alimentation, les aliments et leurs ingrédients peuvent se retrouver avec des contaminants biologiques, physiques et chimiques présents à la source.

Les aliments composés d'abats de volaille et d'autres animaux d'élevage sont intrinsèquement contaminés de nombreux types de bactéries et souvent de divers virus. La contamination par des bactéries ou des toxines, par exemple Salmonella ou la bactérie responsable du botulisme, continue d'être préoccupante et résulte souvent de la contamination de la source des ingrédients et de l'exposition à des températures qui favorisent la croissance bactérienne.

3.5.1 Résultat visé

La qualité nutritive des aliments pour visons est la plus élevée possible et assure la santé et la croissance des visons.

Le but est de s'assurer que les aliments pour visons contiennent les teneurs appropriées en nutriments et des quantités négligeables de contaminants biologiques, chimiques et physiques.

3.5.2 Résultat visé

Les aliments pour visons et leurs ingrédients sont traités/transformés au besoin pour en assurer la qualité et la salubrité.

Les produits et sous-produits animaux crus inadéquatement manipulés sont susceptibles à la contamination et favorisent la croissance rapide des bactéries.

L'ajout d'acides aux aliments pour visons et l'utilisation d'ingrédients ensilés sont des exemples de traitements visant à réduire la croissance bactérienne.

Les protéines et graisses animales peuvent se détériorer, et ce, même si elles sont conservées à de faibles températures. Cette détérioration peut être néfaste pour la qualité des aliments et la santé des visons. Certains agents pathogènes microbiens peuvent continuer à croître à de faibles températures. L'entreposage et le renouvellement de certains ingrédients crus d'aliments pour visons sont périmables.

3.5.3 Résultat visé

Les aliments pour visons et leurs ingrédients sont entreposés à des températures qui en assurent la qualité et la salubrité, et qui réduisent la croissance d'agents pathogènes microbiens.

Les aliments pour visons et leurs ingrédients livrés qui ne sont pas utilisés pour la journée de production d'aliments en cours peuvent être réfrigérés et/ou congelés le plus vite possible pour réduire la croissance potentielle de bactéries et d'agents pathogènes. Une fois mélangés, les aliments pour visons entreposés devraient être conservés au froid pour réduire la croissance d'agents pathogènes avant leur expédition ou distribution. S'ils ne sont pas congelés pour livraison future, les aliments humides devraient être donnés aux visons dans les 48 heures suivant le mélange en raison de la croissance rapide d'agents pathogènes à des températures non contrôlées. Par temps chaud, tous les aliments non réfrigérés devraient être donnés aux visons quotidiennement, car les agents pathogènes se multiplient plus rapidement à des températures ambiantes élevées.

Les aliments non consommés devraient être enlevés des cages. Par temps chaud, ils devraient être retirés chaque jour.

Pour prévenir la propagation potentielle d'agents pathogènes à la ferme, on ne recommande pas de redistribuer des aliments non consommés, lesquels peuvent rapidement transmettre des maladies à d'autres visons. Il faut ramasser les aliments non consommés ou rejetés et les entreposer temporairement dans des contenants étanches avant de les éliminer conformément à la réglementation fédérale, provinciale et municipale. Parmi les méthodes approuvées se trouvent le compostage, l'enfouissement et l'équarrissage.

3.5.4 Résultat visé

Les entrepôts d'aliments pour visons et de leurs ingrédients sont conçus et des procédures sont mises en oeuvre de manière à réduire l'introduction et la propagation de maladies. Les zones de préparation et d'entreposage des aliments pour visons, de même que l'équipement de mélange, de broyage et de manipulation des aliments sont bien entretenus. Les employés suivent les protocoles d'assainissement pour éviter la contamination des aliments et de leurs ingrédients.

La contamination des aliments et de leurs ingrédients par des agents pathogènes microbiens constitue une grave menace pour la santé des visons. Les agents pathogènes peuvent se propager via le contact entre les aliments propres et l'équipement de manipulation d'aliments et les contenants d'entreposage contaminés, ou du personnel qui manipule les aliments sans observer les procédures d'hygiène strictes.

