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Guide du producteur inspecteur des bourdons - Norme nationale de biosécurité à la ferme pour l'industrie apicole
Section 2 : Gestion des opérations

Cette page fait partie du répertoire des documents d'orientation (RDO).

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2.1 Acquisition des intrants de production

Objectifs

Le producteur n'utilise que des intrants de production recommandés provenant de sources connues et fiables.

Description

Les intrants de production peuvent être achetés ou obtenus gratuitement (p. ex. d'un autre producteur). Sont considérés comme tels les produits consommables utilisés pour la gestion des colonies de bourdons, tels les produits de nourrissement et de traitement.

Les bourdons (voir la section 1.1) et les boîtes de ruche (voir les sections 2.3 et 2.4) ne sont pas considérés comme des intrants de production.

Approuvé : Se dit de tout intrant de production dont l'importation, l'achat et/ou l'utilisation sont réglementés par le gouvernement. Exemples : produits pharmaceutiques et autres produits de traitement, produits de nourrissement.

Source sûre : Source reconnue comme fournissant des produits exempts d'agents pathogènes, non périmés (dans le cas de certains produits de traitement) et adéquatement étiquetés. Les associations apicoles locales ou l'apiculteur provincial sont en mesure de fournir des listes de sources fiables d'intrants de production.

Documenté : Le producteur obtient de la documentation (le cas échéant) et consigne dans un registre une liste des produits qu'il se procure accompagnée des renseignements suivants : description du produit, date de l'acquisition, quantité obtenue, nom du fournisseur et personne-ressource à contacter à des fins de retraçage en cas de problème lié à l'utilisation d'un intrant de production provenant de ce fournisseur.

Pratiques recommandées

1. Sources provinciales d'intrants de production

  1. Si possible, acheter uniquement de fournisseurs certifiés dont les installations sont inspectées ou d'entreprises ou de coopératives apicoles reconnues et répertoriées annuellement par l'apiculteur provincial ou une autre autorité compétente.
  2. Faire affaire avec des fournisseurs connus et fiables qui appliquent un programme de lutte contre les maladies et les organismes nuisibles.
  3. Se renseigner sur les fournisseurs inconnus avant de faire affaire avec eux.
  4. Vérifier que le fournisseur choisi détient un permis provincial l'autorisant à vendre des intrants de production.

2. Suppléments glucidiques

  1. Si l'ajout d'un supplément glucidique s'impose, choisir un sirop à base de sucre blanc granulé ou un sirop de maïs à haute teneur en fructose dissous dans l'eau, ces deux suppléments étant recommandés comme succédanés de nectar pour les bourdons.
  2. Ne pas offrir de miel ou d'autres produits de la ruche aux bourdons, car cette pratique comporte un risque de transmission de pathogènes.
  3. Utiliser des nourrisseurs et des contenants neufs.

3. Produits de traitement

  1. Utiliser uniquement des produits de traitement dont l'utilisation est homologuée pour le traitement des bourdons ou des ruches, tel qu'indiqué sur l'étiquette, ou des produits prescrits par un vétérinaire. Le producteur doit veiller à ce que le produit qu'il se propose d'utiliser ne soit pas périmé et acheter ses produits de traitement de sources fiables si ceux-ci nécessitent des conditions d'entreposage particulières (p. ex. température, lumière, humidité).

Tenue de registres

Les intrants de production doivent être clairement identifiés à la réception par un numéro de lot. Les informations suivantes doivent être consignées pour chaque lot :

  • nom du produit;
  • quantité obtenue;
  • date de réception;
  • date de péremption, le cas échéant;
  • nom, adresse et numéro de téléphone du fournisseur;
  • identificateur de la ruche (c.-à-d. endroit où le produit a été utilisé).

Les registres doivent être conservés suffisamment longtemps pour permettre de retracer efficacement l'origine des problèmes décelés, le cas échéant.

2.2 Manipulation et élimination des intrants de production

Objectifs

Le producteur prévient la dégradation et la contamination des intrants de production en adoptant des pratiques d'entreposage et d'élimination sûres et sécuritaires.

Description

Les intrants de production incluent les produits consommables tels que les produits de nourrissement (suppléments glucidiques et protéiques et succédanés) et les produits de traitement.

Pratiques recommandées

Appliquer les pratiques d'assainissement personnel recommandées (section 2.5) après avoir manipulé des intrants de production contaminés (spores pathogènes, parasites ou autres organismes nuisibles) ou soupçonnés de l'être.

1. Manipulation et .élimination des produits de nourrissement

  1. De façon générale, utiliser uniquement de l'eau sucrée ou du sirop de maïs à haute teneur en fructose comme supplément glucidique.
  2. Utiliser des nourrisseurs appropriés pour les suppléments glucidiques. Les nourrisseurs doivent être fabriqués avec un matériau lisse (p. ex. plastique ou métal galvanisé). Idéalement, les nourrisseurs devraient être neufs et à usage unique.
  3. Retirer de la ruche (si possible), placer dans un contenant hermétique et éliminer de façon sécuritaire (déversement dans l'évier, élimination dans un site d'enfouissement ou incinération) toute source de nourriture ou d'eau potentiellement contaminée par des bourdons infectés ou infestés ou de statut sanitaire inconnu.

