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Norme nationale de biosécurité à la ferme pour le secteur de l'élevage du vison
Section 1 : Gestion de l'accès à la ferme

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La littérature portant sur les maladies précise que le déplacement de personnes, d'espèces sauvages, d'animaux domestiques ainsi que d'autres vecteurs de maladies, en plus de l'équipement et des véhicules, est un facteur important d'introduction d'agents pathogènes microbiens sur les lieux d'un établissement ou dans un hangar. De nombreuses maladies, notamment la maladie aléoutienne, l'entérite virale du vison, la maladie de Carré (« distemper »), la dermatomycose et d'autres maladies sont introduites dans les fermes par des vecteurs de maladies. Le contrôle de l'accès au site et aux zones où les visons se trouvent est un principe de biosécurité important.

1.1 Zones de biosécurité – protection contre l'introduction de maladies

1.1.1 Résultat visé

Des zones de biosécurité et des points d'accès contrôlé (PAC) sont mis en place pour contrôler l'accès à l'établissement, aux hangars et aux autres zones critiques d'élevage.

Les zones de biosécurité permettent de séparer les zones de la ferme et de les protéger des personnes, du matériel, des animaux, des produits et de l'équipement susceptibles de poser des risques pour la santé des visons par la contamination ou l'infection due à des agents pathogènes.

L'établissement et la mise en oeuvre de mesures de biosécurité s'appliquant précisément aux zones extérieures et intérieures fait en sorte que de multiples barrières protectrices doivent être franchies avant que des agents pathogènes microbiens aient accès aux zones les plus critiques de l'établissement (là où se trouvent les visons). Ces mesures atténuent aussi les risques de propagation des agents pathogènes à partir des hangars et des zones d'entreposage des animaux morts et du fumier dans le reste de l'établissement et hors de la ferme.

Division de la ferme en trois zones :

1. Établissement des limites du site – l'établissement

Le terme établissement fait référence à l'ensemble de la propriété dans laquelle les visons sont élevés et est interchangeable avec le terme ferme.

2. Établissement d'une zone d'accès contrôlé

La zone d'accès contrôlé (ZAC) englobe le terrain et les bâtiments constituant la zone d'élevage de visons d'un établissement donné, qui sont entourés d'une clôture de sécurité et accessibles uniquement par un PAC sécurisé. Une ZAC limite l'accès des visiteurs, des véhicules, de l'équipement et des animaux (y compris des animaux sauvages) dans le périmètre de la zone d'élevage des visons. La zone peut comprendre les hangars, l'installation de production d'aliments pour visons, les entrepôts d'aliments et de fournitures et les entrepôts de déchets (fumier, compost et carcasses). La ZAC devrait exclure les résidences personnelles pour limiter l'accès inutile de la famille et des visiteurs.

3. Établissement d'une zone d'accès restreint

Une zone d'accès restreint (ZAR) permet de contrôler l'accès aux hangars et devrait inclure l'installation de production d'aliments pour visons. Il faut considérer cette zone comme une forteresse où seul le personnel essentiel peut entrer, vêtu de vêtements de biosécurité propres. Le fait d'inclure l'installation de production d'aliments pour visons dans la ZAR limite l'accès aux aliments et la contamination éventuelle de ces derniers et de leurs ingrédients. Cette mesure est pratique, en ce sens qu'elle permet de se déplacer librement dans la zone lorsqu'on nourrit les visons. Si l'installation de production d'aliments pour visons se trouve hors de la ZAR, il faut mettre en place des mesures de biosécurité supplémentaires pour se déplacer entre les visons et l'installation de production d'aliments.