En cas d'urgence sanitaire, les entreprises de livraison d'aliments pour animaux devraient lancer les protocoles d'urgence/de biosécurité accrue.

3.5.5 Résultat visé

Les installations de production d'aliments pour visons à la ferme, les zones de livraison et d'entreposage des ingrédients et les zones d'entreposage et d'expédition d'aliments sont conçues et gérées en tant que zones contrôlées (c.-à-d. ZAR ou ZAC) pour réduire la transmission d'agents pathogènes microbiens et la contamination d'aliments pour visons.

Les installations de production d'aliments pour visons à la ferme, en particulier celles qui approvisionnent plusieurs visonnières, posent des risques élevés de transmission d'agents pathogènes microbiens et de contamination chimique, biologique et physique des aliments. L'emplacement de l'installation de production d'aliments pour visons est associé à des risques élevés d'introduction potentielle d'agents pathogènes microbiens à la ferme par les vêtements, l'équipement et les véhicules contaminés. Les agents pathogènes microbiens peuvent ensuite se propager à d'autres visonnières qui s'approvisionnent en produits contaminés.

De plus, en raison de la nature des ingrédients crus des aliments pour visons et de la charge bactérienne de ces derniers, la livraison, la manipulation et l'entreposage des ingrédients ainsi que le procédé de fabrication des aliments pour visons constituent un potentiel de contamination par des agents pathogènes microbiens.

Une installation de production d'aliments pour visons adéquatement conçue atténue considérablement les risques; toutefois, il doit exister des procédures à suivre lorsque l'emplacement et la conception compromettent la biosécurité pour assurer la qualité des aliments. Le fait de désigner l'installation de production d'aliments en tant que ZAR et de contrôler l'accès (à certaines zones) de personnes, de l'équipement et de véhicules limite l'introduction et la propagation potentielles d'agents pathogènes. Le respect de procédures d'assainissement adéquates réduit également l'introduction et la propagation potentielles d'agents pathogènes à partir de l'installation de production d'aliments.

Éléments clés de la gestion opérationnelle Aliments

L'approvisionnement en aliments de qualité pour visons est l'objectif de tout éleveur de visons. Des procédures visant les installations de production d'aliments pour visons et le personnel qui livre ces aliments réduisent les risques de transmission d'agents pathogènes d'une ferme à l'autre.

  1. De bonnes pratiques de fabrication sont appliquées dans toutes les zones d'entreposage et de transformation d'aliments pour visons et de leurs ingrédients.
  2. L'installation de production d'aliments pour visons est considérée comme une ZAR et toutes les précautions en matière de biosécurité à l'entrée et à la sortie d'une ZAR sont suivies.
  3. Les entrepôts d'aliments pour visons et de leurs ingrédients sont bien entretenus et fonctionnels.
  4. Les pratiques adéquates de manipulation des aliments et des ingrédients sont appliquées; par exemple, l'entretien et l'assainissement de l'équipement.
  5. La planification de la manipulation, de l'entreposage et de la transformation d'ingrédients et d'aliments composés ainsi que de l'alimentation des visons réduit la croissance potentielle d'agents pathogènes.
  6. Un programme de surveillance des teneurs en bactéries dans les ingrédients et les aliments finis est appliqué dans toutes les installations de production d'aliments.
  7. Des procédures de biosécurité visant la livraison d'aliments aux installations de production d'aliments, notamment une planification, l'utilisation d'un équipement de protection individuel et l'assainissement des camions, sont mises en oeuvre en cas de maladie infectieuse.

3.6 Litière

3.6.1 Résultat visé

Les matériaux de litière sont obtenus et entreposés de manière à réduire la contamination par des agents pathogènes microbiens et des substances chimiques.