2. Manipulation et élimination des produits de traitement

  1. Entreposer les produits pharmaceutiques et chimiques conformément aux instructions figurant sur l'étiquette (conditions de température, d'humidité et d'éclairage contrôlées).
  2. Appliquer le système de gestion d'inventaire fondé sur l'écoulement des stocks selon le principe premier entré, premier sorti. En d'autres mots, utiliser les produits en fonction de leur date d'acquisition, dans la mesure où les produits plus anciens ont été entreposés correctement et ne sont pas périmés.
  3. liminer les produits périmés ou en surplus qui ne seront pas utilisés conformément aux instructions figurant sur l'étiquette ou les confier à cette fin au vétérinaire ou au fournisseur. Indiquer sur chaque ruche les quantités de pesticide utilisées et les dates des traitements effectués.
  4. En cas d'utilisation de lanières acaricides (comme celles utilisées contre les acariens Varroa chez l'abeille domestique, qui ne semblent pas causer d'effets indésirables chez les bourdons), indiquer sur chaque boîte de ruche la date à laquelle ces lanières devraient être retirées. Éviter de réutiliser ces lanières, car en cas de réutilisation, les doses administrées seront plus faibles et donc moins efficaces et pourraient entraîner l'apparition d'une résistance au produit.

Tenue de registres

Consigner dans des registres les informations suivantes :

  • dates des nourrissements;
  • type et quantité du produit de nourrissement utilisé et fournisseur;
  • traitements administrés et dates d'application et de retrait, le cas échéant.

Les registres doivent être conservés suffisamment longtemps pour permettre de retracer efficacement l'origine des problèmes décelés, le cas échéant.

2.3 Acquisition de l'equipement apicole

Objectifs

Le producteur se procure son matériel apicole de sources connues et fiables. Le cas échéant, il veille à ce que le matériel usagé soit accompagné des permis nécessaires et nettoie et désinfecte ou traite ce matériel dès sa réception.

Description

Aux fins du présent document, on suppose que le producteur utilise des boîtes de ruches achetées d'un fournisseur commercial offrant ce type de matériel. L'utilisation de boîtes de ruche usagées n'est pas courante et n'est pas recommandée.

Les colonies commerciales de bourdons sont généralement logées dans deux contenants en plastique insérés dans des boîtes en carton ondulé pratiques et faciles à entreposer et à transporter. Un de ces contenants est la ruche proprement dite, tandis que l'autre contient les réserves de nourriture (habituellement de l'eau sucrée) assurant la survie des bourdons durant le transport et, dans certains cas, durant les périodes où les activités de butinage et de pollinisation n'assurent pas un approvisionnement suffisant en glucides. Le producteur déploie ces boîtes durant plusieurs semaines (6 à 8 semaines) pour assurer la pollinisation de ses cultures. Les colonies sont généralement utilisées en serre, mais parfois dans des cultures de petits fruits. Une fois leur durée de vie utile épuisée, elles sont habituellement détruites ou éliminées.

Le matériel apicole inclut toutes les composantes des ruches (p. ex. boîtes de ruche, nourrisseurs, grilles anti-souris, réducteurs d'entrée, supports de ruche). Ce matériel n'inclut pas les intrants de production (voir les sections 2.1 et 2.2) et les outils. Les outils sont considérés comme une extension du producteur. La section 2.5 leur est consacrée. Dans la plupart des cas, les boîtes de ruche à bourdons sont vendues en unité neuve complète, avec leurs occupants.

Documenté : Le producteur obtient de la documentation (le cas échéant) et consigne dans un registre du matériel qu'il se procure les renseignements suivants : description du produit, date de l'acquisition, quantité obtenue, nom du fournisseur et personne-ressource à contacter à des fins de retraçage en cas de problème lié à l'utilisation d'un produit obtenu de ce fournisseur.

Pratiques recommandées

  1. Acheter de nouvelles boîtes de ruche pour chaque nouvelle colonie de bourdons, en gardant à l'esprit que la meilleure façon de prévenir l'introduction d'organismes nuisibles consiste à ne pas acheter et à ne pas utiliser de matériel apicole usagé.
  2. Les boîtes de ruche sont déployées pendant plusieurs semaines aux fins de la pollinisation des cultures, généralement en serre, et elles ne sont habituellement pas retournées au fournisseur. Une fois leur durée de vie utile épuisée, elles doivent être détruites ou éliminées selon les procédures recommandées à la section 2.4.
  3. L'importation de ruches ou de matériel apicole usagés est interdite en vertu de l'alinéa 57(a) du Règlement sur la santé des animaux.

Tenue de registres

Consigner dans un registre les sources et les dates d'acquisition des ruches et de l'équipement connexe. Le cas échéant, ces informations pourraient aider le producteur à soumettre une réclamation en vertu de la garantie et à choisir ses fournisseurs ou son matériel apicole sur la base de son appréciation du matériel déjà acquis. Les informations suivantes devraient être consignées :

  • date de réception;
  • nom, adresse et numéro de téléphone du fournisseur;
  • emplacement exact des ruches;
  • évaluation du statut sanitaire des colonies et tout autre document pertinent fourni par le fournisseur;
  • traitements effectués au moment de la réception du matériel.

Les registres doivent être conservés suffisamment longtemps pour permettre de retracer efficacement l'origine des problèmes décelés, le cas échéant.

