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2011-2013 Spéciation de l'arsenic dans certains aliments

Résumé

Le Plan d'action pour assurer la sécurité des produits alimentaires (PAASPA) vise à moderniser et à améliorer le système canadien de salubrité des aliments. Dans le cadre de l'initiative de surveillance accrue du PAASPA, des enquêtes ciblées sont effectuées afin d'analyser différentes denrées pour y déceler des dangers précis.

Les principaux objectifs de l'enquête ciblée Spéciation de l'arsenic dans certains aliments étaient d'obtenir des données de surveillance de base pour la surveillance des teneurs en arsenic sous différentes formes dans les boissons, les produits de fruits, les produits de grains, le riz et les produits de riz et les produits d'algues vendus sur le marché du détail au Canada et, lorsque cela est possible, de comparer ces concentrations avec les données obtenues lors d'enquêtes ciblées antérieures du PAASPA.

L'arsenic est un élément naturellement présent à l'état de trace dans la roche, le sol, l'eau et l'air. Les voies principales d'exposition humaine à l'arsenic sont la consommation d'eau et d'aliments. La présence d'arsenic dans les aliments et l'eau est une conséquence prévisible de son accumulation naturelle à partir de l'environnement. Les concentrations d'arsenic dans les denrées sont habituellement basses. Toutefois, elles sont plus élevées dans les organismes aquatiques (comme les algues, les poissons, les fruits de mer).

L'arsenic existe sous des formes organiques et inorganiques dans les aliments. Les espèces inorganiques sont généralement considérées d'avoir une plus grande importance toxicologique sur la santé humaine. La proportion d'espèces organiques et inorganiques de l'arsenic peut varier considérablement en fonction de la source de contamination et des produits dans lesquels elles sont présentes. D'une part, l'arsenic inorganique est l'espèce prédominante dans l'eau potable, les espèces organiques sont les formes principales trouvées dans les organismes aquatiques, comme les algues, le poisson et les fruits de mer. L'exposition chronique à l'arsenic inorganique peut provoquer divers effets nuisibles à la santé humaine, notamment sur le tube digestif, les reins, le foie, les poumons et la peau, et elle contribue aux risques de certains cancers.

D'avril 2011 à mars 2013, 2015 échantillons ont été collectés chez des détaillants canadiens. On les a analysés pour deux espèces inorganiques de l'arsenic et jusqu'à quatre espèces organiques. Les produits échantillonnés comprenaient les boissons (eaux embouteillées et jus), les produits de fruits (fruits en conserve, purées de fruits, fruits déshydratés et collations aux fruits), les produits de grains (son de blé, céréales pour petit-déjeuner), le riz et les produits de riz (grains, farine, son, nouilles, pâtes, papiers, craquelins et gâteaux, pouding et boissons) et les produits d'algues (algues séchées sous diverses formes). Comme prévu, la majorité des échantillons analysés (87 %) présentait une concentration détectable d'une ou de plusieurs espèces de l'arsenic. C'est dans les boissons que l'arsenic était le moins présent. Seulement 68 % des échantillons contenaient une concentration détectable d'une ou de plusieurs espèces d'arsenic. Par contre, tous (100 %) les échantillons des produits d'algues, du riz et des produits de riz contenaient une concentration détectable d'une ou de plusieurs espèces d'arsenic. Au chapitre des concentrations de l'arsenic inorganique, les boissons contenaient les concentrations moyennes les plus basses d'arsenic inorganique (3,84 ppb), alors que le riz et les produits de riz comportaient les concentrations moyennes les plus élevées d'arsenic inorganique (94,19 ppb).

La tolérance pour l'arsenic dans les jus de fruits, les nectars de fruits, les bossons prêtes-à-servir et l'eau dans des contenants scellés (autre que l'eau de source ou l'eau minérale visées à la section 15 du Règlement sur les aliments et drogues est dépassé et en cours de révision par Santé Canada. Santé Canada a proposé des tolérances plus basses pour le jus de pomme et l'eau embouteillée; deux échantillons de jus de pomme analysé dans le cadre de la présente enquête ciblée avaient des niveaux d'arsenic total supérieures à la nouvelle tolérance proposée pour le jus de pomme et aucun des échantillons d'eau contenaient des concentrations totales d'arsenic plus élevées que la tolérance plus faible proposée pour l'eau embouteillée. Il n'y a pas d'autres règlements canadiens pour l'arsenic dans les autres aliments analysés dans le cadre de la présent enquête, donc la conformité à une norme numérique n'a pas pu être évaluée.

Toutes les données obtenues ont été transmises au Bureau d'innocuité des produits chimiques de Santé Canada aux fins de l'évaluation des risques pour la santé humaine. Les concentrations d'arsenic dans les produits analysés lors de cette enquête ne sont pas considérées comme inquiétantes pour la santé humaine. Aucun rappel d'aliments n'est justifié compte tenu de l'absence de préoccupation sur la santé.

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