Les matériaux de litière proviennent de fournisseurs de bonne réputation. Il faut s'assurer que la litière est propre, sèche et exempte de contaminants, dont les terpènes et autres résines présentes dans le bois de certains conifères. On entrepose la litière de manière à en prévenir la contamination et en s'assurant qu'elle reste propre et sèche. Des mesures de lutte contre la vermine sont appliquées dans les entrepôts de litière pour prévenir la contamination par les matières fécales de rongeurs, de ratons laveurs, de chats et autres animaux sauvages.

3.6.2 Résultat visé

Les matériaux de litière dans les boîtes à nid sont adéquatement entretenus; la litière est changée entre les cycles, après des épisodes de maladie et quand elle est souillée.

La litière souillée et contaminée favorise la croissance d'agents pathogènes et attire la vermine, ce qui expose tous les visons, en particulier les visonneaux, à de hautes teneurs en agents pathogènes.

Éléments clés de la gestion opérationnelle Litière

  1. Acheter de la litière exempte de contaminants.
  2. Entreposer la litière de manière à s'assurer qu'elle reste propre et sèche.
  3. Garder les portes des entrepôts de litière fermées.
  4. Inclure les entrepôts de litière dans le programme de lutte contre la vermine de la visonnière.
  5. Manipuler les matériaux de litière propres en respectant la biosécurité..
  6. Fournir un environnement sain aux visons en surveillant les conditions de litière, en ajoutant de la litière ou en la changeant régulièrement ou au besoin.
  7. Enlever les matériaux de litière vieux ou souillés de la zone d'élevage et les jeter dans l'entrepôt de déchets.

3.7 Assainissement des lieux, des bâtiments, de l'équipement et des véhicules

3.7.1 Résultat visé

Des procédures d'assainissement des lieux, des bâtiments, de l'équipement et des véhicules sont appliquées pour réduire l'introduction, la présence et la transmission d'agents pathogènes microbiens.

Les procédures d'assainissement qui sont appliquées dans toutes les zones de la ferme et aux véhicules et à l'équipement qui entrent sur les lieux de la ferme, qui s'y déplacent et qui en sortent peuvent briser le cycle d'agents pathogènes microbiens. Quand une maladie se déclare, des procédures d'assainissement adéquates permettent le nettoyage de la ferme, ce qui protège les visons contre les dangers associés aux maladies.

3.7.2 Résultat visé

S'assurer que les nouveaux bâtiments et l'équipement sont conçus de manière à permettre le nettoyage et la désinfection appropriés.

Aussi importante que les coûts et la conception, la facilité de nettoyage et de désinfection devrait être considérée avant l'achat d'équipement et de matériaux de construction de bâtiments. L'assainissement joue un rôle important dans la santé des troupeaux de visons et peut exiger beaucoup de temps et d'efforts.

Éléments clés de la gestion opérationnelle Lieux et assainissement

  1. Appliquer les procédures de nettoyage et de désinfection quand les hangars et les installations de visons sont vides.
  2. Commencer le nettoyage des installations en retirant la matière organique visible, puis utiliser une solution nettoyante pour laver ou rincer les matières organiques et le biofilm restants.
  3. Sélectionner un désinfectant ciblant les agents pathogènes en cause et l'utiliser seulement dans les installations adéquatement nettoyées.
  4. Suivre les recommandations du fabricant pour le mélange et l'application de la solution désinfectante.
  5. Reconnaître que la conception des installations et du site peut améliorer le drainage de l'eau hors de la zone d'élevage.
  6. Inspecter et entretenir les installations, les clôtures, les barrières, les portes et les cages pour empêcher la vermine d'entrer et les visons de s'échapper.

3.8 Lutte contre la vermine et les animaux domestiques

La vermine est une source potentielle d'agents pathogènes microbiens chez les visons. Il existe des méthodes pour lutter contre chaque catégorie de vermine.

Les chats et autres animaux domestiques peuvent être porteurs et propager des agents pathogènes microbiens. Si les chiens et les chats sont autorisés dans la ferme, ils devraient être vaccinés, et leur santé devrait être surveillée. Les chats sauvages ne sont pas autorisés dans les visonnières.