2.4 Gestion de l'équipement apicole, des abeilles mortes et des produits apicoles

Objectifs

Le producteur inspecte régulièrement le matériel apicole et, au besoin, prend les mesures qui s'imposent pour réduire le plus possible ses effets néfastes sur la santé des bourdons.

Description

L'élimination des ruches de bourdons (boîtes de ruche et bourdons morts ou vivants encore présents à l'intérieur) permet au producteur de prévenir à un point de contrôle critique tout risque de contact indirect avec des pathogènes ou des parasites.

En cas de problème, les serriculteurs préfèrent généralement éliminer leurs ruches rapidement, cette pratique étant peu coûteuse, plutôt que de traiter leurs colonies ou de mettre en place d'autres mesures correctrices.

L'élimination des ruches et de leur contenu au terme de la période de pollinisation est également une pratique critique recommandée et constitue un point de contrôle critique. Dans l'Ouest canadien où le Bombus impatiens n'est pas indigène, la pratique habituelle consiste à détruire toutes les ruches au plus tard huit semaines après leur déploiement initial.

Comme l'élimination des ruches et de leur contenu fournit l'occasion de prévenir efficacement et promptement tout risque de propagation de parasites et de pathogènes, il est important d'utiliser des méthodes appropriées pour éliminer efficacement les boîtes de ruche et leurs occupants.

Pratiques recommandées

Les pratiques suivantes sont recommandées pour l'élimination des ruches (fournisseurs) :

  1. Confier à un fournisseur de services de pollinisation à forfait la tâche de récupérer les ruches et leur contenu et de les éliminer conformément au protocole de biosécurité du fournisseur.
  2. Congeler les ruches et leur contenu avant de les introduire dans un sac à ordures et les expédier au site d'enfouissement à des fins d'élimination.
  3. Placer les ruches dans un contenant ou un sac en plastique hermétique et fumiger au dioxyde de carbone; une fois le traitement effectué, expédier les ruches dans des sacs à ordures au site d'enfouissement à des fins d'élimination.
  4. Immerger les ruches dans l'eau suffisamment longtemps pour noyer leurs occupants, puis expédier les ruches dans des sacs à ordures au site d'enfouissement à des fins d'élimination.
  5. Enfouir les ruches et leur contenu dans le sol à une profondeur suffisante pour empêcher les organismes détritivores d'y avoir accès.
  6. Incinérer les ruches et leur contenu.

Tenue de registres

Les registres décrivant les méthodes utilisées pour détruire les ruches doivent être conservés suffisamment longtemps pour permettre de retracer efficacement l'origine des problèmes qui pourraient être décelés. Les renseignements suivants devraient y être consignés :

  • date et endroit où la ruche a été éliminée;
  • raisons justifiant la décision de détruire la ruche (p. ex. précisions sur les symptômes décelés si cette décision est motivée par des impératifs antiparasitaires);
  • notes faisant état de bourdons vivants non détruits, le cas échéant;
  • méthode utilisée pour détruire la boîte de ruche et son contenu (p. ex. durée de l'exposition au gel, fumigation au dioxyde de carbone ou immersion dans l'eau);
  • emplacement exact de l'élimination définitive par enfouissement (p. ex. dans une décharge) ou par incinération.

2.5 Hygiène du personnel

Objectifs

Le producteur prend toutes les précautions nécessaires pour prévenir la propagation d'organismes nuisibles occasionnée par des contacts humains avec les bourdons et l'équipement.

Description

Les contacts entre le producteur et ses bourdons peuvent résulter d'un contact direct avec les mains du producteur ou son équipement de protection individuelle (p. ex. combinaison, gants, voile et chapeau) ou d'un contact indirect avec des outils utilisés sur les boîtes de ruche ou à proximité.

Les outils utilisés pour manipuler ou entretenir les ruches et divers objets comme les poignées de porte de camion, les volants, les récipients à boisson et les téléphones cellulaires peuvent être facilement contaminés en cas de contact avec les mains ou les gants souillés.

Pratiques recommandées

1. Lavage des mains

  1. Se laver immédiatement les mains ou changer de gants après avoir manipulé des ruches, du matériel apicole ou des bourdons afin de prévenir le transfert d'organismes nuisibles à d'autres surfaces.
  2. Apporter de l'eau, du savon, une solution d'eau de Javel diluée et des serviettes de papier ou un désinfectant pour les mains pour pouvoir se laver les mains sur le terrain.
  3. Toujours se laver les mains après avoir manipulé du matériel ou des produits de la ruche contaminés et placer les serviettes en tissu ou en papier utilisées pour le séchage des mains dans un sac hermétique en vue de les désinfecter ou de les éliminer ultérieurement.
  4. Toujours se laver les mains à chaque déplacement d'une exploitation à une autre, même si aucun cas d'infection ou d'infestation n'a été confirmé.