La figure 1 illustre le concept de mise en place de zones de biosécurité (établissement, ZAC et ZAR). Le guide à l'intention des éleveurs donne d'autres exemples de plans et des approches possibles pour établir des zones de biosécurité en ce qui concerne les opérations plus complexes qui comprennent la fabrication d'aliments et l'écorchage.

figure 1 Zones de biosécurité pour visonnière (établissement, ZAC et ZAR)
organigramme - Zones de biosécurité pour visonnière Description ci-dessous.
Description du graphique illustrant les zones de biosécurité pour les locaux de vison, ZAC et à la ZAR

légende:

Brun clair = Zone de transition

Orange clair = contrôlée de la porte du point d'accès

Jaune = Accès Zone d'exploitation contrôlée ZAC

Violette = Controlled porte du point d'accès

Panneau d'arrêt rouge = pas de signalisation d'entrée

Orange foncé = zone d'accès restreint ZAR

Brun foncé = Porte

Les locaux montrent une zone jaune ZAC avec des portes de points d'accès contrôlés à chaque extrémité. La zone ZAC contient une zone orange foncé ZAR avec deux hangars de vison à l'intérieur avec des portes à chaque extrémité et une clôture de sécurité le long de la côte. Un bureau est situé au large tant dans la zone du Raz et la zone ZAC de stationnement désigné, une ruelle à une extrémité et une allée secondaire à l'autre extrémité.

Le plan donné en exemple (figure 1) comprend trois zones de biosécurité, soit les lieux de l'établissement (hors de la ZAC), la ZAC et la ZAR. Les deux hangars de visons (rectangles gris) au centre de l'image se trouvent dans une ZAR (rectangle rouge à points noirs). Une ZAC (rectangle jaune à hachures noires) entoure la ZAR. Une zone de transition (carré brun) située dans la ZAC est adjacente à la ZAR. Une allée principale mène de la route (du côté gauche de l'image) aux lieux de l'établissement, puis à un stationnement et à un bureau, tous deux situés sur les lieux de l'établissement. Une allée secondaire (du côté droit de l'image) donne sur la sortie de la ZAC. Les principales caractéristiques de ce plan sont les suivantes :

  1. Des points d'accès primaire et secondaire, le point d'accès/allée secondaire étant utilisé pour l'élimination des déchets et la livraison des visons, et le point d'accès principal, pour toutes les autres opérations.
  2. Un stationnement réservé au personnel et aux visiteurs, situé en dehors de la ZAC.
  3. Un bureau où les visiteurs doivent signer pour entrer dans la zone de transition et dans la ZAC.
  4. Une clôture de sécurité entre la ZAC et la ZAR.
  5. Des PAC et des zones de transition respectant les protocoles de biosécurité pour pénétrer dans la ZAC et dans la ZAR.
  6. Des portes munies d'affiches de biosécurité (octogones rouges), utilisées comme barrières pour entrer dans la ZAC et dans la ZAR , et visant à gérer l'accès du personnel et des visiteurs aux PAC.

1.1.2 Résultat visé

Les zones de biosécurité et les PAC sont facilement identifiables.

La conformité aux mesures de biosécurité est améliorée lorsque le personnel et les visiteurs peuvent identifier facilement les zones de l'établissement auxquelles ils ont accès ou non et connaissent les mesures nécessaires pour entrer dans les zones de biosécurité.

1.2 Protocoles d'entrée, de déplacement et de sortie – mesures de contrôle

1.2.1 Résultat visé

Le personnel et les visiteurs connaissent et respectent les zones de biosécurité du site et se conforment aux procédures sur les déplacements.

Les zones de biosécurité sont utilisées pour créer des zones où la propagation d'agents pathogènes microbiens peut être atténuée grâce à des mesures de biosécurité. Ces zones ne sont efficaces pour limiter la transmission des agents pathogènes infectieux que si des mesures sont appliquées à cette fin lors des déplacements d'une zone à l'autre.

1.2.2 Résultat visé

Des procédures de biosécurité sont nécessaires et doivent être respectées par le personnel et les visiteurs qui entrent dans la ZAC et la ZAR et qui en sortent.