3.8.1 Résultat visé

Un programme de lutte intégrée est en place pour lutter contre la vermine.

Un programme de lutte intégrée est en place pour lutter contre plusieurs catégories de vermine.

Éléments clés de la gestion opérationnelle Assainissement et lutte contre la vermine

  1. La vermine, l'équipement souillé et les véhicules peuvent transmettre des maladies et doivent donc être gérés adéquatement dans le cadre de programmes d'assainissement et de lutte contre la vermine.
  2. Les bâtiments mal construits et entretenus peuvent donner accès et servir de refuges à la vermine, ce qui entraîne l'accumulation d'agents pathogènes et d'organismes nuisibles sur le site.
  3. Utiliser des méthodes sans cruauté pour exclure la vermine en s'assurant d'abord que les hangars et les entrepôts d'aliments et de litière sont à l'épreuve de la vermine.
  4. Si les mesures de prévention échouent, utiliser des méthodes de lutte létales en consultation avec des experts en extermination, pour assurer la sécurité des visons, des personnes, des animaux domestiques et des espèces non visées.
  5. Une clôture de sécurité bien conçue et construite est une mesure de biosécurité importante pour exclure de nombreuses catégories de vermine.

3.9 Programme de biosécurité et formation

3.9.1 Résultat visé

Tous les employés de l'établissement connaissent et comprennent le bien-fondé et l'importance de la biosécurité et des protocoles de biosécurité.

Il est important que tous les gestionnaires et employés reçoivent une séance d'information en biosécurité et des formations avant de travailler dans une visonnière. On s'assure ainsi qu'ils comprennent bien leurs tâches et qu'ils connaissent tous les aspects du processus.

Les personnes qui comprennent le but et l'importance d'une mesure de biosécurité sont plus susceptibles d'adopter cette dernière dans le cadre de leurs activités quotidiennes. Elles sont également plus portées às'assurer que les visiteurs et les fournisseurs de services suivent les pratiques de biosécurité à la ferme.

3.9.2 Résultat visé

Tous les employés de l'établissement ont, au besoin, revu les consignes liées à la biosécurité en fonction des tâches qui leur sont assignées.

La meilleure façon de s'assurer que le personnel de la visonnière – y compris les membres de la famille, le cas échéant – sait bien comment accomplir les tâches assignées en respectant la biosécurité est d'examiner avec lui les procédures écrites et de les mettre à jour au besoin.

Une PON doit être facile à lire et décrire les étapes à suivre pour atteindre un objectif. Il peut s'agir d'une PON qui détaille les pratiques de manipulation des aliments pour visons et des ingrédients et les pratiques d'alimentation. Les PON devraient être faciles d'accès, révisées régulièrement et suivies en tout temps.

Des dispositions en vue de l'application de mesures de biosécurité supplémentaires et de mesures plus rigoureuses en cas d'éclosion de maladie, que ce soit sur les lieux ou au sein d'une région, sont incluses.

Les éleveurs de visons qui n'ont pas d'employés ou qui effectuent toutes les activités eux-mêmes devraient quand même documenter leurs procédures. Des registres écrits aident à assurer la mise en oeuvre des mesures de biosécurité et peuvent orienter les procédures d'élevage quand des employés temporaires sont embauchés ou que l'éleveur ou son personnel est malade.

Éléments clés de la gestion opérationnelle Programme de biosécurité et formation

  1. Reconnaître que les gestionnaires et les employés sont plus susceptibles de mettre en oeuvre des mesures de biosécurité quand ils en comprennent l'importance.
  2. Faciliter l'apprentissage et la mise en oeuvre par le personnel en élaborant des procédures écrites pour les tâches communes et s'assurer que le personnel les comprend bien.
  3. Fournir une formation sur la biosécurité aux employés de la visonnière, aux membres de sa famille, aux fournisseurs de service et aux visiteurs.
  4. Tenir un registre des écarts qui surviennent par rapport aux procédures de biosécurité de la ferme.
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