2. Gants et vêtements

  1. Porter des gants jetables et en apporter plusieurs paires de rechange sur le terrain.
  2. En cas d'utilisation de gants réutilisables, apporter des paires de rechange propres sur le terrain.
  3. Laver et désinfecter les gants réutilisables souillés après chaque utilisation. Les gants toilés peuvent être lavés dans une solution d'eau de Javel. Les gants en caoutchouc doivent être frottés, alors qu'ils sont portés, avec du détergent pour les mains et un tampon ou de la poudre à récurer.
  4. Toujours changer de gants après avoir manipulé de l'équipement ou des produits de la ruche infectés ou infestés, même si l'infection ou l'infestation n'est pas confirmée. Insérer les gants potentiellement souillés dans un sac scellable en vue de les jeter ou de les nettoyer et désinfecter ultérieurement.
  5. Apporter de l'eau, du savon et une faible solution d'eau de Javel ou un désinfectant pour les mains et se laver les mains avant d'enfiler une nouvelle paire de gants propres.
  6. Veiller à ce qu'aucun bourdon ne s'accroche aux vêtements.
  7. Laver régulièrement les combinaisons ou autres vêtements dans une solution d'eau de Javel et/ou les faire sécher au soleil. Les spores de nombreux pathogènes sont inactivées par les rayons UV du soleil.

3. Désinfection des outils (s'il y a lieu)

  1. Toujours avoir à sa disposition des outils de rechange propres et désinfectés.
  2. Toujours désinfecter les outils après avoir manipulé du matériel ou des produits de la ruche infectés ou infestés. Si aucune méthode de désinfection n'est disponible sur le terrain, insérer les outils contaminés dans un sac scellable ou les envelopper dans du papier d'aluminium en vue de les désinfecter ultérieurement.
  3. Désinfecter ou remplacer les outils à chaque déplacement d'une exploitation à une autre, même si aucun cas d'infection ou d'infestation n'a été confirmé.
  4. Stériliser les outils à l'aide d'une ou l'autre des méthodes suivantes :
    1. lavage avec un mélange d'eau savonneuse et d'eau de Javel ou un désinfectant approuvé;
    2. chauffage avec un chalumeau au gaz propane;
    3. irradiation;
    4. stérilisation en autoclave.

Tenue de registres

Il n'est pas nécessaire de consigner dans un registre les mesures d'assainissement personnel utilisées dans l'exploitation.

2.6 Conception des installations

Objectifs

Les installations sont aménagées de manière à ce qu'elles soient faciles à nettoyer, à l'épreuve des bourdons (si nécessaire) et conformes aux normes gouvernementales (le cas échéant). Elles doivent être munies des dispositifs de régulation de l'éclairage et de la température nécessaires pour assurer un entreposage sûr des abeilles ou des bourdons et des intrants de production. Elles doivent également être conçues de manière à y faciliter la surveillance des organismes nuisibles et la lutte contre ces organismes.

Description

Les fournisseurs doivent veiller à isoler les bourdons qu'ils élèvent des autres populations, qu'elles soient domestiquées ou indigènes. À cette fin, et pour respecter les exigences gouvernementales régissant la certification de leurs installations, ils doivent se conformer à des exigences très strictes en matière de conception des bâtiments.

Les producteurs doivent aménager leurs installations de manière à ce que les bourdons ne puissent s'en échapper.

Pratiques recommandées

  1. Les fournisseurs de bourdons doivent se conformer aux exigences suivantes :
    1. Veiller à ce que la surface des murs, des planchers et des plafonds soit lisse et à ce que les joints entre les panneaux, les murs, les planchers et les plafonds soient bien scellés.
    2. Peindre les murs et les plafonds en blanc ou d'une couleur claire afin de faciliter la détection des insectes égarés.
    3. Couvrir les exutoires en toiture, les prises d'air et les drains avec du grillage pour empêcher les bourdons de s'échapper et les organismes nuisibles de s'introduire dans les installations.
    4. Sceller les éléments de charpente, condamner les fenêtres avec du verre armé.
    5. Sceller les luminaires, les prises de courant et tout autre pièce d'équipement pénétrant dans les murs, les plafonds et les planchers afin de prévenir l'entrée ou la sortie d'insectes.
    6. Équiper de filtres les gaines de conditionnement et de reprise d'air.
    7. Veiller à ce que le système de drainage soit équipé d'un siphon de renvoi spécial et couvrir d'un grillage tous les drains dans les salles d'élevage et les aires de travail.
    8. Veiller à ce que les portes double largeur soient bien scellées, sans fissures entre les portes et le seuil.
    9. Garder les portes d'entrée fermées en tout temps et les verrouiller lorsque la pièce est inoccupée.
    10. Afficher un panneau de mise en garde à l'entrée de l'installation d'élevage indiquant que l'accès y est interdit au personnel non autorisé.
    11. Restreindre l'accès aux installations aux employés autorisés ayant reçu une formation appropriée.
    12. Installer des pièges à lumière ultraviolette dans toutes les salles d'élevage.
    13. Restreindre les activités d'emballage à la zone de quarantaine et emballer les ruches dans des boîtes anti-évasion à orifices de ventilation grillagées.
    14. Apposer une étiquette sur la paroi extérieure des boîtes d'emballage indiquant que celles-ci contiennent une ou des espèces de bourdons nord-américaines.
    15. Apposer une étiquette indiquant clairement (dans les deux langues officielles au besoin) l'espèce de bourdon et les provinces et les États où l'utilisation de cette espèce à des fins de pollinisation est autorisée.
    16. De façon générale, prendre toutes les précautions qui s'imposent pour prévenir l'évasion d'espèces de bourdons hors de leur zone d'endémicité. En cas d'évasion, signaler immédiatement l'incident à l'ACIA.
    17. Décrire dans un manuel tous les protocoles et toutes les procédures se rattachant aux diverses activités apicoles et à l'expédition de bourdons et faciliter l'accès à ce document aux membres du personnel et aux agents chargés de la réglementation.
    18. Stériliser à l'autoclave dans la zone de quarantaine tout l'équipement utilisé pour l'élevage des reines capturées sur le terrain.
  2. Les serriculteurs qui utilisent des bourdons pour assurer la pollinisation de leurs cultures doivent se conformer aux exigences suivantes :
    1. Si possible, utiliser un recouvrement de serre qui laisse passer une forte quantité de rayons UV et qui, de ce fait, contribue à accroître l'activité pollinisatrice des bourdons et réduit la fréquence des évasions hors des serres.
    2. Si possible, veiller à ce que toutes les portes et fenêtres des serres soient à l'épreuve des abeilles.
    3. Concevoir les systèmes de ventilation de manière à maintenir une qualité d'air satisfaisante et des conditions de température, de concentration de CO2 et d'humidité adéquates. Installer des thermostats, des hygromètres et des détecteurs de CO2 pour surveiller ces conditions et relier ces appareils à un système d'alarme.