Des procédures doivent être mises en place pour atténuer les risques de transmission d'agents pathogènes microbiens par le personnel et les visiteurs à l'intérieur et à l'extérieur des hangars par l'intermédiaire des vêtements, des chaussures et des personnes. Pour satisfaire à cette exigence, il faut :

  • porter des survêtements propres et réservés à la zone en question ou une combinaison jetable qui répond aux besoins précis de la zone;
  • porter des bottes propres réservées à la zone, des bottes de caoutchouc qui peuvent être nettoyées et désinfectées facilement entre les zones ou des couvre-chaussures; et
  • se désinfecter les mains.

Ces mesures sont extrêmement importantes pour empêcher la transmission accidentelle de maladies.

1.2.3 Résultat visé

Le personnel et les visiteurs portent les vêtements/l'équipement de protection individuel appropriés et se conforment à des mesures rigoureuses de biosécurité lorsqu'ils exécutent des tâches qui demandent de se déplacer dans différentes zones de biosécurité et/ou qui entraînent une importante exposition à des agents pathogènes microbiens.

L'élaboration et la mise en oeuvre de procédures opérationnelles normalisées (PON) sur la biosécurité sont essentielles pour réaliser les tâches qui exigent un contact direct avec du matériel présentant des risques élevés d'exposition à des agents microbiens, notamment :

  • le fumier;
  • les visons qui sont trouvés morts; et
  • les carcasses de visons et le gras résultant de l'écorchage.

Les protocoles à suivre et l'équipement protecteur à utiliser doivent prévenir la contamination des individus et de la zone d'élevage, de même que la transmission directe ou indirecte d'agents pathogènes microbiens aux animaux vivants.

1.2.4 Résultat visé

Les PAC sont pourvus de l'équipement et du matériel nécessaires pour mettre en oeuvre les procédures de biosécurité.

Les exigences établies pour entrer dans chaque zone et en sortir dictent l'équipement et le matériel qui doivent être fournis au personnel et aux visiteurs. Ceci inclut, sans s'y limiter, des bottes et des combinaisons propres, du matériel de nettoyage et de désinfection des bottes, du désinfectant pour les mains et des serviettes en papier.

Éléments clés de la gestion de l'accès Zones de biosécurité et protocoles de déplacements

Pour protéger les visons des étrangers, des visiteurs et des animaux sauvages, il faut contrôler l'accès aux hangars et à la ferme, délimiter des zones de protection et mettre en oeuvre des protocoles de déplacements. Pour ce faire, il faut :

  1. contrôler l'entrée dans les hangars et les autres zones de production de l'établissement;
  2. utiliser des barrières et de la signalisation ou d'autres indicateurs visibles pour signifier aux visiteurs qu'ils ont besoin de la permission de l'éleveur pour entrer;
  3. porter des vêtements réservés à la ferme (c.-à-d. qui ne sont pas portés à l'extérieur de la ferme) pour améliorer la biosécurité;
  4. fournir des vêtements de protection aux visiteurs (au minimum, des couvre-chaussures et des survêtements de dessus propres qu'ils doivent enfiler avant d'entrer dans la ZAR et qu'ils doivent enlever en sortant);
  5. fournir l'équipement et le matériel de lavage et de désinfection des mains à l'entrée des hangars et exiger leur utilisation;
  6. délimiter et entretenir une zone à l'entrée de la ZAC et de la ZAR pourvue de l'équipement et du matériel nécessaires pour nettoyer et désinfecter les bottes (c.-à-d. une zone de transition avec des bains de pieds);
  7. s'assurer que l'entrée de l'établissement et/ou de la ZAC peut être fermée au besoin (si la ferme doit procéder à un confinement);
  8. réserver un espace de stationnement situé en dehors de la ZAC pour le personnel et les visiteurs;
  9. installer et entretenir une clôture de sécurité bien construite et conçue pour empêcher les visons de s'échapper et les animaux et les espèces sauvages ainsi que les visons d'élevage échappés d'entrer.
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