Tenue de registres

Les registres doivent être conservés suffisamment longtemps pour permettre de retracer efficacement l'origine des problèmes décelés, le cas échéant.

2.7 Entretien des installations, des batiments, des véhicules et de l'équipement

Objectifs

Le producteur applique un programme d'assainissement et d'entretien visant toutes les installations et tous les bâtiments, les véhicules et l'équipement.

Description

Les organismes nuisibles capables de survivre sur et dans les installations, les bâtiments, les véhicules et autres équipements peuvent se propager directement aux colonies. Les bâtiments et divers types d'équipements peuvent également procurer des refuges à des abeilles indésirables qui peuvent propager des organismes nuisibles dans l'exploitation.

De nombreux agents pathogènes peuvent survivre sur des surfaces en bois ou en métal et dans des substances comme les produits de nourrissement et l'eau. Ces pathogènes peuvent être propagés si le producteur manipule des bourdons malades avec un véhicule ou un autre type d'équipement et utilise par la suite ces mêmes équipements pour manipuler des bourdons sains. D'autres organismes nuisibles et parasites peuvent survivre sur le matériel apicole, les bâtiments et le matériel apicole inutilisé, mais seulement durant de brèves périodes. L'équipement susceptible de servir d'abri à des organismes nuisibles ou à des bourdons doit être nettoyé et entreposé dans un endroit inaccessible aux bourdons en santé.

La gestion, le nettoyage, la désinfection et l'entretien des installations, des bâtiments, des véhicules et des autres pièces d'équipement permettent de prévenir l'introduction d'organismes nuisibles et d'abeilles indésirables ou d'éliminer ceux qui auraient pu y avoir accès et, de ce fait, de réduire ce risque pour la biosécurité.

Les organismes suivants peuvent survivre sur et dans les bâtiments, les véhicules et l'équipement :

  • Nosema bombi (spores)
  • Crithidia bombi
  • Locustacarus buchneri (larves)
  • Certains organismes nuisibles associés à l'abeille domestique (p. ex. agent du couvain plâtré)

Le processus de nettoyage et de désinfection revêt une importance particulière lorsqu'une baisse de l'activité pollinisatrice ou l'observation de signes d'infestation ou d'infection incite le producteur à éliminer et à remplacer des ruches. En pareil cas, le producteur doit d'abord introduire les ruches dans un sac en vue de les éliminer, puis enlever mécaniquement les matières étrangères présentes et procéder à l'assainissement et à la désinfection des lieux.

Termes-clés :

Aire de nettoyage désignée : Section d'une installation ou pièce d'un bâtiment réservée aux activités de nettoyage.

Désinfecter (-ion) : Procédure consistant à tuer ou à inactiver les organismes pathogènes. La désinfection est souvent réalisée à l'aide d'un agent désinfectant comme l'eau de Javel ou d'un traitement par exposition à la chaleur, par irradiation ou par fumigation, et elle peut être combinée à l'assainissement.

Assainissement (nettoyage) : Toute activité visant à éliminer physiquement les matières étrangères sur ou dans un objet ou sur une surface. Utilisé seul, l'assainissement contribue seulement à réduire le risque d'exposition à l'infection ou à l'infestation. L'assainissement inclut l'élimination mécanique et le lavage à pression et peut être combiné à la désinfection.

Élimination mécanique (raclage, brossage ou balayage) : Procédure d'assainissement visant à éliminer les matières étrangères sur les surfaces à l'aide d'une brosse, d'un balai, des mains ou d'un autre moyen mécanique. Le mouvement de brossage ou de balayage doit être effectué parallèlement à la surface visée.

Pratiques recommandées

1. Entretien des installations

  1. Éliminer les ruches et autres pièces d'équipement inutilisées (p. ex. vieux véhicules, abris, équipement agricole) pouvant servir de refuge à des organismes nuisibles et à des bourdons provenant d'installations où des bourdons sont gardés.
  2. Inspecter les serres ou les champs avant d'y installer des colonies de bourdons et y éliminer toutes les pièces d'équipement ou structures pouvant servir de refuge à des bourdons ou à des organismes nuisibles.
  3. Garder les installations exemptes de matériel apicole inutilisé.

2. Assainissement des bâtiments et du matériel apicole

  1. Nettoyer et désinfecter les bâtiments et le matériel apicole afin d'y éliminer tout organisme nuisible qui pourrait s'y trouver.
  2. Essuyer ou balayer les lieux où des boîtes de ruche ont été enlevées afin d'y éliminer toute trace de débris.
  3. Si une vieille boîte de ruche est soupçonnée d'être infectée, désinfecter les lieux après l'avoir enlevée et avant d'y installer une nouvelle boîte de ruche.

3. Entretien des bâtiments

  1. Maintenir les bâtiments dans un état optimal.
  2. Le producteur serricole doit assurer un bon fonctionnement des systèmes de ventilation de manière à maintenir une qualité d'air satisfaisante et des valeurs de température, de CO2 , et d'humidité adéquates. Il doit installer des thermostats, des hygromètres et des détecteurs de CO2 pour surveiller ces conditions et relier ces appareils à un système d'alarme.

Tenue de registres

Consigner dans des registres (manuscrits ou électroniques) les renseignements suivants sur les activités de nettoyage et d'entretien :

  • Surveillance des serres et autres bâtiments :
    • date et heure des activités;
    • installation ciblée;
    • endroit et état des grilles de protection des orifices d'aération;
    • notes ou lectures (température, humidité, CO2);
    • observations sur les activités d'entretien (incluant le nom de la personne affectée à ces tâches).
  • Nettoyage des bâtiments, de l'équipement et des véhicules :
    • date des activités;
    • bâtiment, équipement ou véhicule ciblé;
    • activité de nettoyage effectuée;
    • nom de la personne affectée à ces tâches.

Les registres doivent être conservés suffisamment longtemps pour permettre de retracer efficacement l'origine des problèmes décelés, le cas échéant.

2.8 Lutte contre les mauvaises herbes et les ravageurs

Objectifs

Le producteur applique un programme de lutte intégrée contre les mauvaises herbes et les ravageurs.

Description

Les mauvaises herbes et la végétation indésirable poussant à l'intérieur et autour des ruches peuvent :

  • procurer des sites de nidification à des ravageurs;
  • obstruer l'entrée des ruches et gêner les déplacements des butineuses;
  • retenir l'humidité et ainsi accélérer la détérioration de la base des ruches ou favoriser l'infection des colonies par divers pathogènes proliférant en présence d'humidité;
  • empêcher le producteur d'effectuer des inspections courantes et d'entretenir ses colonies.

Les ravageurs peuvent perturber les colonies, endommager les ruches, se reproduire dans les ruches ou à proximité, dévorer les bourdons adultes et le couvain, piller les réserves de nourriture et accroître de diverses façons la vulnérabilité des bourdons aux pathogènes et aux parasites. Les ravageurs peuvent également propager des pathogènes ou d'autres organismes nuisibles.

Aux fins du présent document, l'expression mauvaise herbe désigne toute plante indésirable, incluant les plantes spontanées et les plantes cultivées, poussant à l'intérieur ou autour d'une ruche.

Sont considérés comme des ravageurs occasionnant une nuisance divers insectes comme les fourmis et les guêpes, divers rongeurs comme les souris et les campagnols et, au champ, les mouffettes, certains gros mammifères comme les ours et le bétail et certains oiseaux. Pour de plus amples renseignements sur les principaux insectes ravageurs des bourdons (guêpes parasitoïdes du genre Mellitobia), voir la section 1 – Gestion de la santé des bourdons.

Un programme de lutte intégrée fait appel à diverses mesures de surveillance et à un ensemble de méthodes de lutte culturale, mécanique et chimique. Pour réduire le plus possible l'exposition des bourdons aux pesticides, il est recommandé d'utiliser des méthodes de lutte culturale et mécanique (p. ex. fauchage des mauvaises herbes, élimination des nids ou des sites de nidification, installation de barrières mécaniques ou de pièges pour prévenir l'introduction des ravageurs). La lutte contre les mauvaises herbes et les ravageurs réduit les dommages infligés aux ruches et permet au producteur d'accéder librement à ses colonies pour mener à bien ses activités de surveillance et d'entretien.

Les souris peuvent construire des nids dans les ruches et piller les réserves de succédané de nectar et d'eau sucrée. Les souris sont plus susceptibles d'infester les boîtes de ruche installées près des boisés ou dans des champs.

Les oiseaux insectivores, en particulier les geais bleus, peuvent dévorer les bourdons qui s'envolent des ruches vers les champs ou en reviennent. Les amphibiens et les reptiles sont également friands de bourdons, mais ils ne causent pas de pertes importantes.

Les insectes ravageurs perturbent les bourdons et peuvent les rendre agressifs. Les guêpes parasitoïdes du genre Mellitobia peuvent constituer un important risque pour la biosécurité, car elles peuvent compromettre la viabilité des bourdons ou de toute la ruche en se fixant à une reine hôte et en se reproduisant en grand nombre. Une surveillance étroite s'impose, surtout en milieu serricole.

Pratiques recommandées

1. Surveillance

  1. À chaque visite des ruches installées au champ, vérifier la croissance des mauvaises herbes et inspecter les colonies afin d'y déceler la présence éventuelle de ravageurs ou de signes d'infestation ou de perturbation tels que :
    1. ruches renversées et signes évidents de perturbation et de dommages ou de vols de ruches;
    2. altération de la végétation autour des ruches;
    3. trous forés devant l'entrée des ruches;
    4. égratignures autour des entrées des ruches;
    5. fragments de bourdons et excréments d'animaux sur le sol à proximité de l'entrée;
    6. colonies agitées et affaiblies.

2. Mesures de lutte générale

  1. Éliminer les vieilles boîtes de ruche, les déchets et autres objets pouvant attirer des organismes nuisibles dans les installations et leurs environs immédiats.
  2. Utiliser des nourrisseurs anti-fuite fermés et éviter de renverser des produits de nourrissement.
  3. Envisager de recourir à des chiens ou à des dispositifs solaires ou à pile actionnant des feux clignotants ou une alerte sonore pour éloigner les organismes nuisibles.
  4. Relocaliser les colonies.

3. Lutte contre les mauvaises herbes

  1. Éliminer les mauvaises herbes et la végétation indésirable susceptible de procurer des sites de nidification aux ravageurs autour des entrées et aux abords des ruches.
  2. Faucher la végétation autour des boîtes de ruche (mais garder à l'esprit que cette pratique peut perturber les colonies).
  3. En cas d'utilisation d'herbicide, appliquer uniquement des produits qui ne présentent aucun danger pour les bourdons, éviter d'appliquer durant les heures de butinage ou la période de floraison des mauvaises herbes et suivre les instructions sur l'étiquette. Obtenir l'autorisation du propriétaire foncier avant d'appliquer un herbicide.

4. Lutte contre les souris

  1. Utiliser des ruches aussi à l'épreuve des rongeurs que possible et appliquer des mesures de lutte contre les rongeurs (p. ex. pièges à souris, appâts empoisonnés, chats).

5. Mammifères de grande taille

  1. Entourer les ruches d'un treillis métallique (grillage à poules) pour empêcher les mouffettes et d'autres animaux de gratter les entrées. Une planche hérissée de clous dont la pointe est dressée vers le haut ou d'agrafes dentées du type utilisé par les poseurs de tapis peut également être installée devant l'entrée des ruches.
  2. Envisager d'installer une clôture électrique autour du rucher si les grands mammifères constituent une source de préoccupation.
  3. Pour les petites ruches, installer une clôture grillagée ou une clôture de jardin de 1 m de hauteur en enfonçant la base à environ 15 cm de profondeur dans le sol pour empêcher les mouffettes de creuser sous la clôture.
  4. Placer les colonies sur des supports de plus de 0,5 m de hauteur.
  5. Le piégeage et l'abattage des petits mammifères est une option de dernier recours lorsque toutes les autres méthodes ont échoué. Consulter un agent provincial de gestion de la faune pour obtenir de plus amples renseignements sur les méthodes à employer et la réglementation encadrant ces activités.

6. Lutte contre les oiseaux

  1. loigner les oiseaux en installant des répulsifs visuels comme des CD (disque compact) autour des ruches.

7. Lutte contre les guêpes

  1. Enlever tous les matériaux susceptibles de procurer des sites de nidification aux guêpes autour des ruches.
  2. Surveiller régulièrement les allées et venues des guêpes pour repérer les nids et les détruire.
  3. Appliquer des insecticides sur les nids de guêpe en prenant toutes les précautions qui s'imposent pour ne pas exposer les bourdons à ces produits.
  4. Utiliser des tapettes à mouche pour tuer les guêpes.

Tenue de registres

Consigner dans un registre les observations des dommages infligés par les ravageurs, par date et par boîte de ruche.

Tenir un registre des traitements chimiques et culturaux et noter les dates auxquelles ils ont été effectués.

Conserver les registres sur les méthodes de lutte utilisées contre les ravageurs et les mauvaises herbes suffisamment longtemps pour être en mesure de retracer efficacement l'origine des problèmes décelés, le cas échéant.

2.9 Formation et éducation

Objectifs

Toutes les personnes qui travaillent dans l'exploitation apicole ou qui utilisent ou manipulent des bourdons ont reçu une formation appropriée et sont régulièrement informées des risques pour la biosécurité et des éventuels changements apportés aux protocoles existants.

Description

Personnel : groupe constitué de toutes les personnes qui travaillent à l'exploitation agricole ou serricole, soit le ou les propriétaires, les fournisseurs, les producteurs et leurs employés et les membres de leur famille. Sont considérées comme participant à l'installation en serre des ruches de bourdons toutes les personnes qui travaillent régulièrement dans les serres, qu'elles soient directement responsables du déploiement des ruches ou non.

Programme de formation en biosécurité : initiative comprenant l'élaboration ou l'obtention de divers documents et la prestation de séances de formation et de mise à jour des connaissances visant à informer les membres du personnel sur les objectifs, les principes et les processus associés à la biosécurité applicables aux bourdons.

Procédure normalisée d'exploitation (PNE) : document illustré exposant chacune des étapes des tâches à effectuer.

Pratiques recommandées

Le producteur doit s'efforcer de parfaire ses connaissances et à améliorer son plan de formation du personnel en utilisant les ressources mises à sa disposition par le gouvernement (voir l'annexe B pour une liste des personnes-ressources au sein du gouvernement provincial), CANPOLIN et les fournisseurs de bourdons et leurs distributeurs.

1. Procédures normalisées d'exploitation

  1. Des PNE sont élaborées et mises à jour au moins une fois par année pour les processus suivants :
    1. surveillance et déclaration (méthodes de surveillance, fréquence courante et fréquence accrue en cas d'urgence);
    2. protocole de quarantaine;
    3. méthodes de prévention;
    4. tenue de registres.

2. Étendue, portée et contenu de la formation

  1. L'étendue et la portée de la formation en biosécurité doivent être adaptées à l'ampleur des tâches des employés. Toutefois, toutes les personnes qui travaillent au sein de l'exploitation devraient avoir une compréhension générale des objectifs, des principes et des procédés de biosécurité.
  2. Selon le degré de participation du fournisseur de bourdons à la gestion des ruches utilisées à des fins de pollinisation par le producteur, la formation en biosécurité devrait couvrir les points suivants :
    1. principes et risques dans le domaine de la biosécurité et importance de la biosécurité pour l'exploitation et l'industrie apicole canadienne considérée dans son ensemble;
    2. le producteur ou l'observateur œuvrant pour le compte du fournisseur doit avoir suivi une formation sur les méthodes de dénombrement des parasites et de prélèvement d'échantillons à des fins d'analyse en laboratoire. Si la surveillance n'est pas exercée par le fournisseur ou un observateur représentant le distributeur, le producteur doit avoir suivi une formation sur les méthodes de surveillance et d'échantillonnage ou établir un protocole lui permettant de confier à son fournisseur le soin d'enquêter sur un problème décelé. Ce protocole doit préciser les méthodes de surveillance à utiliser, les signes et les symptômes à considérer (en particulier les niveaux d'activité de butinage et de pollinisation) dans le cadre des activités courantes et les circonstances justifiant le signalement des incidents décelés;
    3. le producteur doit connaître les circonstances justifiant la mise en œuvre d'un plan d'intervention standard ou d'un plan d'intervention d'urgence;
    4. le producteur et ses employés ont suivi la formation nécessaire pour reconnaître les situations courantes ou non pouvant constituer un risque pour la biosécurité au sein de l'exploitation;
    5. pratiques recommandées pour prévenir la propagation d'organismes nuisibles durant la conduite des activités courantes :
      • mesures d'assainissement personnel;
      • procédures courantes de manipulation, d'entretien, d'assainissement et d'élimination applicables aux intrants de production, au matériel apicole, aux installations et aux bourdons morts;
      • procédures prévues pour l'introduction, la manipulation, la relocalisation et le déplacement de bourdons vivants.
    6. la réglementation en vigueur régissant :
      • l'homologation;
      • l'achat de bourdons;
      • la délivrance des permis autorisant la vente et les déplacements de bourdons;
      • la notification;
      • l'administration de traitements, le cas échéant.
    7. personnes-ressources
    8. exigences relatives à la tenue de registres au sein de l'exploitation :
      • système d'identification et de marquage des ruches;
      • surveillance des ruches et évaluation de l'activité pollinisatrice;
      • destruction des boîtes de ruche;
      • entretien des ruches.

3. Moment et fréquence de la formation

Le personnel reçoit :

  1. une formation pertinente au moment de l'embauche;
  2. une formation annuelle de suivi ou de rappel sur la biosécurité, au début de chaque période d'exploitation;
  3. une formation de mise à jour des connaissances selon les besoins durant la période d'exploitation.

4. Méthodes de formation

  1. La formation peut prendre les formes suivantes :
    1. rencontres ou séances de formation d'orientation dispensées sur place par le producteur (si ce dernier est familier avec les pratiques de biosécurité applicables à l'industrie du bourdon) ou par des représentants du fournisseur ou de ses distributeurs;
    2. formation en cours d'emploi sous supervision directe;
    3. ateliers de démonstration, séminaires ou ateliers offerts par le gouvernement provincial, des associations apicoles, des organisations privées, etc.

5. Documents d'appui à la formation

  1. Les documents suivants peuvent être utilisés en appui à la formation :
    1. Norme nationale de biosécurité à la ferme pour l'industrie apicole et le présent Guide du producteur;
    2. PNE écrites;
    3. documents d'information obtenus des fournisseurs de bourdons;
    4. vidéos;
    5. démonstrations;
    6. photos et illustrations;
    7. affiches;
    8. exemples commentés (p. ex. étiquettes de produits, formulaires de rapport);
    9. notes de service et courriels;
    10. cahiers et liste de vérification pour l'autoévaluation (copies-papier ou versions électroniques);
    11. bulletins, fiches d'information, etc. (copies-papier et versions en ligne).

Tenue de registres

Tenir un registre des formations dispensées à chacun des employés.

Les registres devraient contenir les informations suivantes :

  • titres des séminaires, ateliers et cours dispensés et/ou certificats d'attestation de participation;
  • description du contenu et dates des séances de formation dispensées aux employés;
  • document signé par les membres du personnel indiquant qu'ils ont lu et compris les PNE.
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